Archive for the ‘A la d’ Category

Bye bye

vendredi, août 6th, 2010

Voilà, après presque 3 ans passés aux Etats-Unis, il est temps de rentrer en France pour de nouvelles aventures.

Jusqu’au bout on a pu découvrir les particularités de l‘American Way of Life en organisant une …  moving sale!

En France, quand on veut se débarrasser de son fourbi et/ou se faire un peu d’argent, on attend la prochaine brocante du coin. Mais il faut s’inscrire, transporter son bazar, s’installer toute la journée sans solution de repli s’il se met à flotter,… Aux USA, pays de la libre entreprise, tu peux organiser ta brocante perso gratos dans ton chez toi. Selon l’endroit où tu déballes, ça s’appelle yard sale (vente dans le jardin) ou garage sale (la traduction n’est pas nécessaire si?) et si tu déménages, ça s’appelle moving sale. Genre tout doit disparaître.

Il y a des week-ends traditionnellement riches en yard sale, et on peut de toute façon poster des annonces sur Craig’s List (l’équivalent du Bon Coin) en mettant quelques photos/une description des objets à vendre. Par un coup de bol assez magistral, on a organisé notre vente au débotté le même week-end que le square d’à côté de chez nous. Et comme on avait posé des panneaux partout dans le quartier, on a eu beaucoup de monde.

Viendez, viendez!

Le premier jour. Le dimanche, jour du seigneur, on a surtout eu des curieux en balade et des voisins qui venaient nous dire au-revoir.

Qui n’en veut? Même la voiture est à vendre!

Au final, on a réussi à vendre pas mal de chose, surtout des appareils électriques que l’on n’aurait jamais réutilisé en France. Et même mon vieux canapé-lit I kéa  qui était dans un sale état après avoir servi d’espace de jeux/restauration/toilettes aux loulous. On l’a cédé pour pas très cher à une dame charmante qui est revenu le chercher le lendemain avec …. une camionnette de location qui a du lui coûter plus cher que le canap’…

On avait mis la voiture en expo, sans succès, mais finalement, un couple d’amis français était intéressé. On sait qu’on a laissé notre voiture qui nous transporté en toute sécurité sur les routes verglacées entre de bonnes mains. Et pour la fin de notre séjour, Jean-Michel et Cécile nous ont prêté leur monospace, un poil plus vintage.

Monsopace un jour, monospace toujours!

Inutile de dire qu’Alban était ravi du changement. Cédric a pu nous déposer au départ du bus pour Chicago, moi et les enfants. En effet, après avoir pris le problème dans tous les sens, il s’est avéré que cartons et petits mecs de moins de 4 ans ne font pas très bon ménage. Pour être prêt à temps et pouvoir remplir le container autrement qu’en vrac, nous avons fait 2 équipes: à moi le trajet Madison/Chicago en bus, Chicago/Dublin – Dublin/Paris en avion. A Cédric les cartons et le démontage des meubles.

Bizarrement, pas de photos du voyage (que la personne qui arrive à tenir 2 mioches silencieux – ou presque – pendant 12 h ET à prendre des photos me donne ses trucs!)

Par contre, Cédric a pris en photo l’avancement du chantier (dans tous les sens du terme).

Gros bazar… … au salon: : pas encore beaucoup de cartons!

Le salon se dégage, le bordel va dans le garage!

Au jour fixé pour l’arrivée du container (et après un brin de ménage), la maison ressemble à ça:

Salle à manger 1 Salle à manger 2 Cuisine

Notre chambre (impossible de ressortir la bibliothèque ;-) ) Chambre d’Alban Chambre de Thomas

Heureusement que je n’étais pas là, j’aurais eu un gros pincement au cœur et versé ma larmichette en quittant une maison qui nous a vu nous installer à 3 et repartir à 4 et dans laquelle on a été très heureux.

Pour Cédric, pas le temps de s’émouvoir, les déménageurs sont là.

On va pouvoir en caser du bazar là-dedans!  Chargement du container juste devant la porte.

Contrairement à l’aller, le container est chargé juste devant chez nous. Plus personne n’y touche jusqu’à l’arrivée à la porte de notre futur chez nous dans l’Essonne. Du coup, il faut bien tout caler. Les mecs, ils doivent exploser les scores à Tétris!

Au début, ça a l’air tout en vrac… Qui dit mieux? Ils s’entraînent en jouant à Tétris ou bien?

Par contre, c’est comme en partout, 2 qui bossent, 1 qui regarde supervise.

Va falloir me ranger ça!

On avait plutôt bien calibré notre chargement (disons la fourchette haute du chargement, en comptant le fauteuil fétiche de Cédric 😉 ), car les cales sont posées pile à l’endroit prévu.

M’étonnerait que ça bouge pendant la traversée… On ferme les portes … … et en route!

En attendant de reprendre l’avion pour nous rejoindre, Cédric profite de l’hospitalité des Farrar et rend une dernière visite à DuWayne et Judy. Il a même le droit d’être présenté à un nouvel arrivant.

Meuh! Il fait soif!  Ca c’est du biberon! Retour au bercail!

Je sens que cette image va laisser une impression trompeuse, genre « le Wisconsin, plus de vaches que d’habitants ». Au-delà de ça, pour nous, ça restera un endroit spécial où nous avons vécu une super expérience d’expatriation, rencontrés des personnes fantastiques, profité des premiers pas dans la vie de nos deux fils, découvert beaucoup de chose, y compris sur nous. Avec une moitié d’américain complètement blaireau sur les bras et des invitations en pagaille, on y reviendra sans doute.

Mais Madison nous manque déjà!

Il n’y a pas que des vaches à Madison, il y a aussi des tigres…

PS: il n’y a pas que des vaches à Madison  😉

La cabane (presque) au Canada

mercredi, juillet 14th, 2010

Notre amie Nicole nous avait proposé plusieurs fois de venir profiter de la cabin (intraduisible en français, c’est un concept à mi-chemin entre le cabanon des calanques et le chalet rustique au confort sommaire) de ses parents sur le lac Julia dans le nord du Wisconsin. A quelques semaines de notre retour en France, fin juillet, nous avons fini par trouver quelques jours pour caser cette excursion dans notre planning.

Excursion car entre Madison et Rhinelander, il faut bien compter 4h30 de route et aussi parce que s’aventurer dans le Nord du Wisconsin, c’est quitter la civilisation!

http://maps.google.com/maps/mm?hl=fr&ie=UTF8&sll=45.636623,-89.412075&sspn=0.062431,0.128059&ll=45.797736,-89.035435&spn=0.011474,0.027487&t=h&z=16

Tous les voisins et amis mis  au courant de notre escapade ne tarissant pas d’éloges sur ce coin (qui est une zone protégée par l’état du Wisconsin et l’état fédéral), nous sommes partis enthousiastes. 1er constat avant même d’arriver, les locaux ont de l’humour:

Demi-tour interdit! 90km/h maxi! Nous nous réservons le droit de limiter les histoires de pêche à 5 minutes et 1m20  Un tour gratuit dans la voiture du sheriff si tu ne paye pas ton essence

Interdire les demi-tours et limiter la vitesse à 90km/h sur un chemin large comme une ruelle et avec une ornière à chaque virage, promettre un tour gratuit dans la voiture du shérif si tu pars sans payer de la station service ou se réserver le droit de limiter les histoires de pêche à 5 min et 1m20, c’est mon genre de blague.

Nous sommes arrivés en fin d’après-midi et nous avons pris possession de nos quartiers, la cabin de l’oncle de Nicole, située à quelques mètres de celle des parents de Nicole.

Simple …  … mais chaleureux! Et surtout, avec une vue sur le lac fantastique!

Nous sommes rentrés dans le vif du sujet tout de suite: balade sur le lac sur un super bateau à moteur! Sécurité avant tout, les enfants doivent porter un gilet de sauvetage. L’adaptation est un peu dure pour Alban et Thomas. Harnachés pendant 4h30 dans leur siège auto puis engoncés dans des gilets, tu parles de vacances!

Alban rassure son frère, ou l’inverse Comment on fait pour respirer avec ce truc?

Alors qu’Alban flippe, que Léon le petit deuxième de Nicole (âgé de quelques semaines) roupille comme un bienheureux, Thomas nous prouve rapidement qu’il a le pied marin.

Alban la sent moyen la balade, Léon pionce Exploration du rafiot au programme de Thomas On a fait le tour? J’irai bien voir derrière le garde-corps moi…

La promenade est magnifique et nous admirons les paysages au soleil couchant.

La “cabin” depuis le lac Nénuphars sur la lac

Nous aurons l’occasion les jours suivants de profiter pleinement du lac en pratiquant canoë, pédalo, barque et bateau à moteur. Clairement Thomas adore, Alban est beaucoup moins à l’aise malgré l’exemple donné par Béatrice.

Pour une fois, ce n’est pas moi qui rame ;-) On peut combiner canoë et baignade? Sortez-moi de là!

Cédric aux commandes du canorais Super équipés les parents de Nicole: bateaux en tout genre, pédalo,… Manque plus que le jet-ski ;-)

Et chaque fois c’est un régal, les paysages et la flore sont à couper le souffle!

Un bras du lake Julia   Bord du Lac Julia Ponton

nénuphar (ou plus vraisemblablement plante aquatique dont je ne connais pas le nom mais on va dire que c’est de la même famille) Champ de nénuphar (ou plante aquatique … cf commentaire de la photo d’avant)

Cédric profite de la sieste des enfants pour explorer d’avantage.

Un petit tour en barque au programme Il sait mener sa barque :-) Le voici seul, face à la nature!

Nous nous sommes également baigné. De façon circonspecte pour certains moins de 4 ans en short à fleur dont je tairais le nom, mais on a noté les tentatives.

A la flotte! J’y vais ou j’y vais pas?

En même temps, la baignade supposait d’être en mesure d’affronter la faune locale. Je ne parle pas d’Emma, le terrier de la famille qui est le chien le plus adorable du monde mais de libellules mutantes et d’écrevisses hargneuses.

La libellule King size, à l’américaine! Les écrevisses, visses, visses, visses, les écrevissent nagent à reculons dit-on, dit-on. Bisous à Mamie Thérèse qui me chantait cette chanson dans ma tendre enfance.

Même moi, malgré mon 41 fillette, elles sont venues gouter mes orteils. Et apparemment, la nourriture française ne les rebute pas, car dès que je m’immobilisais, elle revenait me chatouiller.

Suivez la flèche!  tiens, un peu de viande française au menu, ça change!

Heureusement pour Alban (et pour mon intégrité physique 😉 ), il y avait aussi plein de sentiers à explorer dans la forêt environnante.

Là, c’est bon. Plus trappeur que marin le banou  Le paysage n’est pas mal non plus vu de la terre ferme

Certains étaient même carrossables pour les poussettes. Avec de préférence, un moustiquaire ou du répulsif en intra-veineuse pour éviter de servir de casse-dalle aux moustiques…

Moustiquaire recommandé pour ne pas servir d’apéro aux moustiques  On était content d’avoir récupéré un vieille poussette tout terrain! Pour Thomas, l’appel de la mer (ou de la flaque d’eau boueuse, quelle différence?) est le plus fort!

On est tombé sur des coins à framboises et myrtilles sauvages, les enfants ont adoré. Et une fois, au détour d’un chemin, sur un salon de jardin façon trappeur. Ca valait bien les balançoires et toboggan des playgrounds de Madison!

Wild playground! Alban fait preuve de galanterie

En compensation de tous ses efforts méritoires pour apprivoiser l’élément aquatique, Alban a même eu le droit à un stage de conduite. En conditions réelles, au volant de notre mastodonte et sous la flotte. Il s’en est sorti haut la main!

Quelques conseils de base … … et en avant Alban!

Nous avons surtout profité de notre séjour pour passer du temps avec Nicole, Béatrice et Léon (Fred était retenu à Madison). En effet, nous n’étions pas les seuls dans les cartons cet été là. Fred a obtenu un poste de professeur dans l’état de New-York et toute la famille est partie s’installer là-bas quelques semaines avant que nous ne partions. C’était donc un vrai moment privilégié dont nous avons savouré chaque seconde.

Soirée tranquille (pas au coin du feu en juillet, mais c’est l’idée!) Les 2 font la paire  Et Thomas rigole pour 2

Le petit Léon a concentré toute l’attention …

Et double ration de caresse! Le groupe des minots! Cédric aussi craque!

… ou presque!

On aurait pas oublié quelqu’un?

Ces quelques jours « coupés du monde » sont passés très (trop) vite et ont été si remplis qu’ils nous ont vidés!

Alban roupille avec style Thomas est plus free-style!

Heureusement qu’Alban et Thomas n’étaient pas préposés aux cartons du déménagement!

Ca plane pour nous!

lundi, novembre 2nd, 2009

En rentrant de notre super séjour dans le Door County, nous nous sommes arrêtés à Oshkosh.

Oshkosh, riante bourgade du Wisconsin

Ce n’était pas pour visiter le château d’eau (pourtant magnifique!) mais pour visiter l’Experimental Aircraft Association Airventure Museum (un musée avec des avions pour faire simple). Ce musée qui a été crée par des passionnés (et qui est surtout animé par des bénévoles à cheveux blanc) a une collection de plus de 150 avions et est principalement connu aux Etats-Unis (voire dans le monde?) pour organiser l’EAA AirVenture. C’est un rassemblement de passionnés d’aviation pendant une semaine avec des invités prestigieux comme l’airbus A380 pour sa première « apparition » dans un meeting aérien aux US, le pilote qui a fait atterrir son avion sur l’Hudson river à New-York, Spaceship one, la NASA, des shows de voltige aérienne… Et comme pas mal de ces passionnés (de 200 à 300.000 personnes tous les ans) se déplacent en avion pour voir des avions, la tour de contrôle de l’aéroport qui jouxte le musée est pendant une semaine « la tour de contrôle la plus occupée du monde ».

L’Aéroport le plus chargé du monde … pendant une semaine au moins

La météo étant vraiment pourrie ce jour là (froid, vent et pluie) on se disait que c’était une bonne idée d’avoir prévu un musée pour rester au chaud. C’était sans compter la visite du Pioneer Airport (l’aéroport des pionniers), plusieurs hangars qui font partie du musée et dans lesquels on trouve des avions anciens. Enfin, maintenant on est comme les locaux, le vent glacé n’arrête pas les Norais! En plus, comme d’hab’ aux USA les musées sont kids friendly. Alban avait à sa disposition un bac à sable XXL et pour balader son auguste derrière le choix entre un wagon (vous traduiriez ça comment vous? Charriot? Carriole?) ou des supers avions miniatures.

Pioneer Airport  En fait la navette était une machine à remonter le temps!

C’est autre chose que le mini bac à sable de la maison! Hue cocotte! Il est tout terrain mon wagon Et là Cédric regrette de ne plus avoir 2 ans ;-)

On avait pas pris la navette seulement pour admirer les avions présentés dans les différents hangars mais surtout parce que c’est comme prendre la machine à remonter le temps. Une fois arrivé, tu n’es plus en 2009 mais en 1929 et voilà dans quoi tu peux envisager de faire un tour.

Travel Air E-4000 de 1929

Un superbe biplan quasiment d’époque. Impossible pour Cédric de résister. Le pilote a fait chauffer la bestiole et en route (façon de parler).

Voici quelques photos du décollage, de l’intérieur de l’avion (le tableau de bord est dépouillé comparé aux avions modernes 😉 ) et du vol.

Cédric version tête brulée Et hop, décollage! Si, ça vole!

Le “siège” passager Le poste de pilotage

Pour la petite histoire, à l’origine, l’avion pouvait emmener 2 passagers à l’avant. Mais le moteur de l’avion a été remplacé par un moteur plus récent et plus lourd et comme nous l’a dit notre guide, 2 américains de corpulence normale ne tiendraient pas sur le « siège » passager. Par contre, Cédric était à l’aise!

Le pilote (lui aussi bénévole passionné) a commencé tranquille par un petit survol des environs (Oshkosh morne plaine) puis il a proposé à Cédric de s’amuser un peu. Résultat quelques virages serrés en toupie. Il a même coupé le moteur et cabré légèrement l’avion pour qu’il perde sa vitesse et décroche. L’avion a alors commencé à piquer du nez en chute libre avant que le pilote ne remette les gaz et redresse l’avion. Commentaire de Cédric « C’est mieux que les montagnes russes ».

Le décollage vu de l’intérieur Oshkosh et le lac Winnebago D’ici, les voiture ont déjà l’air petites

Mayday, mayday! Virage à droite Un virage sec, presque à la verticale!

L’aérodrome avant l’atterrissage Cédric et son pilote Cédric et la bête vus de face

Pendant ce temps là, Thomas roupillait bien emmitouflé dans l’écharpe, je filmais (on me vois vaguement sur la photo prise par Cédric a l’atterrissage) et Alban boudait dans le bac à sable. Il y serait bien allé lui dans l' »ayon ».

Ca tourne! C’est pas juste, c’est toujours les mêmes qui s’amusent!

Vous voulez savoir ce que je filmais? Ca! (plus d’autres trucs tremblés gentiment coupés au montage par Cédric, n’est pas Spielberg qui veut!)

(Vous pouvez voir la vidéo en plein écran en appuyant sur le bouton à droite du volume. Vous pourrez ensuite choisir de voir la vidéo en haute définition en cliquant sur le bouton HD qui deviendra alors rouge)

On a fini par revenir en 2009 pour visiter le reste du musée qui est très bien. La collection d’avion est vraiment belle et il y a pas mal de salles avec des postes interactifs (genre un simulateur de vol).

Ce ne sont pas des maquettes Cette fois-ci Cédric pilote SpaceShipOne

La salle consacrée aux avions militaires était vraiment top et j’ai adoré le plus petit avion du monde (je pense que je ne tiens pas dedans, mais il a été homologué) et un truc typiquement américain: l’avion-voiture. Les ailes se replient et se déplient à volonté et là encore, l’avion a vraiment été homologué mais (curieusement 🙂 ), ce fut un échec commercial…

Il est où l’avion de Tom Cruise dans Top Gun? L’avion de poche Pas facile de faire un créneau avec ce truc!

La chose qui m’a surpris quand même (et agacé, soyons honnête) c’est que si l’on parle beaucoup des débuts de l’aviation aux Etats-Unis, des aviateurs américains comme Lindbergh, pas un mot sur les français (ou autres nationalités) ayant participé à la conquête des airs. Un peu gonflant à la longue cet « américanocentrisme »…

Mais bon, c’était quand même très intéressant et surtout, ça nous a permis d’admirer les deux plus beaux avions du monde!

Je décolle! Thomas the flying baby

Pouce!

jeudi, octobre 29th, 2009

Cédric ayant pris quelques vacances, nous sommes allés visiter le « pouce » du Wisconsin, la péninsule orientale sur le lac Michigan. Au nord de cette péninsule on trouve le Door County, qui est une destination très prisée des habitants du Wisconsin, voire même de l’Illinois. Nous avons donc décidé de faire comme les locaux et d’aller admirer les couleurs de l’automne dans ce coin « pas trop éloigné de Madison ». Pas trop éloigné à l’échelle américaine, on est d’accord…

En voiture pour le road trip!

Un petit en-cas pour la route, on ne sait jamais!

Premier arrêt après un peu moins de 2h de route: Fond du Lac (en français dans le texte). Ce n’est pas le fond du lac Michigan, mais du lac Winnebago un des nombreux lac du Wisconsin. On a trouvé par hasard en cherchant un endroit pour pique-niquer le paradis d’Alban: une aire de jeu avec des tas de toboggans, de balançoires et même un genre de pelleteuse. Il aurait bien arrêté le périple là!

“Fonedoulak” prononcé à l’américaine Le paradis sur terre pour Alban Quand même plus la classe qu’une pelle et un seau!

En plus de l’autre côté du parc, on avait une vue plutôt sympa…

Après Lancelot du Lac, Alban du Lac Lac Winnebago On pourrait me remettre au chaud SVP?

Mais ça caillait un peu, Thomas était engoncé dans son anorak tout neuf et les guêpes n’avaient pas l’air décidées à nous laisser déguster notre pique-nique tranquille donc nous sommes repartis vers Green Bay. Green Bay, ville industrielle sur le lac Michigan, aucun intérêt sauf … le stade des Packers, l’équipe de football américain du Wisconsin, Lambeau Field.

Lambeau Field Ca claque non?

Que l’on apprécie ou pas le sport, le stade vaut le détour. Il est évidemment aux dimensions américaines et il existe depuis 40 ans, ce qui pour les américains qui construisent, utilisent, détruisent et recommencent, relève du monument historique.
Voilà ce qu’en dit (entre autre) Wikipédia: Les Cheeseheads (tête de fromage), le surnom des fans de l’équipe qui arborent des chapeaux en forme de morceau de fromage dont la production est la fierté locale, sont si nombreux que tous les matchs à domicile des Packers se jouent à guichet fermé depuis 1960, et il faut attendre plus de 100 ans pour espérer avoir une place d’abonnés sur la liste d’attente de près de 80 000 noms (le stade contient 70.000 spectateurs environ). Cet engouement est probablement lié au fait que les Packers soit une équipe qui appartient aux fans mêmes. Sur ses quarante années d’existence, le Lambeau Field a été le théâtre de beaucoup de faits historiques dont le premier NFL  Championship Game à Green Bay en 1961 et le Ice Bowl en décembre 1967, quand la température était de moins vingt cinq degrés Celsius (soit moins quarante-quatre degrés Celsius avec le refroidissement éolien), depuis il est surnommé The Frozen Tundra.

C’est impressionnant en tout cas, placardé de pub pour la bière Miller (pas de loi Evin ici, c’est sûr!) et on est repartis avec des souvenirs offerts par la gentille dame de l’accueil.

Thomas est déjà fan!  Go Pack, go!  On se sent tout petit!

Une fois à Green Bay, il ne nous restait que quelques miles pour arriver à notre motel le Sunset beach. Bon, moi j’étais super contente d’aller dans un motel, je trouvais que ça faisait super américain (ouais, je sais, c’est tout pareil qu’un hôtel, mais pour moi, ça sonne exotique). Par contre, on l’avait réservé un peu au pif. Cédric avait négocié les prix et finalement, on se demandait si le fait que le gérant ait accepté de baisser le prix de la chambre n’était pas mauvais signe.

En parlant de signe, l’enseigne était moyennement avenante.

Sunset beach, comme le soap opéra pourri diffusé sur TF1 :-)

Heureusement, seule l’enseigne était nase. Pour le reste, youhou!

On nous avait promis une vue sur le lac,… … y’a pas eu tromperie sur la marchandise! Et hop, accès direct à la plage! Vu la profondeur du lac, je tenterai pas le plongeon… Je suis dans un motel, je m’en remet pas!

On nous avait promis une vue sur le lac, on s’est pas fichu de nous! Et si le motel s’appelle Sunset beach (la plage du soleil couchant), on comprend pourquoi!

Coucher de soleil… … sur le lac Michigan

On avait à peine eu le temps de décharger le bastringue qui était dans la voiture (valises, lit parapluie,… c’est bien connu qu’avec des enfants tu voyages léger 😉 ), qu’Alban n’avait qu’une idée en tête: arpenter la plage. Vu que la météo devait changer le lendemain, on ne s’est pas fait prier!

Sur la plage abandonnée, … … coquillages et … … et encore des coquillages, désolée pour les crustacés!

On a oublié en 2 minutes qu’on était au bord d’un lac, on se serait cru au bord de la mer!

Même sur une plage, un tas de sable, c’est irresistible! Albanou fait la grimace

Alban a trouvé une souche pour lui servir de tremplin de saut. Il m’a demande de l’imiter, mais Thomas n’avait pas l’air très rassuré…

Concentration! Atterrissage! Maman, je la sens pas ta cascade!

Après cette journée bien remplie (et qu’on a fini en allant au diner du coin – hamburger, steacks, ribs, tarte aux pommes, à la cerise ou au potiron fait maison- plus couleur locale tu meurs), les loulous ne se sont pas fait prier pour aller se coucher. Alban voulait absolument partager son lit avec Thomas. On a fait quelques photos avant de mettre Thomas dans son lit parapluie.

Même les Bisounours ont visité le Wisconsin Bonne nuit les petits!

On appréhendait un peu la cohabitation à 4 dans la chambre, mais hormis un fou-rire à l’écoute du résumé de la journée par Alban juste avant de s’endormir (vacances, toboggan, vacances, escalier, Thomas, Papa, Maman, Alban, cailloux dans l’eau, vacances,…  surnageant au milieu d’un galimatias incompréhensible), tout s’est passé sans problème. Thomas s’est réveillé sur le coup des 6h, je l’ai allaité, recouché dans son lit où il s’est mis à vocaliser, Alban lui répondait (autre fou-rire étouffé sous les couvertures) et ils se sont rendormis mutuellement. Véritable réveil vers 9h, nos enfants sont les plus adorables du monde! Ils ont déjà compris que la clé de vacances réussies, c’est la grasse mat’!

Sitôt levé et habillé (encore un peu il y allait en pyjama), Alban est allé pourrir ses fringues sur la plage. La météo était franchement moins sympa mais comme nous l’ont montré les panneaux « attention aux moto-neiges » sur la toute un peu plus tard, ça aurait pu être pire!

Si c’est comme en Bretagne, il fera beau plusieurs fois dans la journée! Pour le moment, ça caille, le nez et les joues sont rouges Atention, troupeau de moto-neiges en liberté dans les parages

Avec tout ça, on avait pas encore attaqué notre visite du Door County. Une petite carte pour vous situer le lieu des réjouissances:

Qui a vu un pouce?

Perso, le coup du Wisconsin qui ressemble à une main et de la péninsule qui ressemble à un pouce, je trouve ça capillotracté mais là n’est pas la question. Le Door County contrairement au reste du Wisconsin compte moins de vaches que d’habitants. A la place, il  y a des pommiers et des cerisiers. Toute cette partie du Wisconsin a été explorée/ »découverte » par un français Jean Nicolet qui a laissé son nom à pas mal de choses (une crique, une ville, de l’eau minérale,…) et au 19ème siècle beaucoup de Wallons se sont installés. On a donc rencontré des panneaux « familiers » avec les noms de Brussels ou de Namur. Le nom Door County est d’ailleurs une traduction du nom français donné au détroit entre l’extrémité de la péninsule et une île. Ce passage étant très dangereux, il a été appelé Porte du passage des morts ou Porte des morts. Ca a été abrégé en ne gardant que la Porte (door), c’est un peu moins sinistre. Et la dernière particularité du Door County c’est que c’est l’un des countys qui compte le plus grand nombre de kilomètres de rivage. Et ça, ça vaut le détour!

Un des nombreux vergers du Door County Il y a quand même un peu de maïs, on est dans le Wisconsin! Et Liège pour déguster une gauffre, c’est possible?

Pour commencer, nous nous sommes arrêtés à Sturgeon Bay qui est une petite ville assez mignonne.

Il ne manquait qu’un rayon de soleil Et voilà, y a qu’à demander! Alban met à profit toutes les occasions pour escalader

Les boutiques étaient déjà décorées pour Halloween (avec plus ou moins de bon goût…)

Ici les chrysanthèmes ne sont pas réservés aux cimetierres, cela dit, ça aurait été raccord avec le thème de la déco Modèle nu

Au rayon boutique, nous sommes aussi entrés dans une librairie très sympa (tous les rayons étaient décorés avec des animaux en peluche, Alban était ravi) dans lequel on a trouvé la quintessence du livre de recettes américain « Kill it and grill » (abattez-le et grillez-le).

Cette couverture est la preuve que les américains sont capables de 2nd degré non?

Ensuite, on a vadrouillé d’Egg Harbor vers Ephraïm et Sister Bay. On s’est laissé tenter par des chemins de traverse qui menaient parfois à des petits coins de paradis et parfois à des impasses. Les arbres commençaient à changer de couleur mais il manquait le petit rayon de soleil pour que ce soit vraiment magnifique.

Même la route est sympa! White cliff fen Littoral au nord d’Egg harbor Une crique sans nom, que le grand cric me croque Le minigolf du capitaine crochet et de Jack Sparrow On ira pas plus loin que le bout de la route!

On a remarqué que les Suédois avaient aussi laissé des descendants. Une des attractions du village d’Ephraïm est d’ailleurs un restaurant suédois, la Swedish House of Pancakes, connu d’une part pour la qualité de ses pancakes (un plat typiquement suédois sans doute) mais surtout pour son toit en gazon entretenu par … des chèvres.

Fiers d’être suédois! Mieux vaut une chèvre sur le toit … … qu’une arraignée au plafond.

Une fois dépassés tous ces villages très mignons mais quand même assez touristiques, on s’est retrouvé presque au bout de la péninsule avec une vue plutôt sympa.

C’est pas mal de prendre un peu de hauteur C’est décidé, si on revient, on fera le tour de la péninsule en bateau!

Sur la route menant à l’extrémité de la péninsule et au départ du ferry pour Washington Island, on est tombé sur un panneau bizarre annonçant que la route tournicotait et qu’il fallait ralentir.

Tournicoti-tournicota! 

On ne s’attendait pas à ce genre de virages…

Faut pas gâcher le goudron!

Comme la route se termine en cul-de-sac une centaine de mètres plus loin on s’est demandé si le but était de faire ralentir les automobilistes ou juste d’utiliser tout le goudron alloué à la construction de la route. La question reste posée…

Juste en face du départ du ferry, nous avons enfin pu admirer l’un des phares qui sont aussi une des attractions du Door County.

Un ferry-boîte! Enfin un phare! Clairement, on a pas vu les plus beaux…

On a fait une petite ballade en forêt pour se dégourdir les jambes et on a constaté que l’explication sur l’origine du nom du Door County était fondée (bien que porte soit transformée en port).

Alban fait du boudin, on l’a forcé à mettre ses bottes L’asresse parfaite pour la famille Adams

Il nous restait à découvrir le littoral oriental de la péninsule, celui donnant sur la partie la plus large du lac Michigan et personnellement, c’est ce que j’ai préféré.

Crique près de Cana Island Cana Island Lighthouse Spike Horn Bay Rassemblement de mouettes

On a vraiment beaucoup apprécié notre séjour: c’était dépaysant et très relaxant (le bruit des vagues sûrement). Mention spéciale à Alban et Thomas qui malgré les kilomètres parcourus en voiture sont restés de bonne humeur (ou au moins silencieux 😉 ).

Alban la star est là incognito Zzzzzzzzzzzzzz!

Je laisse d’ailleurs le mot de la fin à Alban:

Vive le Door County!

Management à l’américaine

samedi, octobre 10th, 2009

Avertissement: cet article est à lire au 2ème, voire 3ème degré (en vrai Cédric aime passer du temps au labo, mais encore plus avec sa famille. Il vient même de prendre sa première semaine de vacances depuis Noël dernier 🙂 ).

Cédric n’est pas du genre à se plaindre et il a peur des risques de représailles mais trop, c’est trop, il faut que je vous en dise plus sur la façon terrible dont les chercheurs sont traités aux Etats-Unis.

Petit rappel de la situation: le chercheur, notamment le scientifique et surtout le Cédric est passionné par ce qu’il fait. En conséquence, passer des heures et des heures au labo à travailler d’arrache-pied sur 4 manips à la fois et ne pas prendre beaucoup de vacances n’est jamais un problème. Et puis quand on fait de la biologie, on travaille avec le vivant qui fait bien ce qu’il veut et qu’on ne peut pas toujours mettre en pause le vendredi soir. Bref, un pays qui rigole quand on leur parle des 35h par semaine, qui octroie parcimonieusement les jours de congés aux employés et dans lequel les mots RTT n’ont même pas de traduction aurait du être un paradis. Erreur, grave erreur!

Cédric a eu la malchance de tomber dans un labo avec un chef sympa. Il a par exemple organisé (enfin demandé à quelqu’un de l’équipe d’organiser, il ne faut pas exagérer non plus, un chef reste un chef 😉 ) une sortie en canoë sur la Wisconsin river. Toute une journée (de semaine!) à ne rien faire d’autre que s’amuser: l’horreur! Comme vous allez le voir sur les photos, toute l’équipe joue bien le jeu et fait semblant de passer un bon moment.

Tout le monde reste groupir! C’est pas gai (ok, je sors!) Un peu plus d’enthousiasme Cédric, Mike est juste derrière toi!

Heureusement, il a plu toute la journée et il n’y avait pas d’endroit pour s’abriter pour pique-niquer. Et il y a eu moults échouages sur des bancs de sable (surtout dans le canoë de Cédric dans lequel la répartition du poids était, disons poliment, inhomogène…)

I’m eating in the rain! Echoué! Coulé!

C’était la première alerte. Cédric aurait du se méfier et surveiller les signes avant coureurs.

Oiseau de mauvais augure.

Mais il est tombé dans un piège. Mike (son chef) lui a dit: « On part en congrès dans le Colorado ». A priori, que du bonheur: un congrès on y rencontre d’autres intoxiqués du boulot (la plupart des congrès scientifiques commencent le dimanche…). Et puis le Colorado, c’est pas Hawaï.

Au début, pas de souci, atterrissage à Denver, la Mile-High City car son altitude officielle exacte est d’un mile (1 609 m ou 5280pieds/feets) au-dessus du niveau de la mer.

Denver, Denver 2 minutes d’arrêt! Denver buildings et montagne

Puis début du périple pour atteindre le lieu de la conférence, Snowmass, ville située dans les montagnes Rocheuses. D’ailleurs, ça grimpe sec pour y arriver!

Altitude de départ: 1626m  Entrée du tunnel peu de temps après: 3.350m

Les panneaux « Plus de freins, ne sortez pas, restez sur la I-70 » ont fait rire Cédric qui a aussi apprécié les aménagements routiers pour les camions en perdition.

Plus de freins? Dommage!  Piste de décollage pour camion

L’équivalent de la DDE locale a décidément le sens de l’humour car sur des tronçons de route larges comme un chemin muletier, on trouve des panneaux « Ne pas dépasser ». Et cerise sur le gâteau, il y avait aussi la sortie pour la ville qui n’a pas de nom, « No name » en américain dans le texte.

Ne pas dépasser On s’en serait douté non? Mon nom est personne

C’est là qu’il a commencé à se rendre compte qu’il y avait anguille sous roche: un fois quittée la plaine de Denver, et malgré l’exploitation minière qui défigure la montagne, les paysage devenaient assez beaux.

Les montagnes Rocheuses La montagne de cuivre et la ville de plomb: accueillant non? La montangne a une sale mine

Pause déjeuner dans le far west profond, à Leadville (la ville du plomb: exploitation minière intensive ou cow-boys à la gâchette facile?) histoire d’endormir ses soupçons.

Le saloon légendaire de Leadville Les Etats-Unis, un pays fier de sa modernité ;-) Et de ses armes à feu…

Mais une fois le repas avalé, ce n’était plus anguille sous le rocher, c’était baleine sous le gravier qu’il y avait! La montagne était tout simplement magnifique alors que normalement, un déplacement professionnel, ça doit être dans un endroit moche, pour ne pas se laisser distraire. Quelques photos de l’Independance Pass (Le col de l’Indépendance) qui est la ligne de partage des eaux des USA. A l’ouest, les rivières se jettent dans le Pacifique, à l’est, dans l’Atlantique ou le Golfe du Mexique. Altitude 12095 pieds soit 3686m.

Independance pass Fais pas chaud on dirait… Il reste même un peu de neige!

Il restait un dernier espoir à Cédric, que Snowmass ne soit pas aussi sympa que les paysages qui l’entourent. Espoir entretenu par la présence d’un aéroport blindé de jets privés à quelques kilomètres à peine de l’arrivée à destination.

A un jet de pierre de Snowmass

C’était un peu incongru (et moche) tous ces avions au milieu des montagnes Rocheuses et des enclos avec des mustangs (les chevaux, pas les voitures) qui gambadent.

Allze hop, rodéo!

L’explication de la présence de ces jets privés est que Snowmass est très proche de la ville d’Aspen qui est l’équivalent américain de Megève ou de Gstaad, une station de ski très, très huppée.  Voilà à quoi ressemblent les rues d’Aspen (je vous laisse admirer les enseignes de luxes, les rues super bien aménagées et fleuries et la présence de canards en plastoc jaune en rapport avec une action caritative comme seuls les américains savent en organiser).

Ceci n’est pas un photomontage Plus sympa qu’une jardinière non? Il y a une course de canard dans le “caniveau”

Sotheby’s vend des canards en plastique maintenant? Et Cédric qui n’en a même pas profité pour faire du shopping!

Snowmass en comparaison, c’est pouilleux, mais ça reste plutôt pas mal.

Snowmass depuis la chambre d’hôtel de Cédric Les pistes de ski Faudra revenir en hiver, tout était fermé

Cédric a même eu l’occasion de baver sur quelques bolides garés juste en bas de son hôtel. Leur voiture de location faisait vraiment pâle figure, c’est sûr…

De g. à d. Ferrari 430 Scuderia et Lamborghini Gallardo Alfa Roméeo 8C et Mazeratti Granturismo Mazda 5! Et le prix de l’essence est pour un gallon (3,8l)….

Cédric s’est rendu à l’évidence, ça allait être très très dur de résister et de ne passer son temps qu’à bosser et discuter de science avec ses collègues. Foutu pour foutu, il s’est donc résolu à y aller à fond. Il a commencé par explorer un peu les environs du centre de conférence pendant les pauses (si, il y a des pauses pendant les congrès, c’est une honte non? Non, car en contrepartie, les conférences se terminent à 22h)

La montagne est tellement jolie… Tiens voilà Heidi! Ah non, c’est Marielle! Snowmass et la vallée à la nuit tombante

On voit qu’on est quand même haut … … il reste de quoi faire des boules de neige

Au détour d’un chemin, Marielle, une collègue de Cédric est tombé sur ça (photos prises sans zoom…)

Un indice Mais oui, c’est un … (je ne vaux pas mettre la honte à ma famille de chasseur, vous complétez vous mêmes

Et un soir certains conférenciers sont rentrés à toute vitesse dans le centre en disant qu’ils avaient vu un ours passer entre les bâtiments. Apparemment, ça arrive fréquemment car il y a partout des instructions sur « comment se comporter si vous croisez un ours ». Au cas (très probable, je sais) où vous croiseriez un ours, je vous refile le tuyau: regardez-le dans les yeux, ne lui tournez pas le dos pour vous enfuir, grandissez-vous en levant les bras et s’il vous attaque, ripostez (fight back). N’étant pourvue ni de griffes ni de crocs, je le sens moyen la riposte non?

Bref, après avoir exploré les environs, Cédric s’est laissé tenter par une des activités proposées pour l’après-midi libre (encore une fois, ne vous affolez pas, il y avait des conférences le soir 😉 ) et il a descendu un bout de la Colorado river en raft. Pour ceux qui ne connaissent pas le principe, tu embarques à 6 clampins dans un bateau pneumatique avec un pilote, tu pagaies et au premier rapide venu, le bateau se tord dans tous les sens et tu en prends plein la tronche pour pas un rond. Un peu comme ça….

on prend de l’élan allez, c’est mou, on accélère! et splash

première vague! Pas le temps de bailler aux corneilles On reste concentrés …

… pour la deuxième vague Et re-splash! Et Cédric en redemande! 

Détail amusant, en dehors d’une collègue bulgare de Cédric (elle porte un chapeau blanc), toutes les filles du bateau étaient françaises. Et pour ce qui est de la température de l’eau, c’était bien frais selon Cédric mais leur pilote leur a proposé de passer un rapide dans l’eau et la baignade était revigorante, dans tous les sens du terme… On ne rigole pas de la qualité des photos suivantes qui ont l’air de dater d’avant ma naissance, elles ont juste été prises avec un jetable waterproof et scannées.

Les scientifiques marins d’eau douce en goguette Cédric heureux comme un poisson dans l’eau La Colorado river

Pour finir en apothéose, Cédric et ses collègues sont allés faire une randonnée au pied de Maroon Bells, une des montagnes les plus photographiées des Etats-Unis (et franchement, on ne se demande pas pourquoi).

Maroon Bells 1 Maroon Lake Cox lab at Maroon Bells

Au programme, marche entre les Aspen (la variété locale de bouleau), trempage des pieds dans le lac (bien glacé pour le coup) et découverte de la faune locale: marmottes, chipmunk (XXL par rapport à ceux du Wisconsin) et autres rongeurs inconnus.

Le fait que les bouleaux s’appellent Aspens, c’était déjà un mauvais signe Céd! Bien fraiche la flotte! Une Marmotte (mais pas de chocolat Milka, déception!)

Un chipmunk taille XXL… … et pas farouche! Tekitoi?

Après un début de rando tranquille, Cédric et Marielle ont lâché le reste du groupe pour monter un peu plus haut. Ils se sont fait 200m de dénivelé en 30min alors qu’ils en avaient fait autant en 2h. Pour une fois que la fonction altimètre de la montre sert!

A ta place … … j’aurais craché mes poumons!

Mais ça vaut le coup d’oeil, je suis bien d’accord!  Maroon Bells 3 Maroon Bells 2

Ca aurait été dommage de rester enfermé dans le centre de conférence non? Mais j’oubliais, Cédric a bossé quand même!

Il paraît que les sorties au bar après les confs, c’est encore du boulot…

Oups, mauvaise photo (quoiqu’il paraît que les sorties au bar après les confs, c’est encore du boulot…)! C’est celle-là la bonne 🙂

Cédric et son poster

Titre du poster: DdrB an alternative SSB protein induced by ionizing radiation in the bacterium Deinococcus radiodurans. Je vais peut-être arrêter de faire la maligne là? 😉

Retour vers le futur (3)

dimanche, août 16th, 2009

(Désolée pour l’interruption temporaire des programmes la semaine dernière, notre hébergeur a un serveur qui a planté et on a bien cru qu’on avait perdu tout le blog! Finalement, tout est bien qui finit bien: vive les sauvegardes!)

Bon, on reprend encore une fois la machine à remonter le temps, mais promis c’est la dernière! Ensuite, on va reprendre le cours de notre été (et il s’en est passé des trucs, surtout du côté de Cédric à qui des nageoires pourraient pousser bientôt 😉 ).

Donc, last but not least, notre amie Céline est venue nous rendre visite et découvrir le Midwest début juin. Comme elle a souvent résidé à New-York (ou « Enwaï » pour les gens edgy 😉 ), c’était pas gagné de lui en mettre plein la vue avec les attractions touristiques du coin. Donc on a joué la carte du tourisme de proximité.

Elle a quand même eu le droit à sa petite visite du Capitole avec frottage de nez de blaireau et exposition de drapeaux avec démonstration d’enthousiasme (ex)patriotique de rigueur.

Entrée Ouest du Capitole Double ration de chance pour Alban!

En avant Wisconsin! Version américaine timide, la main sur le coeur Version américaine … américaine (hystérique donc)

On peut noter dès à présent que la gratouille du nez du badger porte chance à Alban qui est dans les bras d’une jolie blonde. J’aurais du y aller de la mienne aussi, de gratouille, car quand Céline m’a demandé de poser à côté de la Liberty Bell, soi-disant pour avoir une idée de la taille du truc, j’ai pas senti le coup venir. Maintenant, en revoyant la photo, je me demande s’il n’y a pas juste une grosse et une moins grosse cloche sur cette photo 🙂 ?

Cloche(s)

Sérieusement, pendant la visite, il nous est arrivé un truc incroyable, une grande première depuis le temps qu’on arpente le bâtiment: des élus du Wisconsin siégeaient à la Chambre des Représentants. Ils bossent donc de temps en temps! Céline a capturé ces instants rares par la vitre de la porte (on est pas autorisé à entrer pendant les sessions parlementaires, c’est members only) mais ils avaient l’air de faire une pause (faudrait pas risquer le surmenage non plus!).

Club privé. Pas de baskets! Illustration de l’expression “discuter un texte de loi”

Même la salle qui a servi de décor à Public Ennemies (dans le film ce n’est pas le Capitole de Madison mais les bureaux du FBI selon les infos de Céline) était occupée mais la réunion n’ayant pas commencée, on nous a autorisé à faire nos touristes. J’adore le Midwest, c’est toujours bon enfant!

Où est Jooooooohnny?

Et tant qu’on était au rayon des grandes premières, on est sortis découvrir la vue depuis la coupole du bâtiment. Pas très impressionnant car le Capitole n’est pas si haut que ça, mais on peut admirer les deux lacs quasiment en un seul regard, vérifier que les avenues sont tracées au cordeau et profiter des détails architecturaux. On ne s’est donc pas farci l’ascension de l’escalier en colimaçon bien escarpé pour rien.

Lac Mendota depuis la coupole du Capitole Lac Monona depuis la coupole du Capitole East Washington Avenue (East Wash pour les intimes) J’espère qu’il est sympa son bouquin

Céline étant motarde, nous n’avons pas résisté à l’appel du chant des sirènes ou plutôt au grondement des gros cubes Harley-Davidson. Dans la banlieue de Milwaukee, peu après Oconomowoc, à Wauwatosa (il faut faire indien seconde langue dans cette partie du Wisconsin), il y a une usine HD qui se visite.

Usine Harley-Davidson Wauwatosa

Selon le site internet HD, elle se visite tous les jours. Et vas-y que je te donne les horaires des visites, et que c’est interdit aux enfants en-dessous de tel âge, et que tu peux prendre des photos à tel endroit mais pas à tel autre, blablabla: on s’y voyait déjà. Jusqu’à la porte d’entrée sur laquelle était apposé cette petite affiche:

Chronologiquement, c’était avant le récurrage nasal du badger

En gros, pas de production ce jour là, donc pas de visite de l’usine. Et le signaler sur leur site hyper détaillé avec un numéro de téléphone pour savoir si on y va pour rien, c’était pas envisageable? Non parce que vu que l’affiche est hyper bien imprimée, plastifiée et tout et tout, j’ai comme dans l’idée que ça doit arriver régulièrement ce genre de blague. Enfin, tout n’était pas perdu, nous pouvions quand même profiter des motos exposées, d’un film sur la fabrication des moteurs et les transmissions (le reste des motos est produit et assemblé sur un autre site plus au nord) et surtout …. de la boutique. La philanthropie (les visites sont gratuites) a ses limites.

Nous avons donc fait contre mauvaise fortune bon cœur.

Y”a-t-il un aigle sur le blouson de cuir noir (cf Edith Piaf)? Born to be wi-ild! J’émigre en Asie quand je veux!

CVO Road Glide 2009 Même Cédric donne sa langue au chat pour le nom du modèle, alors moi vous pensez bien! On aura quand même vu un moteur…

Pendant que Cédric est allé visionner le film sur la production des moteurs (qui est surtout une grosse auto-promotion d’HD), avec Céline et Alban, on a fait des coloriages. Il y a une super table pour les enfants avec des motifs en relief comme une moto ou le logo HD. Je m’en suis servi pour faire un dessin souvenir pour l’anniversaire d’Alban qui a eu 2 ans ce jour là. Et Céline a fait un beau dessin pour sa maman. Cédric a eu toute les peines du monde à nous faire décoller de la table, Alban était atterré de voir sa mère retomber en enfance.

Atelier coloriage

Mais on a fini par remonter en voiture pour aller jusqu’au musée. Cette deuxième visite nous a permis de tomber sur des perles qui ne nous avaient pas sauté aux yeux lors de notre premier passage: la moto de Barbie et celle de Calamity Jane avec selle en peau de gnou retournée.

Heureusement qu’il est grand angle votre appareil photo! I’m a barbie girl! La sacoche cloutée à franges, j’adore!

Céline a essayé de prendre quelques photos de bikers dans leur élément naturel mais bon, le biker sauvage (tatoué, moustachu, abdo Kronembourg et en cuir des pieds à la tête) ne se laisse pas photographier facilement. On s’est donc rabattu sur la grande galerie de l’évolution de la moto (spéciale dédicace à Germinal 😉 )

Bikers d’élevage Grande galerie de l’évolution de la moto Part I Grande galerie de l’évolution de la moto Part II

Et sur les motos/scooter à essayer.

Moins fatiguant que le Vélib’ Et tellement plus sauvage!

Niveau visites à proprement parler on en est donc resté là, ensuite à la demande de Céline on lui a montré le Midwest Lifestyle ou comment occuper ses journées à Madison.

On a pas les Champs-Elysées mais on a les lacs dont on peut profiter à midi ou à minuit, au soleil ou sous la pluie.

La “sainte famille” presque sous la pluie Le capitole depuis Picnic Point

Avec du soleil, c’est quand même mieux! On est d’accord c’est mieux A condition de ne pas oublier ses lunettes de soleil…

Et il y a même des canards sur le lac (et Alban qui leur donnerait bien une »ta’tine »)

Coin-coin

La faune est partout, on croise même des bébés lapins dans les parcs. En même temps, le parterre (à gauche sur la deuxième photo), il est composé de salades et de choux d’ornement.

Le petit lapin, s’est caché dans le jardin Cherchez-moi, coucou, coucou, je suis caché sous un chou!

La chanson ne le dit pas, mais on peut aussi profiter des lacs dès potron-minet (8h30 pour moi, c’est tôt 🙂 ) en rejoignant les collègues de Cédric à Memorial Union Terrace pour prendre le petit-déj. Il faut vraiment y aller pour admirer la vue et profiter de la compagnie car la qualité du breakfast laisse à désirer.

On va fluncher! De g. à d.: Alban, Virginie et Thomas, Rachel, Liz, Marielle, Audrey, Asher et Cédric De g. à d.: Audrey, Asher, Cédric, Céline, Alban, Virginie, Thomas, Rachel, Liz

Cédric en route vers son labo n’a pas résisté au plaisir de faire le zouave en se prenant pour Gulliver.

On a rétréci Cédric!

De notre côté, nous sommes repartis vers la voiture: Alban s’est extasié sur un « bateau-avion » (une planche à voile donc) et Céline sur les parcmètres très modernes de Madison.

Bateau-avion Les USA, pays moderne! Il manque juste Gaston Lagaffe et sa voiture…

On fait aussi des choses beaucoup plus triviales mais néanmoins nécessaires comme acheter de quoi se sustenter/des produits de premières nécessité comme des pansements Scoubidoo/aller dans un magasin de bricolage voir un abri de jardin soi-disant en exposition  mais en fait pas sorti du carton. Voici donc des photos inédites de notre boulangerie préférée (tenue par des français qui font un excellent pain). Prévoir 1/2h pour tailler le bout de gras avec la boulangère. Doubler les prévisions si son mari sort du fournil…

La baguette

De notre supermarché préféré car on boycott généralement Wal-Mart (c’est pas cher mais on sait pourquoi: c’est de la camelote). Enfin, c’est un supermarché à l’américaine: il y a de tout, sauf de la bouffe (ou très peu, et pas de produit frais). Rien à voir avec les supermarchés français.

Target en vue! Nine in real life 

Et un magasin de bricolage typiquement américain comme son nom de l’indique pas. Ce n’est pas le mieux achalandé ou le meilleur rapport qualité/prix mais c’est mon préféré en raison de leur jingle publicitaire hyper kitsch. Le genre de jingle que tu entends une fois et qui te reste dans la tête toute la journée!

Save big money at Menards!

Toujours prises sur le vif, il y a les occupations dont on se passerait:

– la recherche de clé au fond du sac au retour de promenade

Y’a tellement de poches dans ce sac Va-t-elle trouver la clé?

Je rassure tout le monde, on a fini par rentrer.

– faire en sorte que notre jardin ne soit pas la honte du quartier.

On a pensé à louer un mouton pour l’entretien de la pelouse…

Et Cédric fait ça très bien même si la comparaison est rude: nous habitons à proximité directe du Michel le jardinier local (il s’appelle Mike d’ailleurs, il n’y a pas de hasard). Il tond sa pelouse tous les 2 jours (même en ce moment alors qu’elle ne pousse pas bien vite) et une fois « verticalement », une fois « horizontalement », une fois en diagonale dans un sens, une fois en diagonale dans l’autre sens, … Il est tellement méticuleux dans tout ce qu’il fait qu’il a commencé à préparer l’accrochage d’un drapeau devant chez lui 3 jours avant Flag’s day (le jour des drapeaux) et a bricolé son installation tous les jours. Pour toi Céline, le drapeau finalement accroché après ton départ 😉

Mike en action et voilà le drapeau!

Nous sommes aussi allés soutenir Cédric qui avait repris l’Ultimate (le frisbee en bon français). Je replante le décor: ça se joue en équipe et le but du jeu est de se faire des passes pour atteindre une des deux zones d’embut situées à chaque extrémité du terrain (à peine plus petit qu’un terrain de foot). Les équipes sont composées de 7 joueurs dont au moins 3 filles (et avec le même nombre de filles et de garçons dans chaque équipe). Il n’y a pas de contacts et pas d’arbitre (tous les joueurs sont arbitres). C’est donc en principe bon esprit surtout pour Cédric qui joue dans une ligue non-compétitive. Son équipe s’appelle Frisbeers (Frisbière) et le cri de ralliement est Winning is sweet, beer is better (la victoire est douce, la bière est meilleure). Tout un programme quand on sait que la compétition est parrainée par un pub local… Pour la petite histoire, une des équipe rencontrée cette année avait pour nom … Beer. Et ils ont gagné!

Le match commence toujours par le « cheer » Winning is sweet, beer is better et hop, en piste! Ca court dans un sens, ça court dans l’autre et parfois, il y a des joueurs dans tous les sens!

Winning is sweet, beer is better! A l’attaque! Cédric est démarqué!

Ultimate foutoir 1 Ultimate foutoir 2 Les maillots sont rouges cette année! Ca va saigner!

Alban est rompu à toute ces subtilités tactiques et encourage chaudement son Papa. Ou fait des étirements dans l’herbe. Ou squatte les chaises car la tension nerveuse liée à chaque rencontre l’épuise. Mais est toujours partant pour aller voir du « fibi ».

Allez Papa, allez Papa! Faudrait pas risquer le claquage Crevant de faire le pom-pom boy

Quelques photos de Cédric en pleine action

Qui n’en veut? Comme Cédric a marqué le précédent point, … … il remet en jeu.

Mais il ne faudrait pas croire que Cédric est le seul à faire du sport! Céline et moi avons aussi suivi un programme de remise en forme grâce à notre coach perso:

Extension du biceps Ascension du toboggan par la face nord

Si je dois être honnête sur ce coup là, c’est surtout Céline qui a eu du mérite: Alban était tellement ravi d’avoir sa copine « Céyine » pour jouer qu’il ne l’a pas lâché de la semaine: toboggan, ballon et poursuites autour de la maison, rien ne lui a été épargné par Alban la pile électrique.

Heureusement que “Céyine” est de bonne composition car Alban ne lui laisse aucun répit! Alban, fétichiste des boots

Si on rajoute à ça l’utilisation intensive de son petit doigt par Thomas, vous vous dîtes que je lui dois une fière chandelle pour m’avoir aidé dans ces premières semaines toujours un peu chaotiques et c’est drôlement vrai.

Thomas les mains balladeuses Céline et les loulous Une petite photo belge pour finir en beauté(es)

Merci encore de ta visite ma Célinette. Tu reviens quand tu veux: Alban sera ravi de te voir (il parle de toi dès qu’on passe près de la gare routière, au cas où) et nous aussi!

Grüetzi!

lundi, février 9th, 2009

Depuis un peu plus d’une semaine, nous profitons d’un temps magnifique: soleil, températures douces (aux alentours de 0°C quoi) et avec les journées qui rallongent, on a beau savoir que Phil la marmotte prévoit 6 semaines d’hiver supplémentaires, ça sent le printemps.

Le week-end du 1er février nous sommes donc allés nous ballader à New Glarus, à une petite 1/2h de voiture au sud de Madison. Ce village a été fondé par des colons européens en 18oo et des brouettes, mais pouvez-vous deviner le pays d’origine de ces immigrants? (le titre est supposé vous mettre sur la voie).

Premier indice, l’église du village:

Franchement, il est moyen comme indice

Si vous trouvez avec ça, vous êtes forts!

Deuxième indice, des panneaux de signalisation:

Là franchement, c’est limpide!

Toujours pas?

Troisième et dernier indice (on va pas y passer la journée non plus, vous n’aurez pas envie de lire la fin de l’article!), des constructions typiques du pays d’origine:

Alors là, c’est donné vraiment! Non, ce n’est pas le drapeau de la Croix Rouge!

Eh oui, nous étions dans la « petite Suisse » du Wisconsin. Avant d’oublier, Grüetzi veut dire « Salutations » en Suisse allemand et c’est sur tous les drapeaux qui décorent le centre-ville.

Comment ça on ne voit pas bien?  C’est plus lisible comme ça?

Sous le soleil, la ballade dans les quelques rues du centre-ville était bien agréable. On avait du mal à se croire en Suisse car ça manquait de montagne autour, mais c’était quand même un peu dépaysant par rapport au Wisconsin.

Chalet 1 Un beau chalet! Sympa, j’ai mon porteur!

Le truc qui nous a vraiment fait penser à la Suisse, c’est que le premier chalet typique qui attire l’oeil en entrant dans le village, c’est une banque. Une banque américaine certes, mais le clin d’oeil nous a fait rire.

Et ce qui m’a le plus plu, c’est la touche kitch parsemée ça et là au détour des rues: la vache peinte! Je ne saurais dire si c’est plus américain ou suisse mais comme il y a pas mal de vaches « sculptures » dans Madison qui ne se flatte pas d’être suisse, je vais laisser le bénéfice du doute aux Hélvètes…

La vache publicitaire 1  La vache publicitaire 2 Une vache à fleurs violettes

Une vache à fleurs rouges La vache volante La vache en habit montagnard

Ma préférée, la vache chef!

La vache chef!

Je vais militer pour qu’ils importent une vache Milka aussi!

Nous sommes allés faire un tour dans un magasin qui ne vend que des produits suisses. C’était marrant (surtout les cloches à vaches et les « boîtes à Meuh! » qu’Alban a adoré) mais hors de prix: 50$ pour l’appareil à raclette du pauvre. Enfin du pauvre qui a 50$ à gaspiller dans un support à bougie sur lequel tu peux poser deux mini-poëllons de la taille d’une 1/2 tranche de raclette (5x5cm à tout casser). Pour ce prix là, t’avais même pas les spatules! Et je me demande combien de temps met la raclette à fondre lorsqu’elle est chauffée par une bougie? Faut pas couper des tranches trop épaisses!

Les cartes des restaurants étaient un peu décevantes aussi, peu de plats montagnards. La palme revient à un restau soit-disant suisse qui proposait des plats japonais.

Mais on a trouvé la maison parfaite à louer pour se faire un remake d’Heidi dans son alpage.

Heidi, Heidi, petite fille des montagnes!

Alban n’a pas voulu quitter New Glarus sans visiter le terrain de jeu praticable malgré la neige. Et il n’a pas été déçu car en ce moment, sa grande passion c’est le « bogan ». Et là, pas 1, pas 2, pas 3 mais 6 toboggans sur le playground. On a eu du mal à le décoller! Au sens propre comme au sens figuré car même si la neige fond, il en reste une bonne couche. L’accès aux « bogans » fut donc fastidieuse.

On s’enfonce!

Mais la récompense était à la hauteur des efforts fournis.

1er toboggan! On s’assied On se lance!

Hou mais… … ça secoue … C’est trop bien quand même!

Ce que les photos ne « rendent » pas, ce sont les bonnes joues d’Alban qui tremblotent a cause des cylindres dont le toboggan (un peu tape-cul) est composé. L’auguste fessier n’a que moyennement apprécié d’être secoué même si un petit sourire apparaît. L’atterrissage a aussi été un peu laborieux!

Heu, quelqu’un pourrait me filer un coup de main?  Personne? Ah quand même!

Qu’à cela ne tienne, passons au suivant! Puis à celui d’après! Etc…

Toboggan n°2 Toboggan n°3

Ce toboggan a emporté les suffrages d’Alban. Mais aussi ceux de Cédric!

A fond les ballons! Qui s’amuse le plus? C’est Cédric!

Après des bonnes journées comme celle-là, on espère vraiment que le beau temps va durer. Demain, selon le prévisionniste météo local (c’est une star ici, on ne rigole pas), on devrait battre le record de températures la plus chaude pour un mois de février: 55° Farhenheit (13°C). Pour info, il faisait 54°C F à Los Angeles aujourd’hui: c’est très surfait la Californie!

Clin d’oeil!

mardi, janvier 20th, 2009

Yes we can!

Si on veut…

C’est mon clin d’oeil à l’actualité du jour, la prestation de serment du nouveau président de notre pays de résidence.

C’était marrant d’entendre dans la même phrase « Barack », « Hussein » et « President of the United States », mais au delà du symbole, je lui souhaite bien du courage à Barack Obama car les américains placent de grands espoirs en lui. On croise les doigts pour ne pas être (trop) déçu.

Et pour l’avenir n’oubliez pas:

Norais-Froment n°2 Président!

Norais-Froment n°2 Président!

New York, New York! (3/3)

mardi, novembre 18th, 2008

3ème article sur notre séjour à New York, pour notre 3ème jour, en ce 3 novembre qui marque mon 3oème anniversaire. Une idée de mon chiffre porte-bonheur?

Point positif au réveil: on a bien dormi. Point négatif: le soleil est parti briller ailleurs, aujourd’hui le temps est tout gris. Ce n’est pas ça qui va nous empêcher de profiter de notre dernier jour à NY.

Aujourd’hui, on a décidé de voir Central Park qui est au nord de l’appart. Mais comme il nous faudra remonter encore plus au nord pour retourner à l’aéroport, nous faisons une dernière ballade dans Manahattan midtown pour profiter de la ville avant de plonger dans la verdure. On commence par la gare de Grand Central, avec une très belle architecture.

Le hall de Grand Central Station

Le Chrysler Building étant à deux pas, on en profite pour faire encore quelques photos (c’est pas comme si on en avait fait des tas avant!). Mais il faut avouer que sans le ciel bleu et le soleil, ça n’a pas le même charme. De toute façon, on est presque à court de batterie sur l’appareil photo (on a oublié le chargeur à Madison, bien joué les branquignolles en week-end!).

Chrysler Building depuis Grand Central La flèche du Chrysler Building

Nous passons devant le Rockefeller Center, siège, entre autre, de la chaîne de télé NBC. Et alors qu’on a capté les infos uniquement par bribe en passant sur Times Square ou en captant un réseau Wi-fi sur l’iPod Touch de Cédric, on ne peut pas oublier que demain, ce sont les élections!

Rockfeller Center Demain, on vote (enfin les américains)

On passe par la 5ème avenue et on s’arrête chez Tiffany&Co, le joaillier! Je vous l’ai dit que 3 c’était mon chiffre porte bonheur?

Je dois avouer que j’appréhendais un peu de rentrer dans un des temples New Yorkais du luxe avec notre bon look de touriste pas très argenté mais en fait, il y a beaucoup de personnes qui rentrent uniquement pour visiter. Et le personnel ne s’en offusque pas. Je ne suis pas sûre que la même chose serait possible place Vendôme mais en même temps, je ne suis jamais rentrée chez aucun des bijoutiers de la place Vendôme. Pour mes 40 ans peut-être? 😉

On s’est balladé dans 3 dans 5 étages pour que je puisse admirer les très jolies parures proposées et j’ai craqué (raisonablement) pour ce pendentif en or. Merci Papa, Maman, Papi, Mamie, Eloïse, Eric, Amandine et Cédric, c’est un très beau souvenir de notre séjour à New-York et de mes 30 ans que j’ai maintenant grâce à vous.

Ninie devant chez Tiffany&Co Trop beau mon pendentif non?

Donc c’est officiel, je suis pourrie gâtée mais tout espoir n’est pas perdu, je m’en rends compte!

Comme nous étions  à deux pas du plus beau magasin de jouet de NY, FAO Scwhartz, nous n’avons pas résisté à l’envie d’y faire un tour. Et on a pas été déçu. Il y avait des tonnes de jouet qu’on aurait bien aimé rapporter pour Alban mais nous étions limité par la taille de nos bagages (on se rattrapera à Noël Alban, c’est promis)! Il y a aussi des rayons qui sont à la fois pour les grands et pour les petits: une super pouponnière où on peut adopter son bébé et le piano géant (le même que celui dont joue Tom Hanks dans le film Big).

Cédric et les peluches La pouponnière Le piano géant (Big Piano, jeu de mot avec le film!) Cédric s’est débarassé des autres enfants :-) Le challenge du jour, c’est de deviner quel air il joue!

Juste pour vous prouver que je suis restée une grande enfant (ou que les magasins de jouet me rendent dingue), une photo compromettante où je me fais attaquer par un pit-bull en peluche (les plus féroces!).

Attaquée par un pit-bull en peluche, au secours! Cédric sait se tenir lui!

Après tout ça, il est temps de faire une pause déjeuner bien méritée. Comme hier nous avons découvert une chaîne de boulangerie/restau hyper bonne, on y retourne. Ca s’appelle le Pain Quotidien et pour les parisiens, oui, il y en a aussi à Paris (et à Londres, et dans plein de grandes villes). Mais nous à Madison, des boulangeries/patisserie qui déchirent, y’en a pas tant que ça. Il y a un français qui vient d’en ouvrir une (La baguette!) mais la patisserie est bof (on a pas encore goûté le pain). Tout ça pour dire qu’en voyant la tête des miches (de pain!) depuis la rue, on a pas résisté longtemps et qu’est-ce qu’on a bien fait!

Le Pain Quotidien, la salle Ca a l’air bon hein? Eh bien ça l’est!

Seul bémol, c’est une chaîne et la déco est standard, plutôt jolie, sauf le plafond avec des grosses bouches d’aération même pas cachées. Comme le pain est pétri sur place, je suppose que ça doit envoyer une bonne odeur de pain frais, mais alors que tout est super soigné, ça fait un peu bizarre. Pour le reste, rien à dire (on ne parle pas la bouche pleine). Les patisseries sont à tomber, les plats plein de goût (la soupe du jour à la tomate avec une pointe de curry on en parle encore!), le pain avec une vraie croûte et un bon goût de levain et le tout même pas cher: quand est-ce qu’ils ouvrent une boulange à Madison?

Après ça, Central Park alors qu’on a des bornes dans les pattes, même pas peur! Bon, je devrais peut être quand même…

Le programme des réjouissances

On a commencé tout en bas, et on a tout remonté (en zig-zag, sinon, c’est pas fun). Après l’avoir traversé, je comprend que les new-yorkais en soit fiers de leur parc, car c’est vraiment très joli, ça coupe du bruit, de l’agitation (bien qu’il y ait quelques voies ouvertes à la circulation dans le parc). En vrac, un aperçu des différentes ambiances qu’on trouve selon les endroits du parc.

Central Park et les grattes-ciels de Manhattan Couleurs d’automne et quartier chic Le réservoir Cédric et Virginie au réservoir Etang Jardin à la française 2

C’était vraiment une transition pour quitter Manhattan en douceur. Car on est entré par le sud avec ses grands buildings et on ressort au nord, à Harlem. Le changement d’ambiance est radical. On s’est balladé dans Harlem jusqu’à ce qu’on récupére la ligne de bus qui nous a redéposé à l’aéroport de La Guardia. Et on a pas fait de photos car bien que l’architecture soit très jolie et bien préservée, clairement, le quartier n’est pas touristique. Du coup, ça faisait bizarre de dégainer l’appareil photo et de mitrailler.

C’est ainsi que c’est achevé notre super week-end, passé bien trop vite. Evidemment, on aurait aimé faire plein d’autres choses (aller voir une pièce de théâtre ou une comédie musicale à Broadway, visiter des musées, voir d’autres quartiers, …) mais on a pas eu le temps. Donc on est bien décidé à y revenir dans quelques années avec les mouflets (note pour plus tard, éviter les magasins de jouets) et à y rester au moins une semaine.

New York, New York! (2/3)

lundi, novembre 17th, 2008

 Avertissement: cet article contient le récit de notre deuxième journée et surtout pas mal d’avis perso sur des petites choses qui nous sont arrivés. Pour ceux qui se contrefichent de mon avis et qui veulent uniquement le compte rendu factuel, lisez uniquement autour des photos. Pour les autres, aujourd’hui Virginie c’est Madame Grognon. ;-p

J’aurais aimé commencer le récit de notre deuxième journée à NY par « après une bonne nuit de sommeil ». Mais la nuit n’a pas été très bonne pour Cédric. Premièrement, pas de rideaux ou volets aux fenêtres (comme quasiment partout aux USA) et deuxièmement, notre hôte nous avait gentiment pourvu en draps de satin. Ce qui était une délicate attention se révéla une fausse bonne idée car le satin glisse et Cédric a besoin de trouver sa position pour s’endormir et pour la trouver, encore faut-il être capable de garder une position plus de 2 secondes sans se sentir partir. On en a touché deux mots le lendemain matin à notre gentil hébergeur et pour la deuxième nuit, on a eu des supers draps en coton.

Donc après une nuit plus ou moins reposante, nous nous sommes extirpés du lit pas trop tard car nous devions être à 9h00 à l’embarcadère du ferry pour visiter la statue de la Liberté. Il fallait descendre tout Manhattan (en métro) puis marcher dans Battery Park pour trouver l’embarcadère. Tout content de voir le grand soleil dehors et après une journée à avoir trop chaud avec nos polaires, on les a laissé à l’appart. Mal joué: il fait toujours un grand ciel bleu mais la température à 8h ne doit pas dépasser 5°C. Avec l’air du large, on a carrément l’impression qu’il gèle. Entre ça et le fait qu’on a pas eu le temps de déjeuner, je suis d’une humeur de rêve. Malgré le manque de sommeil, Cédric supporte mon mauvais caractère (j’en ai de la chance!).

Petit rappel, aujourd’hui dimanche, c’est le marathon de NY et on a tellement bien évité tout le tracé de la course qu’on verra nos seuls marathoniens … dans le métro. Le départ est donné depuis Staten Island et il faut aussi prendre le ferry pour y aller.

Revenons à la raison de notre réveil matinal (quoiqu’avec le changement d’heure, ce ne soit pas si matinal): rendre visite à Miss Liberty. On avait bien pris soin d’acheter nos billets à l’avance sur internet, avec l’option qui te permet de rentrer dans la statue (Merci Elo pour ton guide du Routard). Malgré tout, une longue file d’attente s’étire à l’extérieure de la cahute depuis laquelle tu embarques sur le ferry. Ca avance assez vite mais une fois dans la cahute, on comprend le pourquoi du comment: contrôle de sécurité digne des aéroports. On finit par embarquer et le spectacle depuis le pont supérieur du bateau (où on caille quand même) me coupe mon envie de râler.

Statue de la Liberté depuis le ferry  Statue de la Liberté et skyline

Malheureusement, ça ne va pas durer: je n’ai toujours pas déjeuné et je n’aime pas perdre du temps. Arrivés près du socle de la statue pour la visite, un gardien nous explique qu’on ne peut pas rentrer avec un sac à dos. Il faut le mettre dans une consigne, donc on sort de la file d’attente pour mettre le sac dans un casier, et là où ça aurait pu prendre 2 minutes, il m’en a fallu plutôt 15. En effet, pour laisser ton sac en consigne, il faut scanner tes empreintes digitales. Le temps que je comprenne le mode d’emploi du bestiau, que j’arrive à apprivoiser l’écran tactile et tout et tout, on retourne dans la file d’attente qui s’est plutôt allongée. Je passe sur la paranoïa extrême du système d’empreinte pour des consignes (alors qu’on a été fouillé avant de monter sur le ferry) pour juste poser une question: comment tu récupères ton sac si tu fais un malaise? On te coupe le doigt?

Retour à notre file d’attente qui cette fois ci avance très lentement. Comme on est littéralement collés par un groupe de touristes qui se jette sur les quelques centimètres que nous libérons en avançant d’un demi pas (en me savatant les chevilles au passage), je m’agace et ce d’autant plus que je constate que certaines nénettes de la file d’attente charrient des sacs à main bien plus gros que mon mini sac à dos. Renseignements pris, ce qui est interdit, ce sont les sacs à dos (pas bien!), pas les sacs à main (bien!). Le respect à la lettre des règles et règlements confine parfois à la bêtise non?

20 bonnes minutes plus tard, nous franchissons les portes de ce que nous croyons être l’entrée de la statue. Non! C’est en fait un deuxième bungalow pour … un deuxième contrôle de sécurité! Des fois qu’on aurait récupéré 20 kg d’explosif sur le ferry et qu’on les planquerait dans nos poches (ou dans un sac à main, ah ah). Et là, on passe même sous un portique qui ressemble « étrangement » aux scanners qui ont été au centre d’une polémique récemment en Europe, ceux qui permettent d’avoir une image du corps nu. Discours officiel du vigile à qui je demande ce que c’est comme scanner (il y a un détecteur de métal 2 m après), « ça souffle de l’air ». En effet il y a 6 petites buses qui te crachent un jet d’air pendant 1/2 seconde. Mais comme tu dois rester sous le portique (qui est énorme en plus pour 6 petites buses d’air comprimé) pendant au moins 5 secondes et que de toute façon, je ne vois pas le rapport entre te souffler de l’air et la détection de quoique ce soit, je pense vraiment qu’on a été pris pour des … J’entame alors une série de respiration par le ventre avant de péter un plomb et de me faire jeter de la statue sans l’avoir visité.

Si près du but ça aurait été dommage car le musée à l’intérieur est vraiment bien. On a appris plein de choses sur l’historique du monument et surtout comme c’est un cadeau de la France sur les relations franco-américaines de l’époque.

On a pu voir des images de la statue montée une première fois en plein Paris, à côté du parc Monceau. Et les produits dérivés de l’époque, principalement des boissons alcoolisés (et un camembert qu’on a pas en photo) dont du champagne d’Epernay. Picole et claquos, un peu cliché, mais c’est l’image de la France aux Etats-Unis!

La statue de la Liberté à Paris Ca existait déjà le marketing à l’époque!

On peut aussi voir la structure de la statue, en maquette et en vrai. Les panneaux du musée expliquent que Bartholdi, le sculpteur avait déjà conçu et quasiment réalisé le projet que la question de la structure se posait encore. Heureusement qu’Eiffel a proposé une solution innovante car sinon, il n’y aurait rien à admirer à l’entrée du port de NY.

maquette statue de la Liberté C’est pas la tour Eiffel, c’est la statue

Nous avons complété la visite de l’intérieur par le tour du socle à l’extérieur, avec une jolie vue sur Manhattan. Juste  pour l’anecdote, les français offraient la statue (payée par une souscription publique) mais il fallait que les américains construisent le socle et donc le finance. Il y a des témoignages très drôles d’américains de l’époque disant « Payer pour un cadeau qu’on nous fait, c’est quand même un peu fort ». Ca rassure de voir qu’il n’y a pas que les français qui râlent!

Manhattan depuis le piédestal Nous et la statue La statue et nous Cédric et Miss Liberty

Le soleil commençant à chauffer un peu, nous « brunchons » en terrasse tout en écrivant nos cartes postales. On se méfie des goélands et des mouettes prêts à attaquer en piqué dès qu’on pose notre sandwich, par contre je ne me méfie pas du soleil. Bilan, un petit coup de soleil pour moi, un!

Malgré les quelques désagréments évoqués avant, on quitte à regret la miss pour revenir à Manhattan. Le ferry s’arrête à Ellis Island mais il est déjà tard et on décide de zapper la visite pour cette fois, ça nous fera une bonne raison de revenir.

De retour à Manhattan, nous entamons notre semi-marathon/remontée de la presqu’île en partant de la pointe. On commence par passer à Ground Zero, l’ancien site des tours du World Trade Center. C’est en pleine reconstruction et du coup, il n’y a pas vraiment d’émotion. Il y a une plaque avec le nom des victimes et quelques photos mais rien d’autre. Ah si des vendeurs à la sauvette qui proposent des « souvenirs » mais c’est pas top comme émotion.

Reconstruction Ground Zero 1 Reconstruction Ground Zero 2 Reconstruction Ground Zero 3

Déformation professionnelle (de mon ancien métier je veux dire), je regrette qu’il n’y ait pas de maquette ou de photo de la tour qui va être construite. Ce sera à nouveau le gratte-ciel le plus haut de NY (l’Empire n’a retrouvé son titre que provisoirement) mais on ne sait pas trop à quoi ça va ressembler. En tout cas, rien que les fondations, c’est gigantesque.

On se rend compte qu’on a laissé le quartier financier derrière nous et on ne résiste pas en cette période de prospérité économique à aller rendre hommage sur leur lieu de travail à tous ces banquiers, traders et autres financiers si compétents.

Wall Street et le NYSE Cédric devant le NYSE

Les rues étant étroites et les immeubles assez haut, le soleil a du mal à nous réchauffer et on s’arrête prendre un thé dans le premier MacDo qu’on trouve. On remarque la musique d’ambiance très agréable, des airs classiques joués au piano. Mais quelques blancs dans l’enchainement parfois. Et pour cause, il y a une vraie pianiste qui joue!

Sans doute pas le meilleur public

Elle a du mérite car les clients parlent et consomment sans vraiment l’écouter. La réunion de la musique classique et du MacDo souvent cité en France comme exemple de la sous-culture américaine nous a en tout cas bien plu.

Nous décidons de remonter le long de l’East River pour voir le pont de Brooklyn.

Brooklyn bridge

On passe aussi devant la mairie de New York.

Hôtel de ville de NY, ou presque

Heu, pour être honnête, la mairie, ça fait 3 étages de haut à tout casser. Pas de débauche de sculpture ou de détail architectural qui tue. Pas d’inscription non plus. Bref, ça a l’air tellement petit et simple qu’on s’est dit, ça doit être celui là le bâtiment de l’hôtel de ville. Ben non, ça c’est une extension des bureaux de la mairie mais le véritable hôtel de ville, on l’a même pas pris en photo: trop fort les touristes!

Juste quelques rues plus au nord, changement d’ambiance, nous voilà à Chinatown. C’est animé, c’est typique (bien qu’on repère les enseignes MacDo et Starbuck Coffee sans trop se forcer) mais on a croisé autant voire plus d’afro-américains (c’est le terme politiquement correct ici pour noirs) que d’asiatiques. Etrange mais positif car les deux communautés ne sont pas réputées pour s’apprécier.

Bazar chinois Cédric, Chinatown McDo et Starbeurk Pagode

Juste au nord de Chinatown, il y a Little Italy et c’est amusant de voir que la transition se fait comme ça, en suivant une rue: on passe des boutiques asiatiques aux restaurants italiens en quelques mètres à peine. Nous remarquerons d’ailleurs cette diversité de chaque quartier, très facilement repérable, tout au long de notre ballade de l’après-midi. Pour Little Italy, le guide du Routard décrivait le quartier comme à éviter car piège à touristes. Au niveau restauration peut-être, mais au niveau ambiance et architecture, c’est vraiment un coin qui nous a bien plu.

Chinatown/Little Italy Little Italy

A partir de là, on a commencé à presser le pas car on voulait monter en haut d’un building pour voir le coucher de soleil. On a donc traversé les quartiers de NoLiTa (North of Little Italy), East Village et Chelsea sans dégainer l’appareil photo. Sauf une photo souvenir de la circulation infernale à NY ;-). Et une du Flat Iron Building.

Rue déserte Flat Iron Building

Notre plan initial, sur les bons conseils de Céline et Germinal nos ex-New Yorkais préférés, était de monter en haut du Rockfeller Center pour avoir l’Empire State Building sur nos photos et éviter les files d’attente mais avec le changement d’heure, on serait arrivé bien trop tard pour le coucher de soleil. On s’est donc « rabattu » sur l’Empire State Building qui est en pleine rénovation (Re-building, d’où le jeu de mot).

Empire State re Building 

Le temps de passer notre 3ème contrôle de sécurité de la journée, de monter dans un ascenseur rempli exclusivement de touristes français et de poireauter entre le 80ème et le 86ème étage (apparemment ils n’y a pas d’ascenseurs directs…) et on est arrivés juste.

Coucher de soleil sur l’Hudson River Coucher de soleil sur Manhattant et la statue de la liberté Manhattan et le Chrysler building coucher de soleil

Chrysler building et East river de nuit Vue du 86ème étage

On a quand même pu admirer les derniers rayons de soleil sur l’Hudson river, la statue de la Liberté au soleil couchant et Manhattan de nuit.

Après tout ça, on s’est rapatrié à l’appart (56ème rue pour ceux qui connaissent NY) rechercher une petite laine. Puis on est ressorti manger un morceau et profiter de Times Square, du Chrysler Building, de Park et de la 5ème avenue by night sans appareil photo. Donc, le semi-marathon, on en est vraiment pas loin. Allez, je tue le suspens, mais ce soir là, on a vraiment bien dormi!