New York, New York! (2/3)

 Avertissement: cet article contient le récit de notre deuxième journée et surtout pas mal d’avis perso sur des petites choses qui nous sont arrivés. Pour ceux qui se contrefichent de mon avis et qui veulent uniquement le compte rendu factuel, lisez uniquement autour des photos. Pour les autres, aujourd’hui Virginie c’est Madame Grognon. ;-p

J’aurais aimé commencer le récit de notre deuxième journée à NY par « après une bonne nuit de sommeil ». Mais la nuit n’a pas été très bonne pour Cédric. Premièrement, pas de rideaux ou volets aux fenêtres (comme quasiment partout aux USA) et deuxièmement, notre hôte nous avait gentiment pourvu en draps de satin. Ce qui était une délicate attention se révéla une fausse bonne idée car le satin glisse et Cédric a besoin de trouver sa position pour s’endormir et pour la trouver, encore faut-il être capable de garder une position plus de 2 secondes sans se sentir partir. On en a touché deux mots le lendemain matin à notre gentil hébergeur et pour la deuxième nuit, on a eu des supers draps en coton.

Donc après une nuit plus ou moins reposante, nous nous sommes extirpés du lit pas trop tard car nous devions être à 9h00 à l’embarcadère du ferry pour visiter la statue de la Liberté. Il fallait descendre tout Manhattan (en métro) puis marcher dans Battery Park pour trouver l’embarcadère. Tout content de voir le grand soleil dehors et après une journée à avoir trop chaud avec nos polaires, on les a laissé à l’appart. Mal joué: il fait toujours un grand ciel bleu mais la température à 8h ne doit pas dépasser 5°C. Avec l’air du large, on a carrément l’impression qu’il gèle. Entre ça et le fait qu’on a pas eu le temps de déjeuner, je suis d’une humeur de rêve. Malgré le manque de sommeil, Cédric supporte mon mauvais caractère (j’en ai de la chance!).

Petit rappel, aujourd’hui dimanche, c’est le marathon de NY et on a tellement bien évité tout le tracé de la course qu’on verra nos seuls marathoniens … dans le métro. Le départ est donné depuis Staten Island et il faut aussi prendre le ferry pour y aller.

Revenons à la raison de notre réveil matinal (quoiqu’avec le changement d’heure, ce ne soit pas si matinal): rendre visite à Miss Liberty. On avait bien pris soin d’acheter nos billets à l’avance sur internet, avec l’option qui te permet de rentrer dans la statue (Merci Elo pour ton guide du Routard). Malgré tout, une longue file d’attente s’étire à l’extérieure de la cahute depuis laquelle tu embarques sur le ferry. Ca avance assez vite mais une fois dans la cahute, on comprend le pourquoi du comment: contrôle de sécurité digne des aéroports. On finit par embarquer et le spectacle depuis le pont supérieur du bateau (où on caille quand même) me coupe mon envie de râler.

Statue de la Liberté depuis le ferry  Statue de la Liberté et skyline

Malheureusement, ça ne va pas durer: je n’ai toujours pas déjeuné et je n’aime pas perdre du temps. Arrivés près du socle de la statue pour la visite, un gardien nous explique qu’on ne peut pas rentrer avec un sac à dos. Il faut le mettre dans une consigne, donc on sort de la file d’attente pour mettre le sac dans un casier, et là où ça aurait pu prendre 2 minutes, il m’en a fallu plutôt 15. En effet, pour laisser ton sac en consigne, il faut scanner tes empreintes digitales. Le temps que je comprenne le mode d’emploi du bestiau, que j’arrive à apprivoiser l’écran tactile et tout et tout, on retourne dans la file d’attente qui s’est plutôt allongée. Je passe sur la paranoïa extrême du système d’empreinte pour des consignes (alors qu’on a été fouillé avant de monter sur le ferry) pour juste poser une question: comment tu récupères ton sac si tu fais un malaise? On te coupe le doigt?

Retour à notre file d’attente qui cette fois ci avance très lentement. Comme on est littéralement collés par un groupe de touristes qui se jette sur les quelques centimètres que nous libérons en avançant d’un demi pas (en me savatant les chevilles au passage), je m’agace et ce d’autant plus que je constate que certaines nénettes de la file d’attente charrient des sacs à main bien plus gros que mon mini sac à dos. Renseignements pris, ce qui est interdit, ce sont les sacs à dos (pas bien!), pas les sacs à main (bien!). Le respect à la lettre des règles et règlements confine parfois à la bêtise non?

20 bonnes minutes plus tard, nous franchissons les portes de ce que nous croyons être l’entrée de la statue. Non! C’est en fait un deuxième bungalow pour … un deuxième contrôle de sécurité! Des fois qu’on aurait récupéré 20 kg d’explosif sur le ferry et qu’on les planquerait dans nos poches (ou dans un sac à main, ah ah). Et là, on passe même sous un portique qui ressemble « étrangement » aux scanners qui ont été au centre d’une polémique récemment en Europe, ceux qui permettent d’avoir une image du corps nu. Discours officiel du vigile à qui je demande ce que c’est comme scanner (il y a un détecteur de métal 2 m après), « ça souffle de l’air ». En effet il y a 6 petites buses qui te crachent un jet d’air pendant 1/2 seconde. Mais comme tu dois rester sous le portique (qui est énorme en plus pour 6 petites buses d’air comprimé) pendant au moins 5 secondes et que de toute façon, je ne vois pas le rapport entre te souffler de l’air et la détection de quoique ce soit, je pense vraiment qu’on a été pris pour des … J’entame alors une série de respiration par le ventre avant de péter un plomb et de me faire jeter de la statue sans l’avoir visité.

Si près du but ça aurait été dommage car le musée à l’intérieur est vraiment bien. On a appris plein de choses sur l’historique du monument et surtout comme c’est un cadeau de la France sur les relations franco-américaines de l’époque.

On a pu voir des images de la statue montée une première fois en plein Paris, à côté du parc Monceau. Et les produits dérivés de l’époque, principalement des boissons alcoolisés (et un camembert qu’on a pas en photo) dont du champagne d’Epernay. Picole et claquos, un peu cliché, mais c’est l’image de la France aux Etats-Unis!

La statue de la Liberté à Paris Ca existait déjà le marketing à l’époque!

On peut aussi voir la structure de la statue, en maquette et en vrai. Les panneaux du musée expliquent que Bartholdi, le sculpteur avait déjà conçu et quasiment réalisé le projet que la question de la structure se posait encore. Heureusement qu’Eiffel a proposé une solution innovante car sinon, il n’y aurait rien à admirer à l’entrée du port de NY.

maquette statue de la Liberté C’est pas la tour Eiffel, c’est la statue

Nous avons complété la visite de l’intérieur par le tour du socle à l’extérieur, avec une jolie vue sur Manhattan. Juste  pour l’anecdote, les français offraient la statue (payée par une souscription publique) mais il fallait que les américains construisent le socle et donc le finance. Il y a des témoignages très drôles d’américains de l’époque disant « Payer pour un cadeau qu’on nous fait, c’est quand même un peu fort ». Ca rassure de voir qu’il n’y a pas que les français qui râlent!

Manhattan depuis le piédestal Nous et la statue La statue et nous Cédric et Miss Liberty

Le soleil commençant à chauffer un peu, nous « brunchons » en terrasse tout en écrivant nos cartes postales. On se méfie des goélands et des mouettes prêts à attaquer en piqué dès qu’on pose notre sandwich, par contre je ne me méfie pas du soleil. Bilan, un petit coup de soleil pour moi, un!

Malgré les quelques désagréments évoqués avant, on quitte à regret la miss pour revenir à Manhattan. Le ferry s’arrête à Ellis Island mais il est déjà tard et on décide de zapper la visite pour cette fois, ça nous fera une bonne raison de revenir.

De retour à Manhattan, nous entamons notre semi-marathon/remontée de la presqu’île en partant de la pointe. On commence par passer à Ground Zero, l’ancien site des tours du World Trade Center. C’est en pleine reconstruction et du coup, il n’y a pas vraiment d’émotion. Il y a une plaque avec le nom des victimes et quelques photos mais rien d’autre. Ah si des vendeurs à la sauvette qui proposent des « souvenirs » mais c’est pas top comme émotion.

Reconstruction Ground Zero 1 Reconstruction Ground Zero 2 Reconstruction Ground Zero 3

Déformation professionnelle (de mon ancien métier je veux dire), je regrette qu’il n’y ait pas de maquette ou de photo de la tour qui va être construite. Ce sera à nouveau le gratte-ciel le plus haut de NY (l’Empire n’a retrouvé son titre que provisoirement) mais on ne sait pas trop à quoi ça va ressembler. En tout cas, rien que les fondations, c’est gigantesque.

On se rend compte qu’on a laissé le quartier financier derrière nous et on ne résiste pas en cette période de prospérité économique à aller rendre hommage sur leur lieu de travail à tous ces banquiers, traders et autres financiers si compétents.

Wall Street et le NYSE Cédric devant le NYSE

Les rues étant étroites et les immeubles assez haut, le soleil a du mal à nous réchauffer et on s’arrête prendre un thé dans le premier MacDo qu’on trouve. On remarque la musique d’ambiance très agréable, des airs classiques joués au piano. Mais quelques blancs dans l’enchainement parfois. Et pour cause, il y a une vraie pianiste qui joue!

Sans doute pas le meilleur public

Elle a du mérite car les clients parlent et consomment sans vraiment l’écouter. La réunion de la musique classique et du MacDo souvent cité en France comme exemple de la sous-culture américaine nous a en tout cas bien plu.

Nous décidons de remonter le long de l’East River pour voir le pont de Brooklyn.

Brooklyn bridge

On passe aussi devant la mairie de New York.

Hôtel de ville de NY, ou presque

Heu, pour être honnête, la mairie, ça fait 3 étages de haut à tout casser. Pas de débauche de sculpture ou de détail architectural qui tue. Pas d’inscription non plus. Bref, ça a l’air tellement petit et simple qu’on s’est dit, ça doit être celui là le bâtiment de l’hôtel de ville. Ben non, ça c’est une extension des bureaux de la mairie mais le véritable hôtel de ville, on l’a même pas pris en photo: trop fort les touristes!

Juste quelques rues plus au nord, changement d’ambiance, nous voilà à Chinatown. C’est animé, c’est typique (bien qu’on repère les enseignes MacDo et Starbuck Coffee sans trop se forcer) mais on a croisé autant voire plus d’afro-américains (c’est le terme politiquement correct ici pour noirs) que d’asiatiques. Etrange mais positif car les deux communautés ne sont pas réputées pour s’apprécier.

Bazar chinois Cédric, Chinatown McDo et Starbeurk Pagode

Juste au nord de Chinatown, il y a Little Italy et c’est amusant de voir que la transition se fait comme ça, en suivant une rue: on passe des boutiques asiatiques aux restaurants italiens en quelques mètres à peine. Nous remarquerons d’ailleurs cette diversité de chaque quartier, très facilement repérable, tout au long de notre ballade de l’après-midi. Pour Little Italy, le guide du Routard décrivait le quartier comme à éviter car piège à touristes. Au niveau restauration peut-être, mais au niveau ambiance et architecture, c’est vraiment un coin qui nous a bien plu.

Chinatown/Little Italy Little Italy

A partir de là, on a commencé à presser le pas car on voulait monter en haut d’un building pour voir le coucher de soleil. On a donc traversé les quartiers de NoLiTa (North of Little Italy), East Village et Chelsea sans dégainer l’appareil photo. Sauf une photo souvenir de la circulation infernale à NY ;-). Et une du Flat Iron Building.

Rue déserte Flat Iron Building

Notre plan initial, sur les bons conseils de Céline et Germinal nos ex-New Yorkais préférés, était de monter en haut du Rockfeller Center pour avoir l’Empire State Building sur nos photos et éviter les files d’attente mais avec le changement d’heure, on serait arrivé bien trop tard pour le coucher de soleil. On s’est donc « rabattu » sur l’Empire State Building qui est en pleine rénovation (Re-building, d’où le jeu de mot).

Empire State re Building 

Le temps de passer notre 3ème contrôle de sécurité de la journée, de monter dans un ascenseur rempli exclusivement de touristes français et de poireauter entre le 80ème et le 86ème étage (apparemment ils n’y a pas d’ascenseurs directs…) et on est arrivés juste.

Coucher de soleil sur l’Hudson River Coucher de soleil sur Manhattant et la statue de la liberté Manhattan et le Chrysler building coucher de soleil

Chrysler building et East river de nuit Vue du 86ème étage

On a quand même pu admirer les derniers rayons de soleil sur l’Hudson river, la statue de la Liberté au soleil couchant et Manhattan de nuit.

Après tout ça, on s’est rapatrié à l’appart (56ème rue pour ceux qui connaissent NY) rechercher une petite laine. Puis on est ressorti manger un morceau et profiter de Times Square, du Chrysler Building, de Park et de la 5ème avenue by night sans appareil photo. Donc, le semi-marathon, on en est vraiment pas loin. Allez, je tue le suspens, mais ce soir là, on a vraiment bien dormi!

2 Responses to “New York, New York! (2/3)”

  1. Amande dit :

    Spéciale dédicace à Cédric !!!
    Eh ouais, quand on est mal luné chez les Froment, tu subis…

    PS : Merci pour votre carte postale 🙂

  2. josee dit :

    trop top les photos by night ! J’adore.

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