Archive for novembre, 2008

Circulez, y a rien à (sa)voir! (+ Edit)

lundi, novembre 24th, 2008

Si vous êtes des lecteurs attentifs du blog et que vous avez une excellente mémoire, vous devez vous souvenir que Cédric avait fait le malin peu de temps après notre arrivée en mettant une photo de son beau permis de conduire du Wisconsin tout neuf.

Et moi, toujours en infraction (le permis étranger des résidents de longue durée n’est valable que 6 semaines) ? Non, plus depuis quelques semaines car après avoir repoussé la corvée, la perspective de devoir à nouveau affronter la neige lors de l’épreuve de conduite m’a décidé à me bouger.

Première étape: l’examen théorique.

J’ai potassé le super manuel de code de l’automobiliste du Wisconsin.

Wisconsin Motorist Handbook

Rien que la couverture, ça donne envie on est d’accord! Mais le bon côté des choses, c’est que ça fait 35 pages à tout casser avec finalement peu de choses spécifiques à retenir, la plupart du texte constituant surtout des conseils de bon sens.

Comme je l’avais bien potassé depuis un an et que Cédric m’avait dit « tu vas voir, c’est hyper simple », je suis arrivée confiante. Un peu tendue quand même car c’est la première fois que je passe un exam’ depuis la fin de mes études (ça ne nous rajeunit pas!) et que louper un truc hyper simple, t’as l’air bête.

Ici, pas de convocation nécessaire, tu te pointes au DOT (Department of Transportation), tu dis que tu veux passer ton code, tu remplis un formulaire, on t’assigne un ordi et c’est parti mon kiki. J’ai quand même posé la question du paiement car même si c’est symbolique (30$), je ne veux pas commencer ma carrière d’automobiliste dans le Wisconsin avec l’étiquette de fraudeuse. Réponse: « Vous ne payez que si vous réussissez l’examen ». Ca fait rêver non?

Bon, revenons à mon ordi, je suis entourée de gamins de 15/16 ans (ici le permis c’est 16 ans et on peut être apprenti conducteur avec ses parents pendant 1 an) qui doivent se demander se que je fabrique là, mais concentrons nous sur le test. 50 questions avec 10 erreurs autorisées. Première question: quelle est votre date de naissance?

– 4 juillet 1968

– 30 novembre 1978

– 5 mai 1980

– 25 janvier 1933

Mais, y a pas ma date de naissance dans les 4 propositions, c’est quoi ce b….? Je me lève pour aller voir la nénette de l’accueil lui expliquer mon problème. En fait, elle a mal rentré ma date de naissance (30 au lieu de  03) donc je réponds »pour de faux » et elle corrigera pour que la bonne date apparaisse sur le permis.

Ok, passons à la question 2: quel est votre nom?

Génial, cette fois, je trouve mon nom dans les propositions! A la réflexion, tu peux faire 10 erreurs sur 48 questions donc car se tromper sur sa date de naissance ou son nom, faut le faire.

Je vais vous épargner la liste des 48 questions restantes car 1) je ne m’en souviens plus, 2) c’est pas super passionnant sauf quelques perles de ce style.

Vous voyez un aveugle et son chien-guide engagé sur un passage piéton:

a) vous klaxonnez pour qu’ils remontent sur le trottoir
b) vous les contournez lentement
c) vous vous arrêtez à 10 pieds du passage piéton et redémarrez une fois qu’ils sont sur le trottoir opposé
d) vous faites des appels de phare: le chien-guide est dressé pour remonter sur le trottoir quand une voiture lui fait des appels de phare.

Sur les 48 questions, il y en avait bien 5/6 comme ça, une bonne dizaine ultra simple et le reste avec un peu de bon sens, ça passe. Quelques pièges quand même: quelle est la limite maximum d’alcoolémie pour les conducteurs de – de 21 ans?

Grand moment de solitude car une lecture attentive ne m’avais pas renseigné sur la limite maximum pour les conducteurs de + de 21 ans (Cela dit, m’en fous moi je bois pas). Puis, éclair de lucidité: les jeunes de moins de 21 ans n’ont pas le droit boire d’alcool dans le Wisconsin, donc encore moins rouler en ayant picolé! Donc, finalement, le code ici, ce n’est pas du bourrage de crâne, mais plutôt une évaluation de la capacité des (futurs) conducteurs à réfléchir et à prendre les bonnes décisions. Perso, j’aime bien.

Je met fin au suspens insoutenable: j’ai eu mon code. Et la nénette de l’accueil me voyant revenir m’a dit « Déjà? ». J’étais flattée que mon cerveau déjà endommagé par l’âge soit quand même plus performant que celui des petits jeunes autour de moi toujours à s’escrimer sur leurs questionnaires… Et vous saurez tout, j’ai quand même fait 2 fautes (je suis un danger public, je sais ;-)).

Me voici donc qualifiée pour la phase 2: l’examen pratique.

Première chose, prendre un rendez-vous sur le super site internet du DOT. Toute confiante dans un système où tu ne patientes souvent que 5/10 minutes pour les démarches les plus pénibles (sécurité sociale, immatriculation de la voiture,…), je me suis dit, dans moins de 15 jours, c’est bouclé.

Pas vraiment! Premier créneau disponible: 5 décembre 14h… Non, mais là je viens de passer mon code pour éviter la neige, faudrait me filer un coup de main là! Comme en plus, pour une sombre histoire de période probatoire qui dure deux ans à compter de ton prochain anniversaire, j’avais même rêvé de le passer avant de 3 novembre, va falloir faire un effort! Comme le mec qui  m’a pris en photo pour mon permis temporaire (oui, pas la peine de venir avec des photos, c’est compris dans le prix. Et il la refait jusqu’à ce que tu sois souriante et jolie!) m’a tuyauté en me disant que les rendez-vous annulé sont remis en ligne régulièrement, j’ai consulté 20 fois par jour le site du DOT. Ca a fini par payer: rdv le 21 octobre à 8h45!

Là pour le coup, j’étais bien stressée car je sais très bien que si je devais repasser mon permis en France, même pas l’inspecteur il me laisse faire 10 mètres. En plus, on a rendez-vous chez le médecin pour entendre le cœur du BB juste après et si le timing déjà juste plante, on va être en retard. Et j’aime pas être en retard, ça me stress.

Ca part mal: arrivés au DOT à l’heure, on croise une petite jeune fille repartir en pleurs avec sa maman. Alors que je me présente au guichet quelques minutes avant l’heure de mon rendez-vous, je vois l’inspectrice (qui vient de faire pleurer la jeune fille) partir avec une autre candidate. Là, Cédric fait preuve de patience et de compréhension alors que je râle en disant que c’est pas la peine de fixer des rendez-vous si c’est pour ne pas respecter les horaires. Je suis déjà en train de penser à ce que je vais bien pouvoir inventer comme excuse à la clinique pour expliquer notre retard quand l’inspectrice revient.

Tiens, ça ne fait que 10 minutes qu’elle est partie en fait, c’est peut être mauvais signe? Non, la jeune fille sourit, elle prend un ticket pour passer au guichet et faire établir son permis. C’est donc un examen flash éclair, exactement ce qu’il me fallait!

Pour moi aussi ce sera 10 minutes top chrono: vérification des phares et des clignos de la voiture (tu dois amener ton propre véhicule pour passer ton permis), sortie du parking du DOT, tour du pâté de maison avec arrêts au stop, créneau dans une place où j’aurais pu garer un 38 tonnes, changement de file (pour du beurre, elle m’a refait changer 10 secondes après) et une question « admettons, on est en pente, vous vous garez le long d’un trottoir, comment laissez-vous la voiture? ». La question est classique et il faut expliquer dans quel sens on tourne les roues pour éviter que la voiture se retrouve au milieu de la route si jamais les freins lâchent. Et aussi qu’on met le frein  à main (ce qui ici est très exotique avec les boîtes auto). Mais ce qui m’a fait rire, c’est qu’en prenant une rue à droite ou une rue à gauche, on aurait été en pente, j’aurais donc pu le faire pour de vrai. Mais non, on a pas quitté l’itinéraire fétiche de Mme Permis Express.

Peu de commentaires pendant ma prestation, elle était très occupée à me raconter ses opérations du genou. Elle m’a toutefois chaudement félicité d’avoir baissé le pare-soleil alors que nous venions de tourner et que j’étais toute éblouie. Les précédentes candidates ne l’avaient pas fait pensant que lâcher le volant n’était pas une bonne idée et elle leur a dit qu’elles étaient stupides…

En tout cas, tout s’est bien fini pour moi: elle m’a délivré le précieux sésame, je suis passée au guichet re-remplir un formulaire (et faire un petit chèque, le prix du succès!) et j’ai eu le droit  à une nouvelle photo (en 15 jours, j’avais beaucoup changé…). La charmante dame du guichet a du demander à l’inspectrice son code pour valider mon formulaire dans l’ordi et l’inspectrice lui a répondu « Tu me le demandes encore alors que ça fait 20 ans que je bosse ici? C’est vraiment que je n’en donne pas beaucoup des permis! ». J’étais morte de rire!

C’est dommage que l’on ne puisse passer son permis « à l’américaine » que lorqu’on a un visa de longue durée car j’aurais monté une filière « permis de conduire pas cher et rapide » pour les français obligés de payer ultra cher pour un examen de plus en plus dur. Quand je pense qu’ici, les auto-écoles ça n’existe quasiment pas (uniquement pour les cas qui ont desespéré leurs parents) et que les statistiques des tués et blessés sur la route ne sont pas franchement pires qu’en France, je me demande pourquoi le système perdure en France, mais c’est un autre débat!

Je termine sur un autre avantage de la conduite aux Etats-Unis: le prix de l’essence! Après avoir dépassé les 4$ le gallon (3,8l), on est actuellement à 1,85$. Soit 0,37€ le litre! Vive la baisse du prix du pétrole répercutée au consommateur!

Edit: Je n’ai pas précisé que nous sommes arrivés à l’heure pour la visite à la clinique. On était même en avance, j’étais ravie et détendue! Je précise aussi qu’Alban a été hyper cool toute la matinée alors qu’il a du attendre dans des endroits pas super fun. 

Pas grand chose à raconter sur la visite proprement dite car ici l’échographie est une denrée rare (une au cours de la grossesse si on est sage et que tout se passe bien). On a donc entendu le cœur du bébé grâce à une sonde Doppler mais de façon très fugace car j’ai l’utérus rétroversé (sans rentrer dans les détails, il est placé différemment et plus difficile à atteindre). Du coup, je me demande toujours si je n’attends pas des jumeaux (mon angoisse infondée n°1 quand je suis enceinte) dont un se serait tranquillement planqué pour éviter la sonde.

Pour le reste, tous les examens sont normaux. Prochaine visite vendredi matin 8h si j’ai réussi à survivre à la digestion du menu de Thanksgiving concocté pour jeudi soir par la femme du patron de Cédric:

Apéro/entrées: galettes de champignons, feuilletés féta-épinard

Plats principaux: Dinde, farce, sauce aux canneberges, pommes de terre,  jambon rôti et glacé au miel

Dessert: Tarte à la citrouille

Et on apporte une salade!

New York, New York! (3/3)

mardi, novembre 18th, 2008

3ème article sur notre séjour à New York, pour notre 3ème jour, en ce 3 novembre qui marque mon 3oème anniversaire. Une idée de mon chiffre porte-bonheur?

Point positif au réveil: on a bien dormi. Point négatif: le soleil est parti briller ailleurs, aujourd’hui le temps est tout gris. Ce n’est pas ça qui va nous empêcher de profiter de notre dernier jour à NY.

Aujourd’hui, on a décidé de voir Central Park qui est au nord de l’appart. Mais comme il nous faudra remonter encore plus au nord pour retourner à l’aéroport, nous faisons une dernière ballade dans Manahattan midtown pour profiter de la ville avant de plonger dans la verdure. On commence par la gare de Grand Central, avec une très belle architecture.

Le hall de Grand Central Station

Le Chrysler Building étant à deux pas, on en profite pour faire encore quelques photos (c’est pas comme si on en avait fait des tas avant!). Mais il faut avouer que sans le ciel bleu et le soleil, ça n’a pas le même charme. De toute façon, on est presque à court de batterie sur l’appareil photo (on a oublié le chargeur à Madison, bien joué les branquignolles en week-end!).

Chrysler Building depuis Grand Central La flèche du Chrysler Building

Nous passons devant le Rockefeller Center, siège, entre autre, de la chaîne de télé NBC. Et alors qu’on a capté les infos uniquement par bribe en passant sur Times Square ou en captant un réseau Wi-fi sur l’iPod Touch de Cédric, on ne peut pas oublier que demain, ce sont les élections!

Rockfeller Center Demain, on vote (enfin les américains)

On passe par la 5ème avenue et on s’arrête chez Tiffany&Co, le joaillier! Je vous l’ai dit que 3 c’était mon chiffre porte bonheur?

Je dois avouer que j’appréhendais un peu de rentrer dans un des temples New Yorkais du luxe avec notre bon look de touriste pas très argenté mais en fait, il y a beaucoup de personnes qui rentrent uniquement pour visiter. Et le personnel ne s’en offusque pas. Je ne suis pas sûre que la même chose serait possible place Vendôme mais en même temps, je ne suis jamais rentrée chez aucun des bijoutiers de la place Vendôme. Pour mes 40 ans peut-être? 😉

On s’est balladé dans 3 dans 5 étages pour que je puisse admirer les très jolies parures proposées et j’ai craqué (raisonablement) pour ce pendentif en or. Merci Papa, Maman, Papi, Mamie, Eloïse, Eric, Amandine et Cédric, c’est un très beau souvenir de notre séjour à New-York et de mes 30 ans que j’ai maintenant grâce à vous.

Ninie devant chez Tiffany&Co Trop beau mon pendentif non?

Donc c’est officiel, je suis pourrie gâtée mais tout espoir n’est pas perdu, je m’en rends compte!

Comme nous étions  à deux pas du plus beau magasin de jouet de NY, FAO Scwhartz, nous n’avons pas résisté à l’envie d’y faire un tour. Et on a pas été déçu. Il y avait des tonnes de jouet qu’on aurait bien aimé rapporter pour Alban mais nous étions limité par la taille de nos bagages (on se rattrapera à Noël Alban, c’est promis)! Il y a aussi des rayons qui sont à la fois pour les grands et pour les petits: une super pouponnière où on peut adopter son bébé et le piano géant (le même que celui dont joue Tom Hanks dans le film Big).

Cédric et les peluches La pouponnière Le piano géant (Big Piano, jeu de mot avec le film!) Cédric s’est débarassé des autres enfants :-) Le challenge du jour, c’est de deviner quel air il joue!

Juste pour vous prouver que je suis restée une grande enfant (ou que les magasins de jouet me rendent dingue), une photo compromettante où je me fais attaquer par un pit-bull en peluche (les plus féroces!).

Attaquée par un pit-bull en peluche, au secours! Cédric sait se tenir lui!

Après tout ça, il est temps de faire une pause déjeuner bien méritée. Comme hier nous avons découvert une chaîne de boulangerie/restau hyper bonne, on y retourne. Ca s’appelle le Pain Quotidien et pour les parisiens, oui, il y en a aussi à Paris (et à Londres, et dans plein de grandes villes). Mais nous à Madison, des boulangeries/patisserie qui déchirent, y’en a pas tant que ça. Il y a un français qui vient d’en ouvrir une (La baguette!) mais la patisserie est bof (on a pas encore goûté le pain). Tout ça pour dire qu’en voyant la tête des miches (de pain!) depuis la rue, on a pas résisté longtemps et qu’est-ce qu’on a bien fait!

Le Pain Quotidien, la salle Ca a l’air bon hein? Eh bien ça l’est!

Seul bémol, c’est une chaîne et la déco est standard, plutôt jolie, sauf le plafond avec des grosses bouches d’aération même pas cachées. Comme le pain est pétri sur place, je suppose que ça doit envoyer une bonne odeur de pain frais, mais alors que tout est super soigné, ça fait un peu bizarre. Pour le reste, rien à dire (on ne parle pas la bouche pleine). Les patisseries sont à tomber, les plats plein de goût (la soupe du jour à la tomate avec une pointe de curry on en parle encore!), le pain avec une vraie croûte et un bon goût de levain et le tout même pas cher: quand est-ce qu’ils ouvrent une boulange à Madison?

Après ça, Central Park alors qu’on a des bornes dans les pattes, même pas peur! Bon, je devrais peut être quand même…

Le programme des réjouissances

On a commencé tout en bas, et on a tout remonté (en zig-zag, sinon, c’est pas fun). Après l’avoir traversé, je comprend que les new-yorkais en soit fiers de leur parc, car c’est vraiment très joli, ça coupe du bruit, de l’agitation (bien qu’il y ait quelques voies ouvertes à la circulation dans le parc). En vrac, un aperçu des différentes ambiances qu’on trouve selon les endroits du parc.

Central Park et les grattes-ciels de Manhattan Couleurs d’automne et quartier chic Le réservoir Cédric et Virginie au réservoir Etang Jardin à la française 2

C’était vraiment une transition pour quitter Manhattan en douceur. Car on est entré par le sud avec ses grands buildings et on ressort au nord, à Harlem. Le changement d’ambiance est radical. On s’est balladé dans Harlem jusqu’à ce qu’on récupére la ligne de bus qui nous a redéposé à l’aéroport de La Guardia. Et on a pas fait de photos car bien que l’architecture soit très jolie et bien préservée, clairement, le quartier n’est pas touristique. Du coup, ça faisait bizarre de dégainer l’appareil photo et de mitrailler.

C’est ainsi que c’est achevé notre super week-end, passé bien trop vite. Evidemment, on aurait aimé faire plein d’autres choses (aller voir une pièce de théâtre ou une comédie musicale à Broadway, visiter des musées, voir d’autres quartiers, …) mais on a pas eu le temps. Donc on est bien décidé à y revenir dans quelques années avec les mouflets (note pour plus tard, éviter les magasins de jouets) et à y rester au moins une semaine.

New York, New York! (2/3)

lundi, novembre 17th, 2008

 Avertissement: cet article contient le récit de notre deuxième journée et surtout pas mal d’avis perso sur des petites choses qui nous sont arrivés. Pour ceux qui se contrefichent de mon avis et qui veulent uniquement le compte rendu factuel, lisez uniquement autour des photos. Pour les autres, aujourd’hui Virginie c’est Madame Grognon. ;-p

J’aurais aimé commencer le récit de notre deuxième journée à NY par « après une bonne nuit de sommeil ». Mais la nuit n’a pas été très bonne pour Cédric. Premièrement, pas de rideaux ou volets aux fenêtres (comme quasiment partout aux USA) et deuxièmement, notre hôte nous avait gentiment pourvu en draps de satin. Ce qui était une délicate attention se révéla une fausse bonne idée car le satin glisse et Cédric a besoin de trouver sa position pour s’endormir et pour la trouver, encore faut-il être capable de garder une position plus de 2 secondes sans se sentir partir. On en a touché deux mots le lendemain matin à notre gentil hébergeur et pour la deuxième nuit, on a eu des supers draps en coton.

Donc après une nuit plus ou moins reposante, nous nous sommes extirpés du lit pas trop tard car nous devions être à 9h00 à l’embarcadère du ferry pour visiter la statue de la Liberté. Il fallait descendre tout Manhattan (en métro) puis marcher dans Battery Park pour trouver l’embarcadère. Tout content de voir le grand soleil dehors et après une journée à avoir trop chaud avec nos polaires, on les a laissé à l’appart. Mal joué: il fait toujours un grand ciel bleu mais la température à 8h ne doit pas dépasser 5°C. Avec l’air du large, on a carrément l’impression qu’il gèle. Entre ça et le fait qu’on a pas eu le temps de déjeuner, je suis d’une humeur de rêve. Malgré le manque de sommeil, Cédric supporte mon mauvais caractère (j’en ai de la chance!).

Petit rappel, aujourd’hui dimanche, c’est le marathon de NY et on a tellement bien évité tout le tracé de la course qu’on verra nos seuls marathoniens … dans le métro. Le départ est donné depuis Staten Island et il faut aussi prendre le ferry pour y aller.

Revenons à la raison de notre réveil matinal (quoiqu’avec le changement d’heure, ce ne soit pas si matinal): rendre visite à Miss Liberty. On avait bien pris soin d’acheter nos billets à l’avance sur internet, avec l’option qui te permet de rentrer dans la statue (Merci Elo pour ton guide du Routard). Malgré tout, une longue file d’attente s’étire à l’extérieure de la cahute depuis laquelle tu embarques sur le ferry. Ca avance assez vite mais une fois dans la cahute, on comprend le pourquoi du comment: contrôle de sécurité digne des aéroports. On finit par embarquer et le spectacle depuis le pont supérieur du bateau (où on caille quand même) me coupe mon envie de râler.

Statue de la Liberté depuis le ferry  Statue de la Liberté et skyline

Malheureusement, ça ne va pas durer: je n’ai toujours pas déjeuné et je n’aime pas perdre du temps. Arrivés près du socle de la statue pour la visite, un gardien nous explique qu’on ne peut pas rentrer avec un sac à dos. Il faut le mettre dans une consigne, donc on sort de la file d’attente pour mettre le sac dans un casier, et là où ça aurait pu prendre 2 minutes, il m’en a fallu plutôt 15. En effet, pour laisser ton sac en consigne, il faut scanner tes empreintes digitales. Le temps que je comprenne le mode d’emploi du bestiau, que j’arrive à apprivoiser l’écran tactile et tout et tout, on retourne dans la file d’attente qui s’est plutôt allongée. Je passe sur la paranoïa extrême du système d’empreinte pour des consignes (alors qu’on a été fouillé avant de monter sur le ferry) pour juste poser une question: comment tu récupères ton sac si tu fais un malaise? On te coupe le doigt?

Retour à notre file d’attente qui cette fois ci avance très lentement. Comme on est littéralement collés par un groupe de touristes qui se jette sur les quelques centimètres que nous libérons en avançant d’un demi pas (en me savatant les chevilles au passage), je m’agace et ce d’autant plus que je constate que certaines nénettes de la file d’attente charrient des sacs à main bien plus gros que mon mini sac à dos. Renseignements pris, ce qui est interdit, ce sont les sacs à dos (pas bien!), pas les sacs à main (bien!). Le respect à la lettre des règles et règlements confine parfois à la bêtise non?

20 bonnes minutes plus tard, nous franchissons les portes de ce que nous croyons être l’entrée de la statue. Non! C’est en fait un deuxième bungalow pour … un deuxième contrôle de sécurité! Des fois qu’on aurait récupéré 20 kg d’explosif sur le ferry et qu’on les planquerait dans nos poches (ou dans un sac à main, ah ah). Et là, on passe même sous un portique qui ressemble « étrangement » aux scanners qui ont été au centre d’une polémique récemment en Europe, ceux qui permettent d’avoir une image du corps nu. Discours officiel du vigile à qui je demande ce que c’est comme scanner (il y a un détecteur de métal 2 m après), « ça souffle de l’air ». En effet il y a 6 petites buses qui te crachent un jet d’air pendant 1/2 seconde. Mais comme tu dois rester sous le portique (qui est énorme en plus pour 6 petites buses d’air comprimé) pendant au moins 5 secondes et que de toute façon, je ne vois pas le rapport entre te souffler de l’air et la détection de quoique ce soit, je pense vraiment qu’on a été pris pour des … J’entame alors une série de respiration par le ventre avant de péter un plomb et de me faire jeter de la statue sans l’avoir visité.

Si près du but ça aurait été dommage car le musée à l’intérieur est vraiment bien. On a appris plein de choses sur l’historique du monument et surtout comme c’est un cadeau de la France sur les relations franco-américaines de l’époque.

On a pu voir des images de la statue montée une première fois en plein Paris, à côté du parc Monceau. Et les produits dérivés de l’époque, principalement des boissons alcoolisés (et un camembert qu’on a pas en photo) dont du champagne d’Epernay. Picole et claquos, un peu cliché, mais c’est l’image de la France aux Etats-Unis!

La statue de la Liberté à Paris Ca existait déjà le marketing à l’époque!

On peut aussi voir la structure de la statue, en maquette et en vrai. Les panneaux du musée expliquent que Bartholdi, le sculpteur avait déjà conçu et quasiment réalisé le projet que la question de la structure se posait encore. Heureusement qu’Eiffel a proposé une solution innovante car sinon, il n’y aurait rien à admirer à l’entrée du port de NY.

maquette statue de la Liberté C’est pas la tour Eiffel, c’est la statue

Nous avons complété la visite de l’intérieur par le tour du socle à l’extérieur, avec une jolie vue sur Manhattan. Juste  pour l’anecdote, les français offraient la statue (payée par une souscription publique) mais il fallait que les américains construisent le socle et donc le finance. Il y a des témoignages très drôles d’américains de l’époque disant « Payer pour un cadeau qu’on nous fait, c’est quand même un peu fort ». Ca rassure de voir qu’il n’y a pas que les français qui râlent!

Manhattan depuis le piédestal Nous et la statue La statue et nous Cédric et Miss Liberty

Le soleil commençant à chauffer un peu, nous « brunchons » en terrasse tout en écrivant nos cartes postales. On se méfie des goélands et des mouettes prêts à attaquer en piqué dès qu’on pose notre sandwich, par contre je ne me méfie pas du soleil. Bilan, un petit coup de soleil pour moi, un!

Malgré les quelques désagréments évoqués avant, on quitte à regret la miss pour revenir à Manhattan. Le ferry s’arrête à Ellis Island mais il est déjà tard et on décide de zapper la visite pour cette fois, ça nous fera une bonne raison de revenir.

De retour à Manhattan, nous entamons notre semi-marathon/remontée de la presqu’île en partant de la pointe. On commence par passer à Ground Zero, l’ancien site des tours du World Trade Center. C’est en pleine reconstruction et du coup, il n’y a pas vraiment d’émotion. Il y a une plaque avec le nom des victimes et quelques photos mais rien d’autre. Ah si des vendeurs à la sauvette qui proposent des « souvenirs » mais c’est pas top comme émotion.

Reconstruction Ground Zero 1 Reconstruction Ground Zero 2 Reconstruction Ground Zero 3

Déformation professionnelle (de mon ancien métier je veux dire), je regrette qu’il n’y ait pas de maquette ou de photo de la tour qui va être construite. Ce sera à nouveau le gratte-ciel le plus haut de NY (l’Empire n’a retrouvé son titre que provisoirement) mais on ne sait pas trop à quoi ça va ressembler. En tout cas, rien que les fondations, c’est gigantesque.

On se rend compte qu’on a laissé le quartier financier derrière nous et on ne résiste pas en cette période de prospérité économique à aller rendre hommage sur leur lieu de travail à tous ces banquiers, traders et autres financiers si compétents.

Wall Street et le NYSE Cédric devant le NYSE

Les rues étant étroites et les immeubles assez haut, le soleil a du mal à nous réchauffer et on s’arrête prendre un thé dans le premier MacDo qu’on trouve. On remarque la musique d’ambiance très agréable, des airs classiques joués au piano. Mais quelques blancs dans l’enchainement parfois. Et pour cause, il y a une vraie pianiste qui joue!

Sans doute pas le meilleur public

Elle a du mérite car les clients parlent et consomment sans vraiment l’écouter. La réunion de la musique classique et du MacDo souvent cité en France comme exemple de la sous-culture américaine nous a en tout cas bien plu.

Nous décidons de remonter le long de l’East River pour voir le pont de Brooklyn.

Brooklyn bridge

On passe aussi devant la mairie de New York.

Hôtel de ville de NY, ou presque

Heu, pour être honnête, la mairie, ça fait 3 étages de haut à tout casser. Pas de débauche de sculpture ou de détail architectural qui tue. Pas d’inscription non plus. Bref, ça a l’air tellement petit et simple qu’on s’est dit, ça doit être celui là le bâtiment de l’hôtel de ville. Ben non, ça c’est une extension des bureaux de la mairie mais le véritable hôtel de ville, on l’a même pas pris en photo: trop fort les touristes!

Juste quelques rues plus au nord, changement d’ambiance, nous voilà à Chinatown. C’est animé, c’est typique (bien qu’on repère les enseignes MacDo et Starbuck Coffee sans trop se forcer) mais on a croisé autant voire plus d’afro-américains (c’est le terme politiquement correct ici pour noirs) que d’asiatiques. Etrange mais positif car les deux communautés ne sont pas réputées pour s’apprécier.

Bazar chinois Cédric, Chinatown McDo et Starbeurk Pagode

Juste au nord de Chinatown, il y a Little Italy et c’est amusant de voir que la transition se fait comme ça, en suivant une rue: on passe des boutiques asiatiques aux restaurants italiens en quelques mètres à peine. Nous remarquerons d’ailleurs cette diversité de chaque quartier, très facilement repérable, tout au long de notre ballade de l’après-midi. Pour Little Italy, le guide du Routard décrivait le quartier comme à éviter car piège à touristes. Au niveau restauration peut-être, mais au niveau ambiance et architecture, c’est vraiment un coin qui nous a bien plu.

Chinatown/Little Italy Little Italy

A partir de là, on a commencé à presser le pas car on voulait monter en haut d’un building pour voir le coucher de soleil. On a donc traversé les quartiers de NoLiTa (North of Little Italy), East Village et Chelsea sans dégainer l’appareil photo. Sauf une photo souvenir de la circulation infernale à NY ;-). Et une du Flat Iron Building.

Rue déserte Flat Iron Building

Notre plan initial, sur les bons conseils de Céline et Germinal nos ex-New Yorkais préférés, était de monter en haut du Rockfeller Center pour avoir l’Empire State Building sur nos photos et éviter les files d’attente mais avec le changement d’heure, on serait arrivé bien trop tard pour le coucher de soleil. On s’est donc « rabattu » sur l’Empire State Building qui est en pleine rénovation (Re-building, d’où le jeu de mot).

Empire State re Building 

Le temps de passer notre 3ème contrôle de sécurité de la journée, de monter dans un ascenseur rempli exclusivement de touristes français et de poireauter entre le 80ème et le 86ème étage (apparemment ils n’y a pas d’ascenseurs directs…) et on est arrivés juste.

Coucher de soleil sur l’Hudson River Coucher de soleil sur Manhattant et la statue de la liberté Manhattan et le Chrysler building coucher de soleil

Chrysler building et East river de nuit Vue du 86ème étage

On a quand même pu admirer les derniers rayons de soleil sur l’Hudson river, la statue de la Liberté au soleil couchant et Manhattan de nuit.

Après tout ça, on s’est rapatrié à l’appart (56ème rue pour ceux qui connaissent NY) rechercher une petite laine. Puis on est ressorti manger un morceau et profiter de Times Square, du Chrysler Building, de Park et de la 5ème avenue by night sans appareil photo. Donc, le semi-marathon, on en est vraiment pas loin. Allez, je tue le suspens, mais ce soir là, on a vraiment bien dormi!

New York, New York! (1/3)

samedi, novembre 15th, 2008

Alors si j’étais super douée en informatique, en ouvrant l’article, vous auriez eu la voix de Sinatra chantant:

« Start spreading the news, Im leaving today
I want to be a part of it – New York, New York
These vagabond shoes, are longing to stray
Right through the very heart of it – New York, New York « 

Comme mes talents sont très limités, je vous charge d’aller vous même trouver la bande-son de l’article (vous pourrez choisir l’interprète de votre choix comme ça), ou de vous la fredonner.

En tout cas, c’est avec cette chanson que Cédric m’a mise sur la piste de mon cadeau d’anniversaire quelque temps avant le jour J, et c’était plus que bien comme entrée en matière. Il aurait pu choisir « Un jour j’irai à New York avec toi » de Téléphone (spéciale dédicace à Nathalie), mais ça aurait été moins romantique. Je vous passe les détails de l’organisation, légèrement compliquée par le fait que le premier week-end de novembre, c’est le marathon de New York (NY), nous voilà finalement en amoureux le samedi en fin de matinée à l’aéroport de La Guardia.

Première étape, on récupère les clés de notre hébergement. Vu la pénurie d’hôtel à prix abordable (quelle idée de vouloir courir 42km!), nous avons opté pour la chambre chez l’habitant. Le type est sympa, ça aurait pu être plus grand et un peu plus propre, mais c’est pas cher et bien situé (juste au sud de Central Park) donc pour le temps qu’on va y passer, ce sera bien suffisant.

Une fois rassurés sur le gîte, nous voilà parti arpenter les rues de NY.  Je ne l’ai pas encore dit, mais la météo est carrément incroyable: ciel bleu et températures frôlant les 20°C. Partis au petit matin, dans la froidure du Wisconsin, on a pas pensé à laisser nos polaires à l’appart, on va crever de chaud toute l’aprèm’.

A quelques rues de notre logement déjà, on prend la mesure de la ville et de ses constructions:

Le gratte-ciel anonyme   Colombus Circle

Le contraste Madison la cambrousse/NY la grande ville est assez saisissant, bien qu’on s’attendait à être plus bousculé. On passe devant le théâtre où est enregistré le Late Show (émission satirique) qu’on regarde régulièrement. On fait les touristes. On pense à Céline. On pense à Alban, qui possède une vingtaine de mots de vocabulaire dont Elmo, la créature rouge et poilue croisée à Times Square grandeur nature.

The Late Show with …………… Cédric! On fait les touristes! On pense à Céline Coucou Elmo

On commence par les classiques: Broadway, Times Square, Madison Square Garden, … Au détour d’une rue, hop, l’Empire State Building pour la première fois d’aussi près.

Première vue de l’Empire State building “de près”.  Madison Square Garden 1 Madison Square Garden 2

Et puis on s’éloigne un peu des grands axes, et à deux blocs des buildings, on tombe sur ce genre de coin.

Far West Combien de châteaux d’eau sur le toit?

Je ne sais pas si c’est les réservoirs d’eau sur les toits, mais ça m’a fait penser au Far West, ce qui était plutôt inattendu en plein Manhattan.

Pour ceux qui se demandent pourquoi on passe des hauts lieux touristiques aux ruelles anonymes, la réponse arrive. On voulait aller au bord de l’Hudson River pour mon premier cadeau d’anniversaire. Non, je n’ai pas fait de ski nautique mais un baptême

Baptême d’hélicoptère!

d’hélicoptère! Il doit y avoir plein d’endroit super pour un baptême d’hélico mais Manhattan, c’est vraiment génial. Seul regret, la météo s’est couvert juste à ce moment là mais ça ne nous a pas empêché d’en profiter. Enfin surtout moi car on est placé aléatoirement (bon, en fonction du poids, ce qui vaut une pesée publique en guise de bienvenue) par l’équipe de sécurité et moi je me suis retrouvée devant, à côté du pilote. Le top, et on leur avait même pas dit que c’était mon anniversaire! Malheureusement pour Cédric, il s’est retrouvé, non seulement à l’arrière (forcément, c’était ça ou les genoux du pilote) mais surtout du côté droit de l’appareil alors que les choses intéressantes étaient à gauche. Et on partageait l’hélico avec 4 anglais qui n’ont pas été sympa et se sont agglutinés à la vitre ce qui a laissé peu de champ de vision à Cédric.

Alors pour Cédric (et pour vous), le survol de Manhattan comme si vous y étiez:

On décolle! Au dessus de l’Hudson river 

Après le décollage, on suit l’Hudson River en direction du sud vers la statue de la Liberté.

Sur votre gauche, Manhattan avec l’Empire State Building en plein milieu! Lower Manhattan Le New Jersey et la statue de la liberté

Sur votre gauche, la pointe de la presque-ïle de Manhattan (le quartier financier) et sur votre droite, Ellis Island, point d’arrivée des immigrants au début du 20ème siècle et la statue de la Liberté.

Financial district Ellis Island et la statue de la Liberté Ellis Island La statue de la Liberté

Abstraction faite de certaines choses, on peut se demander si on est à NY ou au Havre…

Cargo de jour

L’impression est fugitive car quand on est en face de la pointe de Manhattan, c’est juste magnifique!

La vue de NY que j’ai préféré! 

Ensuite, on passe au dessus de Governor Island (sympa comme résidence non?) et on remonte l’East River. A gauche (toujours pas de bol pour Cédric) Manhattan, à droite, Brooklyn et le Queens.

Governor Island Brooklyn L’East river et le pont de Brooklyn

On voit vraiment la forêt de grattes-ciel et l’Empire State qui domine le reste. On passe aussi à côté des Nations Unies.

Forêt de grattes-ciel L’Empire, plus haut building de NY, pour le moment. Les Nations Unies

Ca va, pas trop mal au coeur avec les photos un peu penchées? Moi ça va, j’ai NY à mes pieds!

Comme si vous y étiez je vous ait dit!

On arrive vers les quartiers chics qui bordent Central Park. Il y a des piscines sur les toits (et des taxis dans les rues, mais ça c’est plus courant).

Upper East Side et Central Park Piscines et taxis Cental Park et le sud de Manhattan

On va bientôt boucler la boucle, hop, virage à gauche et on redescend l’Hudson River à nouveau. On survole le USS Intrepid Sea-Air-Space Museum l’USS Intrepid étant le porte avion amarré là. Il n’est pas super impressionnant comme ça, perdu au milieu des grattes-ciel. Mais si vous regardez bien la photo, sur le quai, il y a un Concorde (un vrai, pas une maquette). Ça donne une idée de la taille du bestiau!

Youhou! Qui c’est qui rigole dans son casque? C’est Virginie!  l’USS Intrepid

Voilà, la ballade touche à son terme, un dernier virage pour le fun, et pour que Cédric soit enfin du bon côté, et l’héliport est en vue.

Dernier virage (ou presque) Coucou Cédric! Héliport en vue

Et puis conciliabules dans le casque, finalement on repart pour un petit tour: chouette, du rab!

Manhattan vu du ciel une dernière fois Notre pilote

Entre nous, vous le trouvez pas un peu tendu le pilote?  Allez, je vous raconte tout ce qu’on entend dans le casque: on ne peut pas se poser tout de suite mais le pilote insiste pour que les choses ne trainent pas trop, on a plus que 3 gouttes d’essence dans le réservoir. Ah, c’était donc ça la lumière orange qui s’est allumée depuis la première phase d’approche… Finalement, on a réussi à faire durer nos trois gouttes suffisamment pour revenir sur le plancher des vaches.

Ca va le faire! Ouf la terre ferme! Je veux sortir!!!

Par contre alors que le personnel s’était occupé de dessangler et faire sortir tout le monde, on m’a un peu oublié. Je veux bien refaire un tour moi, mais on fait le plein d’abord!

La conclusion de cette superbe ballade c’est que c’était génial et que je remercie mon Doudou que j’aime.

Après cet épisode riche en émotion, on reprend  notre exploration là où on l’avait laissé. On note qu’Halloween c’était hier seulement et que les américains sont hyper honnêtes: personne ne vole les citrouilles posées à même le sol. On a aussi une pensée pour notre amie fan de Daniel Craig.

Citrouilles et maïs Spéciale dédicace à toi …. fan de Daniel

On passe par le Madison Square qui  n’a rien à voir avec le Madison Square Garden mais qui lui est un jardin (va comprendre!). Il y a des cabanes installées dans les arbres et on trouve ça sympa sauf qu’en réalité, ce sont des oeuvres d’art et qu’on ne peut pas y monter.

Madison Square  Cabane/oeuvre d’art

Alors que la nuit tombe, nous décidons de remonter vers Times Square et ses panneaux lumineux. Dans l’axe de l’avenue, et probablement tiré depuis Central Park, on voit un beau feu d’artifice mais bien qu’il dure longtemps, nous n’arriverons pas à en profiter autrement qu’entre deux rangées de buildings .

Feux d’artifice 1 Feux d’artifice 2: oh des coeurs! Feux d’artifice 3: le bouquet final!

Times Square 1 Times Square 2C’est beau d’être jeune!

C’est un peu décevant car les photos ne rendent pas l’atmosphère particulière de l’endroit. Il y fait jour en pleine nuit et c’est très animé. On assiste même à une intervention des forces de l’ordre pour faire replier une bannière tendue par des manifestants. La bannière porte le message suivant « 9/11 was an inside job » (le 11 septembre était un coup monté de l’intérieur). Et moi qui croyait que les Etats-Unis c’était le pays de la liberté d »expression…

Intervention policière La presse est là

Comme on avait pas assez pris de lumière dans nos mirettes avec les panneaux publicitaires de Times Square, on a enchaîné avec les boutiques du coin: Toys’R Us et M&M’s World.

Pour Toys’R Us, on était content d’être sans Alban car on a pu profiter de la déco du magasin (grande roue d’une hauteur de 4 étages, constructions en Légo de plus de 2 m de haut, dinosaure de Jurassic Park animé, … ) et ce sans repartir en ayant acheté la moitié des rayons. Notre côté grands enfants attardés s’est pleinement exprimé. Surtout le mien d’accord (traduction de l’inscription sur la cacahouète en peluche que je tiens I went nuts in New York: je suis devenue dingue à NY)!

Grande roue Toy’s R Us 1  Grande roue Toy’s R Us 2 Ninienuts!

En vrai, il bouge! Je veux des Légo pour Noël! Même Superman est là!

L’effet cacahouète est contagieux et Cédric n’a pas tardé à en ressentir les effets dans la boutique M&M’s:

Saturday Night Fever! Miam!

Cela dit, petite déception pour la boutique M&M’s. Il y a des M&M’s de toute les couleurs proposés mais à part la couleur extérieure, rien de différent des M&M’s du supermarché du coin. Le but de la boutique, c’est de fourguer des produits dérivés d’un goût très sûr!

Décos de Noël M&M’s  Miss Liberty M&M’s

Mais bon, cela ne gâche pas notre première journée. Un peu claqué par le lever matinal et la marche, on se rentre tranquillement pour profiter d’une nuit à rallonge: on passe à l’heure d’hiver!

Houhouhou!

mardi, novembre 11th, 2008

L’article sur notre super week-end à New York est toujours en préparation car les photos sont longues à trier. On en a pris tellement qu’on ne peut pas tout mettre et moi j’ai du mal à choisir. D’autant plus de mal que j’ai reçu deux supers romans (Merci Maman, merci Amande), en français, et que j’ai passé le WE à bouquiner, c’est pas ça qui fait avancer le schmilblik.

Donc pour vous faire patienter et respecter un peu la chronologie des évènements, avant de partir pour New York, on  avait Halloween à fêter. C’était moyen la fête car on laissait Alban chez les Farrar vers 17h et donc on a pas pu sonner aux portes de nos voisins pour leur dire Trick or treat? (une farce ou une friandise?). Comme Alban est trop petit pour manger des friandises, on en aurait eu pour nous!

Mais comme Friedemarie avait bien l’intention de l’emmener « trickortreater » (oui, aux USA on fait des verbes avec des mots si on veut donc ça déteint sur notre français, c’est la cata), on lui a tout de même trouvé un beau costume. C’est moi qui m’y suis collée et avec mon sens de l’anticipation, je suis allée le jour même chez Halloween Express en me disant, de toute façon, je vais être la seule gourde à ne pas avoir déjà fait tous ses achats pour Halloween. Malheureusement non, après 10 minutes à tourner sur le parking, j’ai constaté que j’étais loin d’être la seule. Une fois dans le magasin, Alban a fait « Non » devant tous les costumes, ce qui m’a bien aidé à choisir.

Malgré son refus de principe, j’ai opté pour un copain de Winnie l’ourson (il adore Winnie et les amis de mes amis sont mes amis non?):

Graouh! La on voit la tête de Tigrou  Finalement, c’est rigolo d’être Tigrou

Alban a donc été Tigrou pour la soirée, ou au moins un tigre car il ne voulait pas trop mettre la capuche (capuche, bonnet et gants, même combat: il en veut pas!). Après une phase d’adaptation devant le miroir, le costume est adopté (ouf de soulagement de la mère indigne).

Pour tous les allergiques à Walt Disney et ceux qui ont été privés de Disney Channel présenté par Jean Rochefort sur FR3 (mais si avant que France 3 n’existe), Houhouhou, c’est le cri de Tigrou. Alban le fait très bien ainsi que Graouh! D’ailleurs Cédric est allé promener dehors avec Alban qui gambadait dans les tas de feuilles de tout le voisinage (pas de raison qu’il ne détruise que mon boulot gniark!) et un voisin lui a dit « Ne vous retournez pas, vous êtes suivi par un tigre qui a l’air féroce ».

Ils sont pas trop rigolos les américains? Il a même pas râlé qu’Alban lui ai éparpillé ses feuilles.

Une fois lâchement abandonné chez Friedemarie, il a eu le droit à plein de cadeaux de nos anciens voisins car tout le monde était au courant de sa venue. Il y a même des voisins à nous qui sont venus nous déposer des cadeaux pour Alban car ils avaient prévu qu’on ferait le tour des maisons et ont été déçu de ne pas le voir (on est catalogué parents indignes maintenant, c’est malin!). Vous aussi vous le trouvez à plaindre Alban non?

Pour nous, une fois de retour en amoureux à la maison, seulement 2 coups de sonnette pour des  trickortreater (des enfants qui trickortreat. Je vous assure les américains à partir d’un mot ils te font la totale: le verbe, l’adjectif, l’adverbe et même si ça n’est pas dans le dico, ça ne choque personne, bénédiction pour les étrangers comme nous qui bénéficient d’une marge de créativité non négligeable). 2 coups de sonnette donc, plus les voisins venus pour Alban qui n’ont pas voulu de friandise.

C’est encore pas cette année qu’on va se retrouver à court de bonbecs!

Réponse

mardi, novembre 4th, 2008

Nous voilà reviendus de New-York! C’était super mais pour le récit complet, il faut qu’on trie nos tonnes de photos pour vous faire partager ça le mieux possible.

Alors pour tous ceux qui nous ont envoyé un commentaire (ou un message): merci!

Pour Mamie Josée, qui s’est un peu embrouillée dans la réponse (l’émotion sans doute), la réponse correcte est:

Dent – Sète – Moine – Houx – Soeur – Rond – Quatre

Dans sept mois nous serons quatre!

Et pour Vincent et Véronique, l’hypothèse que ce soit une bonne nouvelle n’est pas tout à fait exacte, c’est une très bonne nouvelle!

On a pas encore beaucoup de détail à communiquer car le système de santé américain est parcimonieux en examens qui coûtent cher (genre les échographies) mais on a entendu le cœur du bébé battre la semaine dernière. La naissance est prévue pour le 8 mai mais apparemment, encore une différence entre la France et les USA, la grossesse dure théoriquement 1 semaine de moins ici. Du coup les bébés ont parfois un peu de retard donc faudra être patient (ou aller marcher et faire l’andouille avec Alban car moi la patience….).

En réponse à Maxime, nous aussi on aimerait bien une fille, mais un petit garçon, c’est super. On en a déjà un avec lequel on s’éclate donc dans tout les cas, on sera très content.  Pour la fan de Danièle Craig (dont je respecte le souhait d’anonymat), merci de tes suggestions de prénom, on va y réfléchir. C’est qu’on a déjà des idées nous aussi comme Madison si c’est une fille ou Badger si c’est un garçon. Ben quoi faut faire couleur locale ;-)!

Pour finir, bravo à Marie, la plus matinale de tous nos lecteurs et lectrices. Avoir des neurones aussi efficaces à cette heure là, moi je suis toute épatée!

Merci encore de tous vos messages, ça nous fait super plaisir (et la distance augmente le plaisir, imaginez!). On vous embrasse et on file récupérer Alban qui a passé 3 jours chez les Farrar et qu’on a hâte de bisouter.

PS: aujourd’hui, les Américains votent! Normalement, Alban a du accompagner Friedemarie au bureau de vote dès ce matin. S’il a encore l’autocollant « I voted », je vous met une petite photo.