Le titre vaut autant pour le lac Monona, cadre du Polar Plunge, que pour Cédric qui a décidé de le faire.
Rappel pour les non initiés, la devise du Polar Plunge c’est « Freezin for a reason » = se geler pour une (bonne) raison. Se geler car le concept de l’évènement est de plonger dans le lac Monona (enfin dans un trou fait dans le lac qui est tout gelé). La raison en question, ce sont les sportifs handicapés du Wisconsin qui bénéficient de l’argent récolté. Car oui, vous ne rêvez pas, il faut payer pour sauter dans de l’eau à 4°C! En réalité, il faut trouver des sponsors et finalement, des gens suffisamment sadiques pour t’envoyer au casse-pipe (et qui se prétendent même tes amis!), ça se trouve assez facilement! En moins de 15 jours, Cédric à récolté 200 dollars.
Bêtement, il y a quelques semaines, avec le redoux, Cédric s’inquiétait de ce que le lac soit encore gelé samedi dernier. C’était sans compter sur les hivers du Wisconsin: quand il n’y en a plus, il y’en a encore! Après une accalmie de presque 1 mois 1/2 sans toucher à la pelle à neige, voici la météo du jour J:
Ne vous fiez pas au soleil trompeur qui était affiché à 7h24 du matin, il s’est mis à neiger à 8h et ça n’a pas arrêté avant le début d’après-midi (résultat 25cm à pelleter). Par contre les températures sont réalistes: – 5°C qui paraît -10°C à cause du vent. Et au bord du lac, il y en a beaucoup du vent!
Cédric avait réussi à convaincre une partie de son labo de se joindre à lui pour aller se « baigner ». Présentation de l’équipe « Recombined force 2009« :
Présentation des supporters (qui ont eu bien du mérite aussi car on se caillait grave):
Ce sont les petits-copains des courageuses/inconscientes de l’équipe et une collègue de labo de Cédric à qui il reste un brin de jugeotte. Il y avait aussi certains de nos amis français et même notre proprio qui étaient venus encourager Cédric/voir s’ils n’avaient pas payé pour rien 😉
Evidemment, Alban et moi étions de la partie. Alban a moyennement apprécié l’attente dans le blizzard.
Mais il faut dire que normalement, les américains sont les rois de l’accès facilité pour les personnes à mobilité réduite (handicapés/parents munis de poussette). Sur ce coup là, ils n’ont pas assuré, au moins pour les parents à poussette: le parking était à Perpète-les-Oies, il y’avait une navette entre le parking et le lac, mais pas moyen de mettre la poussette dans la navette. Résultat, Cédric nous a déposé, il est allé garer la voiture, attendu la navette, pris la navette (qui roulait à 2 à l’heure) et a fini par arriver. J’étais au téléphone en train d’essayer de le localiser pour son équipe, d’où mon air inquiet sur la photo: on a cru que son équipe allait devoir sauter sans lui!
Mais non, en bon capitaine, Cédric n’a pas failli à sa mission de motivation des troupes. Dernier discours avant le plongeon.
Malgré la neige et le vent, l’équipe garde le sourire.
Et puis au bout d’un moment, l’attente est un peu longue. Du coup, ils courent se mettre en place!
…..3, …2, …1, … Jump!
A voir la tête de certains/certaines, ça saisit! Le but du jeu est maintenant de traverser pour grimper l’escalier le plus vite possible et se mettre au chaud dans les jacuzzis. A ce petit jeu, Asher n’est pas très galant. Cédric lui a l’air dans son élément et fait le zouave pour la caméra.
Alors que tous ses collègues se dépêchent de se mettre au chaud dans les jacuzzis, Cédric montre à nouveau qu’il y a un gène de résistance au froid qui traîne dans sa famille. Il marche tranquille (c’est pas comme s’il sortait d’une eau à 4°C pour se retrouver à une température frôlant les -10°C…)
Il prend même le temps de venir nous faire un petit coucou. J’ai donc pu recueillir ses impressions « à chaud »: « C’était super, beaucoup moins dur que ce que j’avais imaginé. Le plus douloureux finalement, c’est le jacuzzi car la circulation sanguine se remet en marche et tu le sens bien. Mais ça file la pêche pour la journée (tu m’étonnes, vu la décharge d’adrénaline!) et je recommencerai bien! »
En plus des photos, voici les vidéos de l’exploit (Merci à Hélène et Stéphane qui ont risqué des engelures aux doigts pour immortaliser l’instant):
Si Cédric remet ça l’année prochaine, on attend vos suggestions de déguisement (c’est « à l’américaine »: le côté festif avant tout!). Voici quelques exemples de cette année.