Ne plus être piétons au pays de la voiture

Comme je l’ai dit dans un autre message, nous avons la chance que nos propriétaires nous laisse utiliser la Ford Focus qui sert habituellement à Madame. Seul hic, on ne connaît pas toutes les règles du code de la route. Comme par ailleurs, le permis de conduire est ici LA pièce d’identité que tout le monde réclame, on est allé se renseigner sur les modalités d’obtention du permis de conduire dans le Wisconsin (chaque état fait sa propre tambouille).

A priori, si on avait demandé en France un permis international, ça n’aurait pas été très dur de le convertir en permis américain. On ne l’avait pas fait car c’était selon le site du consulta de France aux USA très simple de passer son permis et préférable dans la mesure où les règles du code de la route ne sont plus ésotériques.

Ben, finalement, le permis international, ça aurait été pas mal…

Arrivé le mardi suivant notre arrivée au DOT (Departement Of Transportation), on nous remet un livret du code à potasser. Jusque là, c’est tranquille car le livret doit faire 50 pages à tout casser. Le responsable qui s’est dérangé (apparemment des français qui arrivent pour passer le permis, ce n’est pas courant et le type du guichet n’était pas sûr de lui) nous explique qu’il va falloir :

1) Prouver qu’on réside dans le Wisconsin. Là déjà ça se gâte car les documents admis pour prouver la résidence sont énumérés limitativement et on a aucun d’entre eux le jour où on passe. La carte d’accès au campus de Cédric fera l’affaire mais pour moi, il faudra un relevé de compte en banque daté d’au moins 30 jours et montrant une activité. Je vais avoir le temps de potasser !

2) Une fois qu’on a prouvé qu’on réside dans le Wisconsin, passer l’examen théorique. Cédric s’y est collé dès qu’il a eu sa carte de l’université : 96% de bonnes réponses. Pas mal je trouve alors qu’il avait lu le bouquin une seule fois le matin même… Il s’est fait jeter sur deux questions relatives à la vitesse qui prônaient de rouler à tombeau ouvert, notamment sur l’autoroute. Les habitants de Madison roulent en effet assez vite par rapport aux vitesses autorisées et il paraît que le contrôles radars sont nombreux mais ça n’a pas l’air de les calmer. Par contre, on a pas vu beaucoup de voiture de police sauf sur les lieux d’accrochage ou d’accident.

3) Une fois l’examen théorique réussi, tu as un permis temporaire qui t’autorise à rouler sur la route pour t’entraîner à passer l’épreuve de conduite. Les auto-écoles ici ce n’est pas un business florissant : pour arriver à l’exam, tu viens avec ta propre voiture, il suffit de prouver qu’elle est assurée.

4) Normalement, une fois tout ça fait, tu as un beau permis sur lequel figure ta taille, ton poids et si tu es donneur d’organe.

Cédric en est à la phase 2 et devrait recevoir son permis temporaire la semaine prochaine.

Je vous rassure, on a quand même le droit de conduire 60 jours avec notre permis français, le temps de franchir toutes ces étapes.

On a même rencontré une mexicaine qui nous a raconté qu’elle s’était fait arrêter deux fois pour excès de vitesse et qui bien qu’elle soit arrivée à Madison depuis 3 ans n’a pas son permis américain. Les flics ne sachant pas quoi faire avec son permis, ils l’ont laissé repartir à chaque fois. Ca vaut peut être le coup de garder notre permis français sur nous au cas où…

Le fait de ne pas avoir de permis américain a aussi été un facteur de complication au niveau de la recherche d’une assurance pour notre voiture car certains assureurs n’assurent que les détenteurs du permis américain. On a quand même trouvé une assurance pour notre nouvelle voiture car OUI, ON S’EST ACHETE UNE VOITURE !!!

On a fait le tour de plein de concessions car ici il y’a au moins autant de concessions que de centres commerciaux (ce qui n’est pas peu dire : 70 centres commerciaux pour une ville de 200.000 habitants, 300.000 en comptant l’agglomération). On cherchait une voiture assez spacieuse pour caser notre barda de jeunes parents (poussette, nacelle, sac à langer géant au minimum), confortable, en dessous de 15.000$ (environ 10.000€) et si possible sans trop de miles ni trop ancienne.

Eh bien malgré ce cahier des charges qui en France aurait fait hurler de rire les vendeurs de voiture, nous avons trouvé un beau monospace de 2006, 24.000 miles (soit moins de 40.000 kilomètres), garanti jusqu’en 2011 par le constructeur. C’est une Kia Sedona qui a 7 places plus un coffre, une boîte auto et séquentielle et un moteur de fou à l’américaine (250 chevaux je crois, mais Cédric va compléter ou corriger si j’écris des bêtises).

Cédric : C’est un V6 de 3.8l de cylindrée qui développe 250 chevaux à 6000 rpm. Comme la bête pèse 2 tonnes, elle risque de consommer un peu mais à 0,5$ le litre d’essence, ce n’est pas un problème ici.

La bêteKia2Kia7Kia6

 

En gros, c’est l’équivalent d’une Espace car évidemment aux USA, les monospaces ne ressemblent pas à des Scénics, on fait tout de suite dans le XXL. On regardait aussi les berlines mais ici le hayon, ils ne connaissent pas trop, c’est plutôt des coffres ce qui est moins pratiques quand tu as vraiment beaucoup de choses à transporter (n’est-ce pas Papa ?). Bref, on a de quoi véhiculer les aventuriers qui viendront nous visiter même avec plein de valises. On avait pensé au van sinon, comme dans l’Agence tous risques mais je ne suis pas sûre que la coupe de cheveux de Mr T m’aille vraiment.

Eh oui , c’est surtout moi qui vais le conduire (Cédric est jaloux !!!). Sur le campus les places de parking sont volontairement peu nombreuses pour favoriser les déplacements en transport en commun. Il doit donc aller bosser en bus ou à vélo. Une seule conclusion : tous aux abris !

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