Archive for avril, 2008

Ca va pas le faire!

dimanche, avril 27th, 2008

Notre premier contact avec la faune du Wisconsin avait été plutôt sympa. Des petits écureuils sautillants sur les pelouses, grimpant aux arbres en essayant de se planquer mais en laissant toujours dépasser un bout d’oreille, trop marrant!

Tic et Tac

Mais depuis quelques temps, on a des colocataires moins sympatoches dans le jardin:

Lapinou 1 de profil Lapinou 1 de trois quart Lapinou 1 planqué entre 2 touffes de pissenlit

Lapinou 2 vu de derrière Lapinou 2 qui tente de se planquer Lapinou 2 qui tente d’hyptoniser Cédric

Soyons clairs, ils sont mignons tout plein et pour le moment, ils nous tondent la pelouse, pas de souci.

Mais nous on aurait bien planté des légumes dans notre jardin. Des haricots verts surtout et là de sources concordantes (Mamie Christiane et Mme Farrar, notre ancienne propriétaire), le lapin peut résister à l’appel de la tomate ou de la courgette, mais pas du haricot vert.

A la limite, j’aurais accepté un arrangement avec quelques pertes pour nous et des profits pour Lapinou. Mais Lapinou, il a un peu rameuté tous ses potes chez nous:

Lapinou 1 et 2 Tiens ils sont 3! Tranquille, au pied de la maison!

Là on a 3 spécimens pris en photo mais au comptage, certains soirs, on monte jusqu’à 7 ou 8 (qui se barrent dès qu’on sort l’appareil photo).

Alors, faut dire ce qui est, Lapinou, il ne le fait pas exprès pour nous embêter de squatter. C’est juste qu’on a une voisine derrière chez nous, elle lui a filé de la bouffe tout l’hiver. Carottes, céleri, maïs, il a eu droit au menu gastronomique. Elle nous a avoué ça l’air de rien il y a quelque temps en mettant du grillage autour de son potager.

On s’est donc résolu à nous aussi essayer de sécuriser un périmètre destiné à la pousse de légumes. On a acheté treillage et piquets, on a plus qu’à trouver le spot idéal et à construire un fort Knox pour haricots.

Mais, là je préfère prévenir Lapinou et sa bande: s’ils s’en prennent à mon treillage, on ne va pas en rester là. Qui a élu domicile dans un arbre 3 maisons au-dessus de chez nous?

Ca rigole moins là les lapins!

Un aigle tueur à gages qui n’attend qu’un mot de nous pour faire un exemple. Ca rigole moins Lapinou!

Chicago insolite

dimanche, avril 27th, 2008

On a pas encore tout raconté sur notre première visite de Chicago. Petit retour en arrière…

Tout d’abord pour y aller, nous avons expérimenté la conduite sur Highway (autoroute). Au début, on s’est inquiété car comme la plupart des routes aux USA, l’autoroute qui relie Madison à Chicago est composée de jolies dalles de béton qui font un barouf d’enfer quand on roule dessus. Heureusement, on a fini par arriver sur un revêtement goudronné qui nous a permis de nous remettre à parler sans hurler!

Chemin faisant, on a découvert des panneaux un peu inhabituels:

Chauffeur si t’es champion, appuie sur l’champignon!!! Mieux que l’humour anglais, l’humour américain!

Le premier explique que la vitesse maximum est de 65 miles à l’heure (environ 110km/h) mais qu’il faut rouler au minimum à 45 mph. Pas en France qu’on verrait des panneaux comme ça.

Le deuxième m’a carrément trop fait rire: « Arrêts d’urgence seulement. Limité à 2h ». No comment!

Arrivés dans l’llinois, l’autoroute gratuite (merci l’état du Wisconsin) est devenue payante et on a dû prendre des bretelles de sorties et s’arrêter 3 ou 4 fois pour verser notre obole en monnaie sonnante et trébuchante (prennent pas la carte bleue). Mais on voyait plein de voitures continuer à tracer sur l’autoroute et passer sous de grands portiques. Renseignements pris, il existe un genre de Télépéage en mieux. Tu commandes un boitier sur internet, tu approvisionnes ton compte et chaque fois que tu passes sous un portique, le boitier envoie son signal et ton compte est débité. Deux avantages: tu ne t’arrêtes pas (tu ne ralentis même pas) et c’est moins cher que le péage « à pièces » (le boitier est gratos!). Séduits par tant d’avantages, nous sommes désormais les heureux possesseurs d’un I Pass, à nous Chicago!

Je vous vois vous demander ce qui se passe si tu tentes un passage sous les portiques sans le boitier magique. Premièrement, le Middle West, c’est le pays des Bisounours. Les gens sont tellement confiants dans l’honnêteté de leurs concitoyens qu’ils laissent tourner leurs voitures sur les parkings des supermarchés pendant qu’ils font leur courses (à Madison, en tout cas, peut être pas dans les grandes villes). Deuxièmement, comme il faut pas pousser, les portiques sont équipés d’appareils photo qui se déclenchent quand un véhicule n’envoie pas le signal attendu. Avec la plaque, ils vérifient dans leur base de donnée si c’est un abonné dont le boitier était en grève et dans ce cas, ils ont accès direct au compte pour prélever leur dû. Si c’est un malin qui a voulu passer ni vu ni connu je t’embrouille, il reçoit une amende. Comme ce pays croit profondément à la bonté de l’homme, si tu te repens d’avoir essayé de frauder et que tu vas sur le site internet le jour même, tu peux payer juste le péage et ne pas recevoir d’amende.

Revenons à Chicago où autres toutes les belles choses que nous vous avons déjà montré dans les précédents articles nous avons eu le droit à un petit clin d’oeil en matière de transport en commun. A Chicago, on trouve The El (The Elevated) qui est un métro aérien qui fait le tour du centre ville. Il a les honneurs de tous les films et séries tournés à Chicago.

Mais on a aussi:

On s’y croirait!

La bouche de métro parisien Art Déco! On a pas compris pourquoi c’était écrit Metra et pas Metro mais on ne boude pas notre plaisir.

Juste après cette petite séquence nostalgie, on a enchainé sur la séquence émotion. Arrivé au carrefour suivant, alors qu’on voulait juste traverser la rue, on se trouve face à des voitures de police, des camions de pompiers, de la fumée, des badauds attroupés et on se dit « Mais que se passe-t-il? ».

Mais qu’est-ce que c’est que ce bins? Mais que fait la police?

On a réussi à s’approcher un peu plus et en fait, c’était tout du faux:

Et action!

On est juste tombé sur le tournage d’une des scènes de la série Urgence (ER Emergency Room en VO). Les tournages en intérieur ont lieu à Los Angeles mais de temps en temps, il y a un tournage à Chicago histoire de rappeler pourquoi il neige tout le temps dans la série. Le métro aérien est d’ailleurs souvent utilisé comme décor. Cette fois ci, histoire de rigoler un peu, ils ont fait sauter une ambulance. Apparemment, l’équipe de tournage était mobilisée depuis 3 jours (et il y en avait du peuple et du matos) pour une scène qui doit représenter même pas 15 min d’un épisode. C’est pas dans Julie Lescaut ou Plus belle la vie (vous pouvez remplacer par la série française que vous détestez) qu’on verrait des moyens pareils!

Evidement, on a loupé la diffusion de l’épisode cette semaine, un collègue de Cédric lui ayant parlé de l’épisode le lendemain. De toute façon, il n’y avait que la comédienne qui joue Abby qui était sur le tournage selon un gentil monsieur interviewé par Cédric et moi je voulais voir George Clooney. Comment ça il a quitté la série depuis des lustres? Ben faut pas s’étonner si je ne regarde plus alors!

Je marche seul!

samedi, avril 19th, 2008

Aujourd’hui, j’ai eu le déclic, j’ai décidé de lâcher les doigts stabilisateurs gentiment tendus par Maman et Papa (et Elodie et Guillaume récemment) pour aller où je veux, quand je veux!

En route pour l’aventure  Je m’arrête pas, je suis lancé

Franchement, c’est trop bien! Pour le moment, j’hésite quand même avant de me lancer, il faut que j’ai un point de chute (parfois au sens figuré, parfois au sens propre) à proximité pour me lâcher mais une fois parti, je trace. Je ne suis pas encore super au point et des fois sans un rattrapage in extremis, je me retrouverais les quatre fers en l’air ou étalé de tout mon long mais bon, je m’améliore et drôlement vite. En plus, Mamie Josée (ou Tata Eloïse, je suis un peu petit pour me souvenir) avait donné à Maman un super truc: c’est une espèce de body en tissu avec deux sangles au niveau des épaules. Tant que je cavale sans rencontrer d’obstacle ou sans vouloir faire demi-tour subitement, ça ne sert pas, je m’entraine tranquille. Par contre, si la situation devient critique, les sangles se tendent (merci papa, merci maman) et soit je me récupère, soit j’atterris en douceur. Dans mon body-harnais j’ai exploré aujourd’hui la maison, la rue et le parc avec beaucoup d’entrain et pas mal de fierté.

Youpi, à moi la liberté!

PS: les photos ne sont pas terribles mais elles sont extraites d’une vidéo, il ne faut pas en vouloir à mes parents.

Trois garçons (et deux filles) dans le vent

samedi, avril 19th, 2008

Rien à voir avec les Beatles, mais avec Elodie et Guillaume, nous sommes allés visiter Chicago, surnommée Windy City, la ville venteuse.

Le Guide du Routard explique que ce surnom ne vient pas que du climat mais aussi du fait que la ville étant en retard d’un an pour l’inauguration d’une exposition universelle pour cause de discussions sans fin, les habitants de Chicago sont depuis lors réputés pour brasser des courants d’air. Quant on sait que Barack Obama est le sénateur de l’Illinois et qu’il a commencé sa carrière politique à Chicago, on comprend mieux certaines blagues d’Hillary Clinton.

Cela dit, bien qu’il n’y ait pas d’exposition universelle en préparation, ça a pas mal soufflé lors de notre visite, surtout quant on était au bord du Lac Michigan. Mais le temps était du coup dégagé ce qui nous a permis de bien profiter de la journée.

Nous somme partis vers 8h de Madison et nous étions garés à 10h30 dans le centre ville. On aurait même pu mettre moins de temps, mais j’étais en charge du copilotage et des prises de vues ce qui a conduit à un petit détour de quelques blocs. Première impression en découvrant la ville au loin: ça change de Madison!

Rien à voir avec les grandes plaines du Midwest Vue d’ensemble

Une fois dans le centre ville, on découvre une architecture très diversifiée avec des gratte-ciels de toutes les époques, Chicago s’enorgueillissant à la fois d’avoir construit le premier skyscraper (gratte-ciel) et d’avoir la tour la plus haute des Etats-Unis, la tour Sears. Alors que nous pensions être écrasés par les buildings et perdus dans une ville géante, le centre-ville se visite à pied sans problème (quand on aime la marche) et les rues sont tellement larges que l’on voit le ciel partout.

De l’ancien et du moderne Et au milieu coule une rivière Gratte-ciels et “The Bean”

Béton et verdure  Juste du béton Le réservoir

La dernière photo représente un des seule vestige du centre ville ravagé par un grand incendie en 1871. C’était le réservoir de la caserne des pompiers du quartier… C’est aussi à cause de la destruction de 10km2 de centre ville que l’architecture de Chicago a été aussi novatrice pour son époque.

Histoire de changer de point de vue, nous sommes montés en haut du John Hancock Center qui est le 2ème building le plus haut de Chicago. On aurait pu monter dans la Tour Sears, mais elle n’aurait pas été sur nos photos. Et surtout, le John Hancock Center est juste au bord du Lac Michigan, c’est une vue magnifique sur l’un des Grands Lacs (non ce n’est pas la mer, même si on s’y croirait).

Le John Hancoock center, vu d’en bas Chicago downtown Building en construction

Il n’y a pas la mer, mais il y a la plage!  Pour ceux qui n’aiment pas la plage, il y a l’option piscine d’altitude Au fond par là, c’est chez nous!

La vue est grandiose et aurait de quoi donner le vertige (on est au 94ème étage). Alban s’enthousiasme!

C’est tout petit en bas!  Même pas peur! Alban et les gratte-ciels

Cédric et Alban qui admire la vue  Pour une fois, c’est moi le plus grand! Et si on allait faire un tour à la plage?

Après s’en être mis plein les yeux et avoir gouté aux joies de l’ascenseur supersonique (32km/h) qui te bouche les oreilles, nous décidons d’aller vers le Navy Pier. C’était une jetée avec des entrepôts utilisés par l’armée qui a été complètement rénovée.

Le Navy Pier vu du John Hancock Center  Chicago depuis le lac

On trouve un peu de tout au Navy Pier: le musée pour enfants, un musée du vitrail, plein de boutiques et de restaurant et surtout un très bel endroit pour se ballader (à l’abri du vent) et découvrir la ville de Chicago depuis le lac. On en profite pour faire la pause casse-croûte (Alban a dédaigné les frites du fast-food pour manger les carottes que je lui avais préparé, tout n’est pas perdu!).

Une fois restaurés et reposés, on est reparti vers le Field Museum qui est le musée d’histoire naturelle de Chicago. Ca faisait une bonne trotte à pied (sauf pour Alban qui roupillait dans la poussette) mais une bonne moitié du trajet était dans un parc où une statue originale est installée depuis peu. Elle a été surnommée The Bean car elle est en forme de haricot mais le truc rigolo, c’est que toute la surface est polie comme un miroir ce qui permet de faire plein de photos sympas.

Chicago dans le haricot Votre mission: trouver où est l’appareil… L’intérieur du haricot, un peu psychédélique!

Après une petite péripétie qui fera l’objet d’un prochain article (un peu de teasing ne fait jamais de mal), nous sommes arrivés au Field Museum vers 15h30. Le truc auquel on a du mal à s’habituer, c’est la journée qui termine de bonne heure. Les musées ferment souvent à 16h en semaine et à 17h le week-end. Vu le prix de l’entrée, on se demandait si ça valait bien le coup de raquer pour juste 1h30 de visite. On aurait bien fait juste une expo temporaire ou une partie du musée, mais apparemment, la formule n’existe pas. C’est plein tarif ou rien. Le gardien à l’entrée après nous avoir vu hésiter et sortir notre guide pour trouver une solution de repli nous a gentiment indiqué qu’en passant à un certain endroit où il n’y a pas de caméra de surveillance, on pourrait rentrer sans payer.  Merci!

Le Field Museum   La galerie centrale Hou le gros dinosaure

Finalement, même pour 1h30, ça vaut le coup de payer l’entrée car ce musée est top. Rien que le bâtiment vaut le détour, c’est très majestueux. Il y a énormément de thèmes abordés (pas que des fossiles) et c’est à la fois intéressant et étayé scientifiquement ou culturellement mais pas prise de tête. Notre guide nous le recommandait quelque soit l’âge des visiteurs, en effet, même Alban ne s’est pas ennuyé:

Qu’est ce que c’est comme pierre?  C’est mieux que mes jouets

Evidemment, on a pas vu un quart de tout ce qu’il y a à voir dans le musée (et dans Chicago) donc on est bien décidé à y retourner régulièrement.

Vers 17h30, nous avons repris la voiture pour Madison en faisant un rapide détour par Chinatown. C’est avec des buildings plein la tête que nous avons parcouru les 2 heures d’autoroutes qui nous séparaient d’un repos bien mérité.