Archive for juillet, 2007

Joyeux Noël

mardi, juillet 24th, 2007

Nous vous souhaitons à tous un très joyeux Noël plein de bonheur et de cadeaux.

On est de tout coeur avec vous.

Gros bisous!Joyeux Noël à tous!

Re Pas de Bol

lundi, juillet 23rd, 2007

Hé oui, il n’y avait pas de raison que seul Alban y ait droit, je suis aussi tombé malade. Oh rien de bien grave, juste un gros rhume qui m’a bien fatigué ce WE. Je vais déjà beaucoup mieux.
Tout ça, c’est parce qu’il n’a pas fait assez froid. Cette semaine, les températures sont remontées au dessus de 0° et du coup l’air est devenu beaucoup plus humide. Paradoxalement, la sensation de froid est plus forte que quand il faisait -15° avec un air sec. Hier et avant hier, nous avons eu de la pluie et ce n’est qu’aujourd’hui que les températures sont redescendues.

Nous avons eu notre premier blizzard aujourd’hui. Il a fait -10/-15° avec beaucoup de vent et de neige. Le pire, c’est la neige qui était tombée avant et qui a été recouverte de pluie. Avec le froid, elle s’est transformée en glace et nous avons maintenant des blocs de glaces tout autour de nous. Nous sommes quand même sorti faire quelques courses mais il nous a fallu 15 minutes pour réussir à venir à bout de la glace qui avait recouvert la voiture. Virginie nous a montré sa grande habilité à conduire sur la glace (au passage, cette fois ci les Madisonniens se sont vraiment calmés sur la route). J’ai rentré la voiture au garage pour la nuit comme ça pas de grattage demain.

Nous voilà paré pour les deux mois les plus froids de l’année à Madison, janvier et février, où les températures peuvent descendre jusqu’à -30°. On ne manquera pas de vous tenir au courant.

Thanksgiving

lundi, juillet 23rd, 2007

Malgré un repas des plus copieux, j’ai évité l’indigestion alors, à mon clavier pour raconter notre premier Thanksgiving.

Tout d’abord, deux mots sur l’origine de Thanksgiving aux USA (au Canada, ce n’est pas exactement pareil). Bien qu’il y ait des controverses, globalement, la version la plus répandue est que lorsque les protestants chassés d’Europe (les Pilgrims) ont débarqués aux Etats-Unis, la moitié ont péri durant l’hiver qui a suivi car ils ne savaient pas cultiver la terre, chasser ou s’occuper du bétail. Les indiens leur ont enseigné tout cela et en remerciement, les Pilgrims les ont invité à l’automne suivant à une grande fête pour célébrer la récolte. Bien que les indiens furent ensuite sauvagement exterminés par les colons, ce repas reste le symbole de l’amitié et du partage…

Du coup, il est impossible (ou en tout cas très mal vu) de rester seul pour Thanksgiving. Nous avons été invités par de nombreux amis et voisins, mais le premier à dégainer a été le patron de Cédric. Nous nous sommes donc rendus chez Mike et Beth qui habitent à Oregon, une charmante petite bourgade au sud de Madison. C’est à environ 1/2h de route (ne me demandez pas combien de miles ça fait) mais c’est déjà la vraie campagne avec des fermes, des champs et du bétail.

Mike et Albandsc05579.JPGLes grands esprits se rencontrent

Leur maison est sur une colline, entourée des plantations de Mike qui est féru d’arbres en tout genre. Nous avons appris que ces arbres servent de perchoir la nuit aux dindes sauvages du coin car il paraît que ces grosses bestioles de plusieurs kilos volent sans problème. Elles seraient même assez futées pour faire tourner en bourrique les deux chiens de la maison qui ont des colliers qui leur interdisent de s’éloigner trop de la maison. Elles se mettent juste hors d’atteinte des chiens et les narguent!

Elles devaient aussi savoir que Thanksgiving n’est pas le jour idéal pour se montrer sous peine de finir rôtie dans le four car on en a pas vu une seule. Pour l’occasion j’avais proposé de cuisiner quelque chose. Beth m’avait orienté sur un légume. J’ai donc acheté un bouquin de recettes spécial Thanksgiving et j’ai préparé un gratin de courge au parmesan (il faut bien liquider les courges et potirons d’Halloween). Apparemment, mon bouquin devait être novateur car personnes n’avait jamais vu ce plat pour Thanksgiving mais tout le monde en a pris et a trouvé ça bon (ou l’a mangé par politesse).

Outre les maîtres de maison et nous, étaient présents les enfants de Mike et Beth qui avaient invités des amis à eux. Nous étions donc une bonne dizaine et nous avons été rejoints par Audrey qui est une collègue de labo de Cédric et son mari Mark.

Il y avait sur la table de quoi nourrir largement le double ou le triple de personne: salade, coleslaw, cornbread (pain de maïs en français, avec du maïs maison), purée de pomme de terre, gratin de macaroni au fromage, gratin de courge au parmesan, dinde, farce et sauce aux canneberges (cranneberries en VO). Je dois en oublier mais vous avez les photos pour vous faire une idée.

Enorme la dinde!La dinde!Le repas

Comme il ne faut pas se laisser aller, pour le dessert Mike avait préparé des tartes au potiron (toujours les citrouilles d’Halloween à écouler) et à la cerise. La recette était intitulée French Cherry Pie. Selon nous, rien de français dans cette tarte mais elle était très bonne.

Bref, nous nous étions mis à table à 17h30 et avons fini vers 19h30. Les horaires peuvent paraître étranges mais ici, le dîner est vers 18h/18h30. Comme, c’est dîner de gala, on commence plus tôt. On s’attendait à finir plus tard que ça car tout le monde nous avait dit « Thanksgiving, c’est un repas interminable ». Mais ça c’est parce qu’on pense encore comme des français. On est au pays du fast-food ne l’oublions pas.

Du coup on était à la maison vers 20h30 ce qui est plutôt bien car Alban n’arrivait pas à s’endormir (trop de bruit, trop de lumière, trop de nouveauté et trop de succès auprès de Beth qui voulait l’avoir dans les bras tout le temps). Le on, c’est Alban et moi car Cédric est rentré avec Audrey et Mark. Ils sont allés chez une autre collègue de labo, Marielle (qui est suissesse, mais suissesse allemande et galère un peu en français) pour socializer.

Au programme, Cranium (jeu de société mêlant Trivial Pursuit et Pictionnary) et rigolade car comme peu d’américains était présent, la plupart des trucs à faire deviner à son équipe n’étaient connus par personne.

Voilà pour notre premier Thanksgiving qui, histoire de se mettre dans l’ambiance des fêtes, s’est fait sous un petit manteau neigeux (cf article de Cédric qu’il a écrit après moi).

Il a neigé !

dimanche, juillet 22nd, 2007

Hé oui, on nous avait prévenu, il fait froid à Madison.

Cette nuit, nous avons eu notre première averse de neige. En fait, il n’est tombé que quelques centimètres, mais c’est suffisant pour couvrir l’herbe d’un joli manteau blanc.

Il neigePetit manteau blancLa rue devant la maison

Nous en avons donc profité pour aller faire une petite ballade dans le parc voisin. Alban a ainsi découvert la neige. « Qu’est ce que c’est que ce truc blanc que je ne connais pas? Comme je suis très curieux, je mets la main dedans. Ouch, c’est froid! Et en plus ça mouille les doigts. Il faudra que je me méfie la prochaine fois. Il fait 0°C dehors, mais comme d’habitude, du moment que j’ai le nez à l’air, je suis joyeux.  »

Prêt pour la balladeAlban découvre la neige. Ouch, c’est froid!

L’hiver ne faisant que commencer, nous devons nous préparer à avoir des températures beaucoup plus froides (les -25°C ne sont pas à exclure). Comme je prend le bus tous les matin, je me suis équipé. J’ai tout l’ensemble, blouson, gants, bonnet et … les chaussures qui vont bien. Tout cela permet de supporter jusqu’à -25F (-32°C) sans craindre pour ses abattis.

Mes chaussures pour les grands froids

Pas de bol!

vendredi, juillet 20th, 2007

 Pour ceux qui ont lu attentivement notre précédent article, Alban a eu son « ketchup » des 6 mois lundi.

Mardi et mercredi, il a eu un peu de fièvre (38/38,5°C) ce peut être une réaction normale suite aux vaccins qu’il avait eu.

Mais des boutons sont apparus mercredi. On les a pris en photo pour surveiller l’évolution:

Alban les petits yeuxDes boutons tout partout!Les boutons en gros plans

Comme en dehors de la fièvre, des boutons et de siestes un peu plus longues (que nous avions aussi estimé être un contrecoup possible des vaccins), tout allait bien, on ne s’est pas affolés plus que ça. Il est même allé au playgroup comme tous les mercredis.

Mais aujourd’hui l’éruption cutanée avait empiré donc on a préféré le rammener à l’hôpital bien que la fièvre soit tombée. Diagnostic sans appel: roséole, pas de bol!

Bon, rien de bien méchant dans la mesure où il y a une poussé de fièvre et ensuite les boutons sortent et le petit va mieux. Ce qui n’est pas très malin (hein Virginie) c’est de l’avoir emmené au playgroup car c’est super contagieux ce virus. Apparemment, il l’aurait attrapé car une des filles d’un médecin de l’hôpital l’a aussi. Mais c’est même pas un des médecins qui a examiné Alban. Pour dire que c’est virulent!

Pour le moment aucun des autres petits du groupe n’a de symptômes mais il y a un temps d’incubation… Le lait maternel est supposé immuniser contre ce virus, on dirait que ça ne marche pas à tout les coups.

En tout cas, Alban semble être passé au travers de tout ça avec sa bonne humeur habituelle et en réclamant juste un peu plus de sommeil. Il est tout couvert de plaques, mais gazouille et joue comme si de rien n’était. Allez, on va positiver, ce genre de maladie, il vaut toujours meiux l’attraper quand on est petit. Et puis, on se demandait si ce n’était pas une allergie (ce qui aurait pu être beaucoup plus difficile à gérer sur le long terme) et finalement d’ici quelques jours, ce ne sera plus qu’un souvenir, on ne s’en sort donc pas si mal!

Une sortie à Madison

vendredi, juillet 20th, 2007

Madison est une ville où il fait bon vivre. Il y a beaucoup de verdure. Nous habitons sur une petite colline et lorsqu'on regarde la ville du haut de la colline, on ne voit qu'une forêt parsemée de quelques bâtiments. Les maisons sont partout cachées sous les arbres.

Dans notre rue

Le plus beau bâtiment est le State Capitol. C'est le 2e plus grand du pays après celui de Washington DC. On vous en parlera plus quand on l'aura visité.

Le Capitol

On y rencontre toutes sortes de voitures, même des Limousines.

Limousine

La mascotte de la ville est Bucky Badger (blaireau). La devise de la ville est Proud to be a badger. Ce qui se traduirait par « fière d'être un blaireau » mais en français on obtient pas l'effet escompté.

Bucky le Badger

En fait, pour nous, le vrai animal emblématique de la ville, c'est l'écureuil. Il y en a partout, plein partout. Et certains sont énorme !

EcureuilIl y en a partout !

Alban a 6 mois!

mercredi, juillet 18th, 2007

Oui, depuis 10 jours je sais, mais on a du mal à tenir le rythme et à coller à l’actualité…

Alors pour fêter ça, j’avais fait des muffins. C’est pas parcequ’il ne peut pas en profiter qu’on doit s’en passer non?

On voulait faire une photo avec 6 muffins posés devant lui et une bougie mais Alban le gourmand en a décidé autrement:

Je vais y arriver…J’y suis presque….Mission accomplie! J’ai choppé le Muffin!

Il y a donc 5 muffins posés devant lui et un dans ses mains, c’est le mieux qu’on ait pu obtenir, Alban tentant parfois une double prise, un muffin dans chaque main (sans doute des réserves pour l’hiver)

Joyeux moissiversaire, joyeux moissiversaire,…

Je rassure tout de suite Maman que j’entend d’ici s’exclamer « mais il est trop petit pour manger des muffins », il n’a fait que le(s) sucoter. Cela dit, ça avait l’air de lui plaire, il sera bec sucré comme moi.

Comme il n’a pas le droit aux patisseries, il se rattrape sur les fruits:

Je veux de la banane!J’ai compris que quand j’ouvre la bouche, c’est mieux!C’est de la banane euphorisante ou quoi?

Et quand papa ne me nourrit pas assez vite, je m’autonomise!

Je n’ai besoin de personne…

Les photos sont faites avec une banane, mais il apprécie aussi les quartiers de pommes et de poires!

Une fois rassasié, Alban est d’humeur joueuse et une fois par semaine, on retrouve notre « playgroup ». C’est assez institutionnel aux Etats-Unis apparemment d’en avoir un et on peut garder ses copains de playgroup jusqu’à l’âge adulte.

Playgroup chez ReinaMamans et bébés

Pendant que les petits se socialisent en se faisant des risettes et en se piquant les jouets, les mamans discutent de tout et de rien. Ca peut aller du sujet hyper profond sur le rapport au corps après l’accouchement à la meilleure adresse pour se faire couper les cheveux. C’est ce qui fait tout l’intérêt de la chose!

Présentation de quelques uns des copains (laisser la flèche de la souris quelques secondes sur les photos pour voir le titre apparaître):

NolaBéatrice, la benjamine du groupe, 4 mois 1/2Dublin, mon seul pote au milieu de plein de filles

AnnaEt moi!

Il manque les photos d’Emilia (car elle est au Mexique en ce moment la veinarde), de Youki (car elle était en train de dormir), et de Leela car la photo en gros plan était floue, mais on la voit sur les photos de groupe, c’est la petite fille en combinaison rouge. La benjamine du groupe Béatrice a 4 mois 1/2 (à cet âge, ça compte les demis) et les « séniors » ce sont Dublin, Leela et Anna qui ont presque 8 mois. Emilia, Youki, Nola et Alban ont quelques semaines d’écart.

Ce qui est super c’est que chaque gamin développe ses propres aptitudes et d’une semaine sur l’autre, ils font plein de trucs nouveaux. Les premières réunions étaient relativement calmes, maintenant ça gazouille sec et ça remue! Forcément, on compare un peu ce que chacun sait faire aussi même si à cet âge là un mois d’écart c’est énorme. Le signe particulier d’Alban au milieu de tout ce petit monde, c’est de vouloir être tout le temps debout. Les autres petits sont assis, sur le dos, sur le ventre, voire en train de ramper pour Dublin le kamikaze, mais Alban son truc, c’est d’être sur ses deux pieds. Il commence même à faire des petits pas vers ce qui l’intéresse, on a intérêt à ne rien laisser traîner et à investir dans un parc.

Sinon, les 6 mois ont aussi été synonyme de rendez-vous chez le pédiatre. Ici les bébés ne sont pas suivis tout les mois (sauf problème bien sûr) mais à 1, 2, 4, 6, 9 mois puis 1 an. Donc hier, en route pour l’hôpital (peu de docteurs pratiquent en médecine de ville ou en petits cabinets car les assurances santé souhaitent un maximum de regroupement pour limiter les charges fixes) pour le « check-up » des 6 mois. Pesée et mesure de la bestiole: 8,6kg pour 64 cm (je vous fais grâce des équivalents en livres, onces, pieds et pouces). C’est pile dans les courbes américaines mais on va dire dans la partie haute de la courbe de poids dans son carnet de santé français.

Le truc rigolo des mesures c’est qu’ici le système métrique n’a pas cours, sauf pour le périmètre cranien qui lui est indiqué dans le dossier médical en centimètre. Va comprendre… Le truc moins rigolo pour Alban c’est qu’avant d’aller au rendez-vous j’avais comparé les vaccins français et les vaccins américains et il lui « manquait » l’hépatite B et la grippe.

La visite qui avait donc bien commencée, Alban ayant fait du charme à l’infirmière, à l’interne en pédiatrie qui l’a examiné et à la pédiatre en chef qui est passé vérifier que l’interne n’avait pas fait de bêtise, s’est finie avec une injection dans chaque cuisse (et un rappel à faire dans un mois). Alban a été très courageux et n’a pleuré que quelques minutes ce qui a rassuré le petit garçon de 4 ans qui attendait son tour dans le couloir.

A part ça, Alban a été jugé en pleine forme, très actif pour son âge, et est reparti avec une crème spéciale pour lutter contre l’eau qui lui attaque un peu la peau et avec le titre du plus beau sourire du jour (ok, le pédiatre doit dire ça à tous les parents, mais je m’en fiche, ça m’a fait plaisir!)

Donc ce premier contact avec le système de soin américain nous a plutôt rassuré car les échos que nous en avions eu jusqu’ici étaient un peu alarmant (médecins soignant à l’économie par crainte des pénalités que les assurances santé appliquent aux médecins trop laxistes en terme de prescription de médicaments ou d’examens) . Pas de ça pour le moment, le pédiatre nous ayant même prescrit un audiogramme « de contrôle » pour Alban. Il était étonné qu’aucun examen n’ait été fait à la naissance car ici c’est systématique afin de détecter les problèmes le plus tôt possible.

Bref, soit on a été mal renseigné, soit on est bien tombé. Je pense qu’il y a un peu des deux car la personne la plus critique vis à vis du système de santé l’est aussi vis à vis de pas mal d’autres choses mais il faut aussi reconnaître que Cédric travaillant à l’Université, il bénéficie d’une excellente couverture prise en charge quasiment en totalité par son employeur, ce qui est très rare ici.

On va quand même essayer d’éviter d’y avoir recours trop souvent!

Rapport d'étonnement

mercredi, juillet 18th, 2007

Eh oui, il y a plus d’un mois que nous sommes arrivés, le moment paraît donc idéal pour un rapport d’étonnement.

Qu’est-ce qu’un rapport d’étonnement (pour les chanceux qui n’ont pas été embauchés au même moment que moi à la Lyonnaise des Eaux ou qui avait un DRH plus sympa)? C’est ce que le candide nouveau venu ne s’attendait pas à trouver dans son nouvel environnement!

1° Du bon fromage!

Ben oui, c’est cliché, mais quand on quitte la France, LE pays du fromage, on s’attend à être moins bien loti. Et quand on le quitte pour les Etats-Unis (ou l’Angleterre…), qu’on est amateur de bon claquos comme Cédric et moi le sommes, on s’attend à passer des moments difficiles. Eh bien pas de ça dans le Wisconsin!

Il faut dire que le Wisconsin est l’America Dairyland, ce qu’on pourrait traduire par « la laiterie de l’Amérique ». On a pas vu beaucoup de vaches (vu le temps, elles doivent être à l’abri)  mais apparemment, le Wisconsin est le premier état producteur de lait des USA et avec ce lait, il font du fromage. Bon, au début, on a surtout vu du Cheddar. Et puis, on a vu des Cheddars: du blanc, du orange, du blanc et orange…. Ensuite on a découvert des Cheddars « aromatisés » au piment, aux noix, des vieux Cheddars … et même que certains d’entre eux étaient super bons. Et ensuite, la production locale nous a révélé son trésor: du fromage bleu délicieux. On a aussi gouté la mozarella et le provolone local, mais bof sans plus.

L’avantage d’être dans une contrée productrice de fromage, c’est que les habitants sont « éduqués » en terme de goût et que donc ils consomment aussi des fromages étrangers. Résultat, rien de plus facile pour nous que de se procurer Morbier,  Camenbert, Roquefort et autres fromages qui puent (il y’a une boutique spécialisée dans le fromage en face du Capitole qui s’appelle Fromagination, ça claque non?). On a même été invités chez le boss de Cédric où de l’Epoisse trônait sur le plateau de fromage.

Petit bémol à cet enthousiasme délirant de notre part, on trouve quand même du fromage en tube et en bombe (comme de la chantilly)! C’est pour étaler plus facilement sur les crackers…

2° l’Essence

Alors ici, tout le monde en parle, le prix de l’essence augmente vertigineusement. On atteint les $3,20. Mais attention, ici les prix ne sont pas au litre, ils sont au gallon. Un gallon correspondant à 3,8l, je vous laisse faire le calcul (si vous voulez vraiment vous éclater, en ce moment $1 cela fait 1,5€).

Bon, la hausse est quand même sensible car il y a un mois on était juste en dessous des $3 le gallon, mais pour nous ça reste carrément bon marché. On se dit que si l’essence augmente, ça les incitera un peu à marcher, mais rien n’est moins sûr. Ici, on peut presque tout faire en voiture. Il y a des drive-in pour les restaurants et les cafés (bon ça on connaît), pour les pharmacies, pour les banques, ….

Moi qui me promène beaucoup avec Alban, je ne croise jamais grand monde dans les rues. D’ailleurs, le statut de piéton est  ici comparable à celui de rien du tout car même sur les passages piétons, il faut attendre qu’il n’y ait pas une voiture à l’horizon pour s’engager. La voiture ne freinera pas (au mieux, elle fera un léger écart pour te tailler un short sans te monter sur le capot) d’où les nombreux rappels à l’ordre écrit « Laisser passer les piétons, c’est la loi ».

Si je voulais me couler dans le moule, pour promener Alban je devrais:

– prendre la voiture,

– aller au centre commercial

– me promener dans le centre commercial.

L’argument que tous les américains avec qui nous avons discuté nous ont donné c’est que l’hiver, quand il fait froid, c’est plus agréable de se promener à l’abri. Admettons, mais pour le moment, il ne fait pas froid, il fait même un temps agréable, un temps à ne pas être enfermé quoi!

3°  La météo

Justement, parlons-en de la météo!

Vu la localisation du Wisconsin, je m’attendais à me cailler grave à partir de fin octobre/début novembre. En fait, l’été indien a duré jusqu’à fin octobre avec des températures proches des 20°C dans la journée et un soleil magnifique. Depuis le début du mois, nous avons eu encore quelques journées de ce type mais globalement, les températures ont baissées. Il ne faisait plus que 10/12°C au meilleur de la journée.

Mais en le truc, c’est que moi, la grosse frileuse de service, toujours à remonter le chauffage, à remettre un gilet, eh bien je peux vous l’affirmer: à température égale, l’impression de froid est bien moindre ici. Je pense que comme le climat est continental, il y a beaucoup moins d’humidité. De toute façon, même si ce n’est pas ça, le résultat est le même: froid moi jamais! (pour le moment)

Les gens qui habitent dans le coin depuis longtemps nous ont dit que l’hiver n’était plus aussi rude qu’avant (le « Y a plus de saisons ma brave dame » serait-il international?) mais d’autres personnes arrivés à Madison récemment nous ont toutefois confirmé la nécessité d’avoir un bon manteau, l’attirail gants, écharpe, bonnet et même au cas où des sous-vêtements longs. Cédric a investi dans un super manteau, avec une doublure amovible en matière high-tech, garanti à vie et tout et tout car l’attente du bus le matin et le soir peut tourner à la surgélation si tu es en courant d’air. Moi j’attends de voir car en principe je ne sors que pour marcher ce qui réchauffe évidemment et que j’ai un bon manteau dans nos cartons (qui devaient quitter Le Havre aujourd’hui ou demain aux dernières nouvelles, faut pas désespérer!). Au pire, j’ai vu des super sacs de couchage qui résistent à -25°C, deux trous pour les pieds, deux trous pour les mains, ça ira bien 😉

4° Le téléphone mobile

Spéciale dédicace à Papa pour ces quelques réflexions…

Nous nous sommes équipés de téléphones mais avons fait à cette occasion plusieurs découvertes:

– la plupart des opérateurs utilisent une technique différente du GSM et n’ont donc pas de cartes SIM dans les téléphones. Cédric qui avait fait débloquer son portable avant de partir était déçu de ne pas pouvoir s’en servir mais finalement on a trouvé un opérateur avec carte SIM. Il a donc deux portables pour le prix d’un (son ancien et un tout neuf)!

– le réseau n’est pas terrible par rapport à la France, très différent d’un opérateur à l’autre et souvent régional (si tu es hors réseau, tu es surtaxé après une franchise de 45 minutes). Ainsi, nous avions au début choisi un opérateur appelé Sprint mais il s’avère que nous ne captions pas à la maison. Le vendeur nous avait dit qu’il pouvait y avoir un mauvais réseau à l’ouest de Madison, pas dans l’ouest de Madison. Du coup, comme on a 30 jours pour se désengager si on est pas satisfait (et c’est comme ça pour tous les opérateurs), on a finalement souscrit chez AT&T qui a un bien meilleur réseau (dans les endroits où nous sommes allés jusque là en tout cas) et qui en plus fait des réducs aux membres de l’université.

– ici les opérateurs sont prêts à tout pour garder leur clients. Quand on a résilié Sprint, ils nous ont proposé de bénéficier gratuitement d’autres réseaux que le leur (alors que normalement ce service est payant) et de nous fournir des téléphones mobiles plus récents et plus chers que ce que nous avions choisis. Bon, on a quand même résilié mais le geste est là.

– le plus inattendu: on trouvait que les forfaits proposés étaient énormes en temps. Le plus petit (celui que nous avons choisi) fait 550 minutes par mois! L’astuce c’est que sont décomptés de ce temps les appels que tu émets (jusque là, rien d’inattendu) mais aussi les appels que tu reçois! Quand tu consultes ta messagerie, ça décompte des minutes et toute minute entamée est décomptée complètement! Heureusement, les appels entre Cédric et moi sont illimités, les appels vers les clients AT&T sont illimités et les appels après 21h sont illimités. Du coup, presque 10h d’appel à émettre ou à recevoir, ça nous laisse de la marge. Le truc sympa c’est qu’on garde les minutes non utilisées pendant 1 an.

Nous sommes donc maintenant joignables partout (enfin presque partout) grâce à nos Samsung (eh oui, j’ai converti Cédric à la technologie coréenne).

5° L’accessibilité

Celle que je veux évoquer, c’est celle des handicapés aux lieux publics.

Je l’ai remarqué car en France, se trimballer une poussette peut tourner au parcours d’obstacle (exemple classique, entrée de magasin ou d’administration avec double porte pas automatique: comment bloquer la première porte avec le pied droit, tout en poussant la poussette qui évidemment va de traviole car tu la pousses d’une main vu que tu essaies désespérément de chopper la deuxième porte avec ta main libre tout en gardant un semblant de dignité et de calme? Perso, je n’y arrive jamais! Surtout que généralement, il y avait quelques marches avant, histoire que tu sois déjà haletante d’avoir porté ta poussette car les circonstances font que c’est toujours une fois que tu es en haut des marche, à l’intérieur que quelqu’un sort et aurait pu te tenir la porte)

Ici, pas de bâtiment public ou commercial sans rampe d’accès. Si les portes ne sont pas coulissantes et/ou automatiques, elles sont munies d’un bouton à hauteur de chaise roulante pour que la porte s’ouvre. Sur les parkings, il y a systématiquement des places réservées aux handicapés près de l’entrée. Et personne ne s’y met sans autorisation. (Pour l’anecdote, il y a aussi parfois des places réservées aux femmes enceintes, aux mamans avec des nouveaux-nés, aux mamans avec des enfants, aux séniors,… à se demander où tu te gares quand tu es un mec de 20 ans en bonne santé). On trouve pas mal d’inscription en braille et de signaux sonores aux passages piétons.

En parlant des passages piétons, tous les trottoirs sont abaissés au niveau des passages piétons si bien que les poussettes vendues ici n’ont même pas de marchepied.

Alors, c’est vrai que tous ça existe car il y a une loi qui expose les contrevenants à des amendes colossales (et ici les gens ne se gênent pas pour faire des procès) mais on devrait vraiment essayer de s’inspirer de ce qui se fait ici.

D’ailleurs, on voit beaucoup de handicapés travailler. Il est fréquent de voir aux accueils des administrations,  aux caisses des supermarchés des handicapés physiques ou mentaux qui t’aiguillent, t’aident à remplir tes sacs, rangent les caddies. Je trouve ça bien que ce soit normal.

Voilà après un mois ce qui m’étonne, c’est plutôt anecdotique. J’ai deux explications;

– le Wisconsin (dont tous les gens d’ici s’acharnent à nous dire « Ce n’est pas partout comme ça aux Etats-Unis ») est finalement très européen.

– on est pas ici depuis assez longtemps pour avoir de vrais sujets d’étonnement.

La deuxième explications me paraît vraie, mais la première est aussi réaliste. La plupart des gens que nous rencontrons ici sont déjà allés en Europe ou aimeraient y aller, le niveau socio-culturel de Madison (sans doute grâce à l’université) est assez élevé et surtout la présence française du temps de la découverte/colonisation du Canada et de l’est de Etats-Unis a laissé des traces. Dans notre quartier, les noms sont autant américains, indiens et français. On peut donc partir de Cheyenne Circle, prendre South Hill Drive, tourner dans Eau Claire street pour arriver dans Waukesha Street et rattraper Racine Road!

Cette allusion aux indiens me permet de faire un lien avec Thanksgiving qui sera sans doute mon prochain article si je n’ai pas d’indigestion!

Football

mardi, juillet 17th, 2007

Hier j’ai assité à mon premier match de football américain. Comment s’immerger dans la culture américaine sans tenter cette expérience? J’ai assité à la rencontre des Packers de Green Bay (Equipe du Wisconsin!) contre les Rams de Saint Louis (Missouri). Les Packers ont écrasé les Rams 33 à 14. Il faut savoir que l’équipe des Packers est l’une des meilleure du championat NFL et peut encore espérer remporter le Super Bowl.

Packers vs Rams
Mes premières tentatives de regardage de ce sport se sont soldées par de lamentables échecs. « J’y comprend rien. C’est pas super palpitant. » Mais mes amis américains sont venus à la rescousse. Mark, le mari d’Audrey, étudiante en thèse avec qui je travaille le plus dans l’équipe, m’a proposé de venir voir le match chez eux avec des amis à lui pour qu’ils me commentent au fur et à mesure le déroulement du jeu.

Un match de football comporte 4 périodes de 15 minutes de jeux mais dure environ …. 4 heures. Oui, vous avez bien lu, il leur faut 4 heures pour jouer 1 heure de match. Il faut savoir qu’ils ne jouent jamais plus d’une minute d’affilé. Ils passent leur temps à faire des pauses et entre les pauses, ils font les coupures pub. C’est au dires de Mark, la pure efficacité américaine. Bref vous comprenez pourquoi je trouve ce sport ennuyeux à regarder. Maintenant, les règles apportent un peu de piment. Le but est simple, comme au rugby il faut ammener la balle de l’autre côté du terrain en progressant d’au moins 10 yards (mètres) à chaque tentative et les autres sont là pour t’en empêcher. Le piment vient des nombreuses pénalitées possibles. Entre autre, dès que la balle touche le sol, on arrête tout et on recommence. Les joueurs s’alignent, cinq gros qui forment un mur en face des joueurs de l’équipe adverse, un joueur envoye la balle au quarter back qui doit ensuite faire passe à un autre joueur en espérant qu’il ammène la balle le plus en avant possible avant de se faire défoncer par les joueurs de l’équipe adverse. Ca peut parraitre violent, mais ils ne se font pas mal car il portent sur eux des armures dignes des chevaliers de la table ronde. S’il arrivent au bout du terrain, il y a un touchdown (6 points).

Quarter back

Certains me demanderont quand est-ce qu’ils utilisent leur pied pour taper dans le ballon? Et bien en fait, ils ne le font presque pas. Ou plutôt, un seul joueur le fait. Lors qu’il y a un touchdown, il peuvent rajouter un point en tirant la balle entre les poteaux. Alors, le fameux joueur rentre en jeu. Il a le meilleur rôle. Il passe le match sur le banc, ne se lève que deux ou trois fois pour tirer un coup de pied relativement facile (en face et pas loin du H) et ne se fait jamais plaquer. Bref, mis à part ces deux à trois coups de pied, le football (balle au pied) américain ne se joue qu’avec les mains.

Maintenant, je comprend mieux les règles, mais je ne suis pas devenu un fan pour autant. D’un autre côté, je ne suis pas un grand fan du foot (non américain, le soccer quoi) non plus.

Le sport, je préfère le pratiquer que le regarder!

Devinette

mardi, juillet 17th, 2007

Alors pour aujourd’hui, une petite devinette:

Qu’est-ce que c’est que ça:

Qu’est ce que c’est?

La catégorie de l’article doit vous aider normalement.

J’hésite à lancer un grand concours sur 1 mois avec règlement déposé chez l’huisseret tout et tout, mais je ne suis pas sûre que le jeu en vaille la chandelle.

Il s’agit du reste  d’un Saint Félicien que nous avons trouvé ici et fait déguster à nos invités la semaine dernière. Il était tellement crémeux qu’on l’a mangé à la petite cuillère.

Et si la France est le pays du fromage, la Hollande, l’autre pays du fromage, le Wisconsin est définitivement l’état des amateurs de fromages! Nous avions comme convives le chef de Cédric, Mike, et sa femme, Beth, une étudiante en thèse qui travaille sur le même sujet que Cédric, Audrey, et son mari Mark. On leur avait concocté un repas fromage:

– à l’apéro brochette de Gouda et de raisin (spéciale dédicace à Chef Jean-Paul);

– plat de résistance, filet mignon au Munster*. Normalement la recette est au Maroille mais on en a pas trouvé cette fois ci. Le Munster était une bonne alternative et Beth nous a dit qu’elle essaierait de refaire la recette avec de l’Epoisse qui est son fromage préféré.

– fromage: Gouda fumé, Gruyère suisse et Saint- Félicien affiné à souhait.

– dessert: mousse au mascarpone et au citron*.

Eh bien on a pas eu beaucoup de restes!

Pour faire passer tout ça,  2 bouteilles 1/2 de rouge  et 1 bouteille de blanc (je rappelle que moi je ne bois toujours pas…), la soirée était « spirited » comme nous l’a dit Audrey ce qui signifie en anglais à la fois sirituelle et spiritueuse. Bon résumé!

* recettes disponibles sur Marmiton.org, mon site internet de recettes préféré.  Je galère un peu sur la conversion des mililitres en cup, des kilos en onces et des degrés Celsius en Farenheit mais quand on invite tout le monde veut manger français.