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New York, New York! (1/3)

samedi, novembre 15th, 2008

Alors si j’étais super douée en informatique, en ouvrant l’article, vous auriez eu la voix de Sinatra chantant:

« Start spreading the news, Im leaving today
I want to be a part of it – New York, New York
These vagabond shoes, are longing to stray
Right through the very heart of it – New York, New York « 

Comme mes talents sont très limités, je vous charge d’aller vous même trouver la bande-son de l’article (vous pourrez choisir l’interprète de votre choix comme ça), ou de vous la fredonner.

En tout cas, c’est avec cette chanson que Cédric m’a mise sur la piste de mon cadeau d’anniversaire quelque temps avant le jour J, et c’était plus que bien comme entrée en matière. Il aurait pu choisir « Un jour j’irai à New York avec toi » de Téléphone (spéciale dédicace à Nathalie), mais ça aurait été moins romantique. Je vous passe les détails de l’organisation, légèrement compliquée par le fait que le premier week-end de novembre, c’est le marathon de New York (NY), nous voilà finalement en amoureux le samedi en fin de matinée à l’aéroport de La Guardia.

Première étape, on récupère les clés de notre hébergement. Vu la pénurie d’hôtel à prix abordable (quelle idée de vouloir courir 42km!), nous avons opté pour la chambre chez l’habitant. Le type est sympa, ça aurait pu être plus grand et un peu plus propre, mais c’est pas cher et bien situé (juste au sud de Central Park) donc pour le temps qu’on va y passer, ce sera bien suffisant.

Une fois rassurés sur le gîte, nous voilà parti arpenter les rues de NY.  Je ne l’ai pas encore dit, mais la météo est carrément incroyable: ciel bleu et températures frôlant les 20°C. Partis au petit matin, dans la froidure du Wisconsin, on a pas pensé à laisser nos polaires à l’appart, on va crever de chaud toute l’aprèm’.

A quelques rues de notre logement déjà, on prend la mesure de la ville et de ses constructions:

Le gratte-ciel anonyme   Colombus Circle

Le contraste Madison la cambrousse/NY la grande ville est assez saisissant, bien qu’on s’attendait à être plus bousculé. On passe devant le théâtre où est enregistré le Late Show (émission satirique) qu’on regarde régulièrement. On fait les touristes. On pense à Céline. On pense à Alban, qui possède une vingtaine de mots de vocabulaire dont Elmo, la créature rouge et poilue croisée à Times Square grandeur nature.

The Late Show with …………… Cédric! On fait les touristes! On pense à Céline Coucou Elmo

On commence par les classiques: Broadway, Times Square, Madison Square Garden, … Au détour d’une rue, hop, l’Empire State Building pour la première fois d’aussi près.

Première vue de l’Empire State building “de près”.  Madison Square Garden 1 Madison Square Garden 2

Et puis on s’éloigne un peu des grands axes, et à deux blocs des buildings, on tombe sur ce genre de coin.

Far West Combien de châteaux d’eau sur le toit?

Je ne sais pas si c’est les réservoirs d’eau sur les toits, mais ça m’a fait penser au Far West, ce qui était plutôt inattendu en plein Manhattan.

Pour ceux qui se demandent pourquoi on passe des hauts lieux touristiques aux ruelles anonymes, la réponse arrive. On voulait aller au bord de l’Hudson River pour mon premier cadeau d’anniversaire. Non, je n’ai pas fait de ski nautique mais un baptême

Baptême d’hélicoptère!

d’hélicoptère! Il doit y avoir plein d’endroit super pour un baptême d’hélico mais Manhattan, c’est vraiment génial. Seul regret, la météo s’est couvert juste à ce moment là mais ça ne nous a pas empêché d’en profiter. Enfin surtout moi car on est placé aléatoirement (bon, en fonction du poids, ce qui vaut une pesée publique en guise de bienvenue) par l’équipe de sécurité et moi je me suis retrouvée devant, à côté du pilote. Le top, et on leur avait même pas dit que c’était mon anniversaire! Malheureusement pour Cédric, il s’est retrouvé, non seulement à l’arrière (forcément, c’était ça ou les genoux du pilote) mais surtout du côté droit de l’appareil alors que les choses intéressantes étaient à gauche. Et on partageait l’hélico avec 4 anglais qui n’ont pas été sympa et se sont agglutinés à la vitre ce qui a laissé peu de champ de vision à Cédric.

Alors pour Cédric (et pour vous), le survol de Manhattan comme si vous y étiez:

On décolle! Au dessus de l’Hudson river 

Après le décollage, on suit l’Hudson River en direction du sud vers la statue de la Liberté.

Sur votre gauche, Manhattan avec l’Empire State Building en plein milieu! Lower Manhattan Le New Jersey et la statue de la liberté

Sur votre gauche, la pointe de la presque-ïle de Manhattan (le quartier financier) et sur votre droite, Ellis Island, point d’arrivée des immigrants au début du 20ème siècle et la statue de la Liberté.

Financial district Ellis Island et la statue de la Liberté Ellis Island La statue de la Liberté

Abstraction faite de certaines choses, on peut se demander si on est à NY ou au Havre…

Cargo de jour

L’impression est fugitive car quand on est en face de la pointe de Manhattan, c’est juste magnifique!

La vue de NY que j’ai préféré! 

Ensuite, on passe au dessus de Governor Island (sympa comme résidence non?) et on remonte l’East River. A gauche (toujours pas de bol pour Cédric) Manhattan, à droite, Brooklyn et le Queens.

Governor Island Brooklyn L’East river et le pont de Brooklyn

On voit vraiment la forêt de grattes-ciel et l’Empire State qui domine le reste. On passe aussi à côté des Nations Unies.

Forêt de grattes-ciel L’Empire, plus haut building de NY, pour le moment. Les Nations Unies

Ca va, pas trop mal au coeur avec les photos un peu penchées? Moi ça va, j’ai NY à mes pieds!

Comme si vous y étiez je vous ait dit!

On arrive vers les quartiers chics qui bordent Central Park. Il y a des piscines sur les toits (et des taxis dans les rues, mais ça c’est plus courant).

Upper East Side et Central Park Piscines et taxis Cental Park et le sud de Manhattan

On va bientôt boucler la boucle, hop, virage à gauche et on redescend l’Hudson River à nouveau. On survole le USS Intrepid Sea-Air-Space Museum l’USS Intrepid étant le porte avion amarré là. Il n’est pas super impressionnant comme ça, perdu au milieu des grattes-ciel. Mais si vous regardez bien la photo, sur le quai, il y a un Concorde (un vrai, pas une maquette). Ça donne une idée de la taille du bestiau!

Youhou! Qui c’est qui rigole dans son casque? C’est Virginie!  l’USS Intrepid

Voilà, la ballade touche à son terme, un dernier virage pour le fun, et pour que Cédric soit enfin du bon côté, et l’héliport est en vue.

Dernier virage (ou presque) Coucou Cédric! Héliport en vue

Et puis conciliabules dans le casque, finalement on repart pour un petit tour: chouette, du rab!

Manhattan vu du ciel une dernière fois Notre pilote

Entre nous, vous le trouvez pas un peu tendu le pilote?  Allez, je vous raconte tout ce qu’on entend dans le casque: on ne peut pas se poser tout de suite mais le pilote insiste pour que les choses ne trainent pas trop, on a plus que 3 gouttes d’essence dans le réservoir. Ah, c’était donc ça la lumière orange qui s’est allumée depuis la première phase d’approche… Finalement, on a réussi à faire durer nos trois gouttes suffisamment pour revenir sur le plancher des vaches.

Ca va le faire! Ouf la terre ferme! Je veux sortir!!!

Par contre alors que le personnel s’était occupé de dessangler et faire sortir tout le monde, on m’a un peu oublié. Je veux bien refaire un tour moi, mais on fait le plein d’abord!

La conclusion de cette superbe ballade c’est que c’était génial et que je remercie mon Doudou que j’aime.

Après cet épisode riche en émotion, on reprend  notre exploration là où on l’avait laissé. On note qu’Halloween c’était hier seulement et que les américains sont hyper honnêtes: personne ne vole les citrouilles posées à même le sol. On a aussi une pensée pour notre amie fan de Daniel Craig.

Citrouilles et maïs Spéciale dédicace à toi …. fan de Daniel

On passe par le Madison Square qui  n’a rien à voir avec le Madison Square Garden mais qui lui est un jardin (va comprendre!). Il y a des cabanes installées dans les arbres et on trouve ça sympa sauf qu’en réalité, ce sont des oeuvres d’art et qu’on ne peut pas y monter.

Madison Square  Cabane/oeuvre d’art

Alors que la nuit tombe, nous décidons de remonter vers Times Square et ses panneaux lumineux. Dans l’axe de l’avenue, et probablement tiré depuis Central Park, on voit un beau feu d’artifice mais bien qu’il dure longtemps, nous n’arriverons pas à en profiter autrement qu’entre deux rangées de buildings .

Feux d’artifice 1 Feux d’artifice 2: oh des coeurs! Feux d’artifice 3: le bouquet final!

Times Square 1 Times Square 2C’est beau d’être jeune!

C’est un peu décevant car les photos ne rendent pas l’atmosphère particulière de l’endroit. Il y fait jour en pleine nuit et c’est très animé. On assiste même à une intervention des forces de l’ordre pour faire replier une bannière tendue par des manifestants. La bannière porte le message suivant « 9/11 was an inside job » (le 11 septembre était un coup monté de l’intérieur). Et moi qui croyait que les Etats-Unis c’était le pays de la liberté d »expression…

Intervention policière La presse est là

Comme on avait pas assez pris de lumière dans nos mirettes avec les panneaux publicitaires de Times Square, on a enchaîné avec les boutiques du coin: Toys’R Us et M&M’s World.

Pour Toys’R Us, on était content d’être sans Alban car on a pu profiter de la déco du magasin (grande roue d’une hauteur de 4 étages, constructions en Légo de plus de 2 m de haut, dinosaure de Jurassic Park animé, … ) et ce sans repartir en ayant acheté la moitié des rayons. Notre côté grands enfants attardés s’est pleinement exprimé. Surtout le mien d’accord (traduction de l’inscription sur la cacahouète en peluche que je tiens I went nuts in New York: je suis devenue dingue à NY)!

Grande roue Toy’s R Us 1  Grande roue Toy’s R Us 2 Ninienuts!

En vrai, il bouge! Je veux des Légo pour Noël! Même Superman est là!

L’effet cacahouète est contagieux et Cédric n’a pas tardé à en ressentir les effets dans la boutique M&M’s:

Saturday Night Fever! Miam!

Cela dit, petite déception pour la boutique M&M’s. Il y a des M&M’s de toute les couleurs proposés mais à part la couleur extérieure, rien de différent des M&M’s du supermarché du coin. Le but de la boutique, c’est de fourguer des produits dérivés d’un goût très sûr!

Décos de Noël M&M’s  Miss Liberty M&M’s

Mais bon, cela ne gâche pas notre première journée. Un peu claqué par le lever matinal et la marche, on se rentre tranquillement pour profiter d’une nuit à rallonge: on passe à l’heure d’hiver!

Que faire l’été à Madison? (3)

dimanche, octobre 5th, 2008

Se mettre au vert!

Le Wisconsin, c’est la laiterie de l’Amérique: plus de vaches que d’habitants… Il n’y a donc pas loin à aller pour trouver de la verdure.

Déjà à Madison, il y a pas mal de parcs et d’espaces verts sympas. La visite de l’Arboretum, normalement un classique, a été plus ou moins écourtée ou abandonnée pour cause d’attaque en règle des moustiques. On s’est rabattu sur des endroits soit plus fleuris, soit plus insolites:

– Plus fleuri, Olbrich Garden, le parc botanique de Madison. Plein de fleurs et d’arbres plus ou moins rares, de fontaines, de reconstitutions de différents types de jardin. On voyage même en Thaïlande sans le décalage horaire.

Vue d’ensemble d’Olbrich Garden (1) Vue d’ensemble d’Olbrich Garden (2) Les Antoine’s devant la fontaine

Une fleur parmi les fleurs C’est trop bien ici! Un aller simple pour Bangkok

Et surtout, il y a des fontaines et des jarres pleines d’eau pour patasser!

On patasse en duo On patasse en solo Alban, on te suit à la trace

– plus insolite: Owen park.

C’est Friedmarie, notre ancienne propriétaire, qui nous servi de guide dans ce parc qui reconstitue le paysage de la prairie tel que le traversait les colons en charriot partant à la conquête de l’ouest. La même prairie que celle de Laura Ingalls, qui je le sais depuis pas longtemps alors j’étale ma science, est née dans le Wisconsin. Ca donne envie de relire tous les tomes de La petite maison dans la prairie en anglais dans le texte, sauf que déjà le titre original c’est The Little House In The Big Woods, ce qu’on pourrait traduire par la petite maison dans les grands bois. Je vais peut être rester sur mes bons souvenirs de lecture d’ado finalement.

Bref, on revient à notre prairie qui devait ressembler à ça:

Owen Park 1 Owen Park 2

Des herbes très, très hautes, environ 2m, 2m50. Et des grands chênes avec une écorce spéciale, très dure, qui résiste aux incendies allumés par les indiens, puis par les colons pour fertiliser les terres.

C’était sympa que Friedemarie nous fasse découvrir cet endroit qui sort de l’ordinaire. On en a profité pour bien papoter (on ne s’était pas vu depuis longtemps) et Maxime et Lucie ont fait honneur à leurs racines terriennes: tout le monde sur le tracteur!

Ca papote, ça papote les filles! Va à droite! Mais non, à gauche plutôt! Je n’ai besoin de personne en Masey Ferguson (désolée, blagues pour les agriculteurs et descendants d’agriculteurs seulement)

Pour continuer dans les racines terriennes, visiter le Wisconsin sans voir de ferme, c’est un peu comme visiter Paris sans aller voir la Tour Eiffel, c’est dommage. En plus, on a de la chance, nos deux propriétaires successifs sont fermiers. L’actuel est un vrai fermier qui élève ds vaches pour la viande et fait pousser du maïs et du foin pour les nourrir. L’ancien a une jolie ferme/maison de campagne dans l’ouest du Wisconsin.

On commence par la « vraie » ferme où nous avons été accueillis comme des rois par DuWayne et Judy. C’est à quelques kilomètres de Madison mais c’est déjà un autre monde.

Et au milieu coule une rivière La source de la ferme et … des vaches! Une pâture

Nous y sommes allés une première fois avec mon oncle, ma tante et mes cousines. Mon oncle qui est un ancien agriculteur et un fils (petit-fils, arrière petit-fils, …) d’agriculteur s’est tout de suite senti dans son élément.

Yves fait découvrir aux filles la bonne odeur du foin frais Une démonstration de bourrée ou un concours d’épouvantail? Non, c’est bien une bourrée!

Tiens une photo avec Cédric! Qui c’est qu’est content de voir son grand copain DuWayne? C’est Alban

Nous y sommes retournés avec Elo, Eric, Maxime et Lucie (mais sans Cédric coincé au labo). L’alfalfa a poussé en 1 mois!

L’alfalfa a poussé en 1 mois! Maxime et Lucie, graînes de campagnards Alban est en rouge pour ne pas le perdre dans l’herbe.

DuWayne était ravi de voir que les enfants passaient un bon moment, y compris à faire du cheval sur son chien en plâtre. Du coup, on a même eu le droit à la visite de sa parcelle de maïs qui est proche du record de hauteur pour des pieds de maïs dans le Wisconsin. C’est tellement haut qu’Elo n’a même pas réussi à avoir assez de recul pour prendre le haut des tiges. Renseignement pris auprès de DuWayne, ce n’est pas parceque le maïs est plus haut qu’il produit plus ou des plus gros épis mais la culture américaine est basée sur la compétition, on ne les changera pas!

Lucie, belle des champs Heureusement que ce n’est pas un vrai chien… Oh le beau maïs OGM!

Les Farrar nous ayant gentiment laissé les clés de leur ferme pendant leur séjour à Grand Canyon, nous avons aussi pu passer 3 jours avec Mireille et Jan-Ma dans une ferme « d’agrément ». Il y’a presque deux heures de route pour y aller, mais c’était l’occasion de voir les paysages champêtres et vallonés de cette partie du Wisconsin.

Une ferme près de Richland Center Quand je vous dit que c’est valloné! Evidemment, même dans ce coin là il y a des vaches

Bienvenue à la ferme Friedemarie a la main verte!

Alors quand je dis que Tom et Friedemarie nous avait gentiment laissé les clés, c’est vrai que c’était adorable de leur part. Surtout qu’il voulait que nous profitions du jardin qui donnait à plein à ce moment là. Nous avons donc récolté quelques fruits et légumes:

Le jardin à “dévaliser” Au boulot! Et voilà le résultat!

Alban ne savait plus où donner de la tête entre les courgettes, les melons, les courges et bien entendu les tomates. En tout, nous avons rapporté 62kg de fruits et légumes, en ne prenant que ce qui était mûr! On a réussi à en redistribuer  aux voisins, aux collègues de Cédric (et à en manger quand même) mais heureusement qu’il y a un congélo dans notre sous-sol.

Rien de tel qu’un tomate juste cueillie, encore chaude des rayons du soleil!

Alors je rassure tout de suite ceux qui pensent que nous avons été esclavagisé sans nous en rendre compte, on a aussi profité de notre séjour. Jan-Ma a pris des belles photos de la faune locale (en se levant aux aurores).

Un colibri Un colibri en pleine pause casse-croûteUn bel oiseau jaune

Un bel oiseau avec des plumes rouges. Ca se sent que je suis nulle en ornithologie? Un pic Et même une grenouille

On est aussi retourné visiter le coin où habitent les Amish. Toujours pas de photos d’eux pour respecter leur souhait mais des photos de leur artisanat.

On a juste pris la carriole Un très beau quilt  Des poupées sans visage pour respecter la Bible

Encore un quilt et une carte postale (de dos!)  Et une carriole, de dos!

Pour arriver à ce coin, autour de la ville de Cashton, on a suivi la vallée de la Kickapoo River qui est très jolie. On a pu admirer les cultures de maïs »en bande » sur les terrains en pente pour enrayer l’érosion des sols.

La vallée de la Kickapoo  Un bande de maîs  Du maïs en train de sécher

Et pour finir notre ballade dans le coin, on a poussé jusqu’au Mississipi. C’est super beau, super grand, mais le truc c’est qu’à l’endroit où nous l’avons franchi, le Mississipi a plusieurs bras. Les ponts vont d’île en ïle et on a donc une vue partielle de la majesté du fleuve. Quand on pense que ce n’est que le début et qu’arrivé dans le sud des Etats-Unis, il est encore plus gros, c’est difficile à imaginer.

Mississipi en vue Un des bras du fleuve Un autre bras du fleuve

Une des îles du milieu du fleuve, c’est l’île française en souvenir des explorateurs français qui ont remonté le fleuve et colonisé ses berges.

French Island, l’île française

Et comme nous aussi on est trop des explorateurs, on a quitté le Wisconsin pour entrer (brièvement) dans le Minnesota. Mais c’est tellement bien le Wisconsin qu’on y est vite retourné!

Welcome to Minnesota Rien que les panneaux d’accueil, ils sont mieux dans le Wisconsin!

Que faire l’été à Madison? (2)

lundi, septembre 29th, 2008

On commence par ce qui est vraiment à Madison car le titre de ces articles est un peu inexact. Parfois, on sort de Madison aussi.

Alors l’incontournable: le Capitole!

Le Capitole et des touristes Il y’a même toute la collection des drapeaux!

Bah oui, Madison, c’est la capitale du Wisconsin quand même! Et comme il n’y a que 200.000 habitants et plus d’arbres que d’habitants, on aurait tendance à l’oublier. Donc, en route pour une petite piqure de rappel. Non, je vous épargne la redif des photos de la coupole, des mosaïques, des fresques des différentes salles, on vous l’avait déjà montré lors d’un  (ou plusieurs) précédent(s) article(s).

Perso, ça me plaît toujours autant et je commence à connaître la visite guidée par cœur ce qui fait que de temps en temps, je me la pète et c’est moi qui fait la visite! Je dérange même le vigile qui est devant le bureau du gouverneur pour qu’on puisse sacrifier au rituel porte-bonheur: frotter le nez du blaireau (qui est l’emblème du Wisconsin pour ceux qui prendrait le train en route).

Un porte-bonheur, un!  Deux porte-bonheur, deux! Et un petit dernier pour la route, on ne sait jamais!

Pour les autres petites anecdotes sur l’architecture et l’histoire du Capitole, il faudra venir voir ça en personne. Et n’oubliez pas le guide ;-)!

Tant qu’à rester downtown, oups pardon, dans le centre-ville, tous les samedis matins autour du Capitole, c’est le marché des fermiers. Alors évidemment, pour nous français, le concept du marché, ça fait belle lurette qu’on maîtrise. Ici en revanche,c’est pas très répandu et celui de Madison est réputé quasiment au niveau national (on va dire dans tout le Midwest au moins, les américains aiment bien exagérer un peu).

Et même s’il y’a des choses qu’on pourrait voir aussi en France,

Alors vous voyez bien qu’il fait beau à Madison l’été!  Des tomates pas calibrées et pas rouges, aux Etats-Unis, c’est limite subversif!

il y a des choses typiquement américaines:

– du sirop d’érable (ou plutôt des sirops d’érable), du fromage en plastique qui une fois fondu est très bon, et arrête de couiner sous la dent (on en connaît même qui en on acheté pour le ramener en France!), du pain vendu tout chaud qui ressemble à de la brioche avec du fromage dedans (en principe tu manges tout le pain avant même d’être rentré chez toi!)

Du sirop d’érable, ou plutôt des sirops d’érables! Du fromage en plastique sui une fois fondu est super bon. Dégustation du pain au fromage. 

– de la viande de bison en sticks, bien épicée,

Dégustation des sticks de viande de bison. C’est bon, mais ça pique!!!

– un gars bizarre avec un épi de maïs géant sur le tête. Pour l’anecdote « culturelle », normalement dans le Wisconsin, on se met des chapeaux en forme de quart de fromage sur la tête car le surnom des habitants c’est cheesehead, tête de fromage.

Oh, oh,oh, Géant vert!

Le tout dans une ambiance musicale variée:

Un petit air de banjo Un petit peu de classique Et on revient à la country

Pour ceux qui ont l’oeil et qui pensent que les musiciens de rue américains se font beaucoup d’argent (rapport au nombre de billet dans les étuis) la plupart des gens déposent en effet des billets, mais de … 1$.

Et pour finir, un petit clin d’oeil à la période de campagne présidentielle:

Badges, affiches, posters, il y en a pour tous les goûts. Miam!

Sur la deuxième photo, en bas à droite, les cookies sont identiques au logo de campagne de Barack Obama. Vous l’auriez deviné vous que Madison est un bastion démocrate dans un état plutôt républicain?

Il y ausi des choses à faire à Madison quand on vient avec des enfants:

 Le Children’s Museum, le musée des enfants qui n’a de musée que le nom. C’est plus un grand espace de jeux avec une approche un peu pédagogique des choses, mais c’est surtout fun. On peut pêcher des poissons et ramasser des poireaux, cuisiner des pizzas, escalader des arbres en plastoc, jouer à la poupée ou à la voiture…

Ca mord! Après les produits de la mer, les produits de la terre Allez, on se crache dans les mains et on y va

Il y a le Zoo aussi. Il est pas énorme mais pour des enfants c’est la bonne taille. En plus de tous les animaux qu’on peut y voir, il y a un super terrain de jeux avec des fossiles reconstitués. De quoi créer des vocations d’archéologue ou de paléontologue.

A cheval sur une tortue  C’est au moins le squelette d’un T-Rex ça non?

Puisqu’on parle science, une des étapes du circuit « Madison, ça cartonne » c’est le labo de Cédric.

Déjà de l’extérieur, ça en jette:

Il faut deviner où est la fenêtre de Cédric!

Et ça ce n’est que le côté du bâtiment, la façade sur laquelle sonne le bureau/paillasse de Cédric. Paillasse pour les incultes en science (comme moi avant de rencontrer Cédric) ce n’est pas parce qu’il dort au labo (quoique), c’est le nom technique de l’endroit où il fait ses manips.

A l’intérieur, c’est pas mal non plus:

Désolée si vous avez le vertige.

Là, c’est juste le sol vu depuis le 3ème étage (qui est en fait le 2ème chez nous, les américains n’ont pas de rez-de -chaussée, ils attaquent directement au 1er étage). Ca représente une partie des choses étudiées en Biochimie: de l’ADN, des bases azotées, des lipides, …

Sinon, l’intérieur de son labo, ça ressemble à ça:

Cédric à la paillasse. Interrompu en plein boulot La cafét. Si c’est important la cafét!

La dernière photo c’est la cafét’, si c’est important la cafét’.

Voilà pour les incontournables de Madison! Pour le reste, suivez le guide!

Que faire l’été à Madison? (1)

lundi, septembre 29th, 2008

Avec presque pas de retard, on reprend le fil de nos aventures à Madison.

C’est pas qu’il ne se soit rien passé pendant l’été, une fois de retour au pays des cow-boys, ce serait même plutôt l’inverse! On a eu la chance d’être élu destination touristique de l’été et on remercie tous les visiteurs qui sont venus. Présentation des candidats à l’American Way of Life pour les vacances:

Dans l’ordre d’apparition:

La famille Massart (Tonton Yves, Tata Bénédicte et les cousines Valentine et Loriane)

La famille Massart, on the top of the world!

La famille Antoine (Eric, notre beauf’ préféré, Eloïse ma soeur et mes neveux adorés Maxime et Lucie)

La famille Antoine

Last but not least, Jan-Manuel et Mireille, les grand-parents ardéchoi’x.

Les Norais Sr

On envisage d’ailleurs sérieusement de contacter l’office de tourisme de Madison pour leur demander si l’augmentation sensible du nombre de touristes français leur donne envie de faire des visites guidées dans la langue de Molière. Non, parce que ça manque quand même un peu…

Bon, maintenant que le décor est planté, on va tâcher de répondre à la question du titre. Mais pour cela, je vais développer dans plusieurs articles car franchement, y’en a des choses à faire dans le Wisconsin!

Un week-end à la ferme

mardi, mai 27th, 2008

Le printemps s’est définitivement installé. Notre jardin est tout en fleur. Entre les lilas, les muguets et notre fontaine fleurie, nous pouvons profiter pleinement de températures enfin clémentes (aujourd’hui 30°C).

Au fond du jardin Muguets du mois de mai Les lilas ça change de la neige La fontaine fleurie

Ce week-end, Tom et Friedemarie Farrar qui nous avaient laissé leur maison cet hiver nous ont invité dans leur ferme. Ils possèdent une centaine d’hectares de forêt à environ 1h30 de route à l’ouest de Madison dans la montagne du Wisconsin (les Rémois comprendront). Friedemarie avait organisé samedi un repas avec ses anciens élèves à qui elle enseignait l’Allemand.

La ferme de la vallée des Farrar

La ferme comporte quatre bâtiments : la maison des fermiers qui cultivaient ces terres il y a un siècle (à l’époque, ce n’était pas que de la forêt), le bâtiment où ils stockaient les grains que les Farrar ont réaménagé en maison d’amis, la grange qui sert maintenant de salle de réception et de stockage des tracteurs et autres outils et pour finir, la cabane qui surplombe la vallée.

La maison des fermiers La maison d’amis La vallée et la grange La cabane

Nous en avons profité pour prendre le bon air de la campagne et admirer la faune et la flore très riche de cet endroit. Nous avons ainsi trouvé de nombreuses fleurs sauvages et toutes sortes d’oiseau, des jaunes, des bleus, des rouges. En plus des geais et pics de toute sortes, nous avons pu observer plusieurs colibris qui venaient profiter du nectar spécialement mis à leur disposition.

Fleurs sauvages Campagne Maman, je veux descendre Sur les épaules de papa Alban explore Quel grand arbre Ca ne serait pas l’Amérique sans les chevaux Un pic Un geai bleu
Un bel oiseau jaune Un bel oiseau bleu Colibri

Colibri Colibri Colibri

Nous avons aussi un peu aidé à l’entretien des lieux. Bien que Tom et Friedemarie soient très actif et super en forme pour leur âge, ils apprécient un petit coup de main! Virginie a aidé Friedemarie dans le potager: repiquage des oeillets d’inde et renforcement du fort knox pour haricots verts. Celui-là doit en plus des lapins, chipmunks et autres ratons laveurs résister aux cerfs! J’ai aidé Tom à réparer diverses choses dont la barrière à l’entrée de la propriété qui s’était cassée. J’ai tondu la prairie avec le tracteur (je me suis beaucoup amusé). Nous avons aussi planté deux arbres dont un pommier à fleur que les Farrar ont nommé « Alban ».

Virginie plante des fleurs Le potager Sur le tracteur On plante un arbre Alban nous observe Cet arbre s’appelle Alban

Alban justement s’est bien amusé. Il marche maintenant très bien tout seul et veut sans cesse découvrir le monde. Il a adoré le bac à sable. Ca tombe bien il en a aussi un à la maison.

Bac à sable Avec de l’eau c’est plus rigolo Après l’effort, un bon repas à la cabane

Bref, nous avons passé un bon week-end au vert et au sec car les orages annoncés sont arrivés en retard et n’ont éclaté qu’après notre retour à Madison dimanche soir.

Mercredi, c’est …

jeudi, mai 22nd, 2008

KALAHARI!

Ceux qui ont pensé raviolis, perdu!

Après un rude hiver enneigé comme jamais et un printemps qui est anormalement froid (on a vraiment pas de bol!), on s’est dit qu’il était temps de se faire une virée à Wisconsin Dells. Mais si, Wisconsin Dells qui s’autoproclame capitale mondiale des parcs aquatiques! Ok, on connaissait pas non plus avant d’arriver à Madison. Mais depuis qu’on y est on en a tellement entendu parler.qu’on a convaincu Josée et Amandine d’aller y passer une journée sympa et dépaysante.

Avant de faire la petite heure de trajet qui sépare Madison de Wisconsin Dells, prise de renseignements sur internet pour essayer de choisir un parc. Déjà, tout ceux en extérieur n’étaient pas ouverts, ça c’est réglé! Dans ceux avec des attractions couvertes, on a eu du mal à choisir car ils sont tous assez similaires. On a fini par choisir Kalahari et on a pas été déçu!

Je passe sur l’entrée de l’hôtel avec une déco coloniale bien réussie pour aller directement à ce qui nous intéressait: le parc aquatique (suivez l’odeur du chlore pour trouver l’entrée).

Des toboggans et un bout de la piscine à vagues Des toboggans encore! Des toboggans toujours. Des toboggans tellement grands que tu les descends en bateau!

Difficile de savoir par où commencer! Alban est un peu submergé par le bruit et la nouveauté. On essaie de le mettre dans le bain (oui, je comptais le faire depuis le début ce jeu de mot, voilà, on est tranquille). Amandine elle se jette à l’eau!

Je le sens pas trop le jet d’eau… Sortez moi de là! Averse tropicale!

On s’est organisé en équipe pour que tout le monde profite et il y avait de quoi faire: toboggans de toute sortes et de toutes tailles, jacuzzi, piscine à vague, rivière à descendre en bouée et vague à surfer.

Pour les toboggans, ou bien ça fait trop longtemps que je ne suis pas allée dans un parc aquatique en France, ou bien les américains ne font pas comme chez nous mais quelques uns des toboggans se descendent en bouée. Avec des passages dans le noir et des descentes dignes des montagnes russes, sensations garanties.

Les jacuzzis étaient super agréables. Au premier abord, on les avait trouvé un peu chaud (on s’identifie facilement au homard ébouillanté vivant) et puis finalement, au milieu de la journée, quand tu commences à cailler un peu, 10 min de jacuzzi et ça repart.

Pour la vague à surfer, seul Cédric a eu le courage de tenter le coup. Parce que, faut pas croire, c’est une fausse vague, mais quand tu te prends une gamelle, tu gicles de 10m en 2 secondes pour de vrai! Et le paquet d’eau dans les narines, c’est en bonus. Pour la prise de contact, Cédric s’essaie au Bodyboard. C’est une petite planche sur laquelle tu dois essayer de passer de « sur le ventre » à « à genoux », le tout sans se casser la figure bien sûr.

1ère étape: allongé sur le ventre 2ème étape: un genou Et hop, à genoux: quelle maîtrise!

Cédric a aussi essayé d’autres figures: zigzag, tonneau (tourne dans l’eau avec la planche en l’air). Pas mal pour un début, on applaudit bien fort! Encouragé par ce succès, Cédric s’est essayé au surf, mais là, c’est quand même plus difficile.

Allez, on se lâche!

Après plusieurs tentatives donnant lieu à des cascades que même dans Point Break, le film culte sur le surf, t’as jamais vu ça, Cédric réussira à surfer pendant presque 1 minute, mais nous on a loupé la photo!!!

Au milieu de la journée, Alban a bien entendu crié famine. Nous l’avons calé avec une pomme en attendant son repas et on s’est dit que nous aussi, on irait bien casser une petite croûte. On est allé chez Burger King (le concurrent de Ronald Mac Donald) et on a pu faire les andouilles avec les couronnes du King.

Croquez la pomme! Le roi et la reine … des pommes Plus un mot, tout le monde mange!

On a donc réattaqué l’après-midi en pleine forme et on a continué à profiter de toutes les attractions sans faire du tout de file d’attente car le parc était loin d’être plein. On envisage d’y retourner cet été, ce sera sans doute différent bien que le parc extérieur soit deux ou trois fois plus grand.

Alban, après une sieste et un câlin à Tata Amandine finira par partir explorer ce nouvel environnement, mais en restant les pieds au sec autant que possible.

Quoi de mieux qu’un calin pour se réveiller en douceur? Venez voir, j’ai un truc à vous montrer! Finalement, c’est rigolo ici!

Malgré un bobo pour le pied d’Amande dans le toboggan de la mort (qui se termine en toupie que tu sais pas si tu vas arriver dans la piscine la tête la première ou en vrac sur le côté), on a passé une super bonne journée.

Bye bye!

Mais ce n’était pas fini car le mercredi c’est aussi:

WISCONSINOPOLY!

Eh oui, l’état des blaireaux a sa propre édition du Monopoly et quand on a ouvert la boite, on s’est rendu compte que c’était même une édition spéciale Madison! Je vous laisse admirer la boite imitation de de fourrure de blaireau grand luxe!
Admirez la boite, imitation fourrure de blaireau grand luxe le plateau de jeu classique la boite et le plateau de jeu!

Les règles sont celles du Monopoly mais avec les adaptations faites pour coller à la ville de Madison où comme chacun le sait tout tourne autour de l’université. Il n’y a donc pas des rues ou des avenues mais des bâtiments de l’université, des boutiques et café fréquentés par les étudiants ou des bibliothèques à acheter. Et une fois qu’on est propriétaire, on ne construit pas de maison ou d’hôtel mais on achète des matières pour avoir un diplôme. Et là, ça coute cher à ceux qui tombent chez toi.

Les parties étant aussi longues qu’au Monopoly, on a fini de se faire plumer le jeudi soir (oui, le jeudi, c’est aussi Wisconsinopoly si on veut, il y a juste le dimanche où il faut trouver autre chose). Par qui s’est on fait plumer? La réponse en image:

Allez, je rachète un diplôme! Trop forte Amande!

Si vous avez des investissements immobiliers à faire, vous pouvez demander à Amandine, elle sait faire fructifier son patrimoine!

Chicago insolite

dimanche, avril 27th, 2008

On a pas encore tout raconté sur notre première visite de Chicago. Petit retour en arrière…

Tout d’abord pour y aller, nous avons expérimenté la conduite sur Highway (autoroute). Au début, on s’est inquiété car comme la plupart des routes aux USA, l’autoroute qui relie Madison à Chicago est composée de jolies dalles de béton qui font un barouf d’enfer quand on roule dessus. Heureusement, on a fini par arriver sur un revêtement goudronné qui nous a permis de nous remettre à parler sans hurler!

Chemin faisant, on a découvert des panneaux un peu inhabituels:

Chauffeur si t’es champion, appuie sur l’champignon!!! Mieux que l’humour anglais, l’humour américain!

Le premier explique que la vitesse maximum est de 65 miles à l’heure (environ 110km/h) mais qu’il faut rouler au minimum à 45 mph. Pas en France qu’on verrait des panneaux comme ça.

Le deuxième m’a carrément trop fait rire: « Arrêts d’urgence seulement. Limité à 2h ». No comment!

Arrivés dans l’llinois, l’autoroute gratuite (merci l’état du Wisconsin) est devenue payante et on a dû prendre des bretelles de sorties et s’arrêter 3 ou 4 fois pour verser notre obole en monnaie sonnante et trébuchante (prennent pas la carte bleue). Mais on voyait plein de voitures continuer à tracer sur l’autoroute et passer sous de grands portiques. Renseignements pris, il existe un genre de Télépéage en mieux. Tu commandes un boitier sur internet, tu approvisionnes ton compte et chaque fois que tu passes sous un portique, le boitier envoie son signal et ton compte est débité. Deux avantages: tu ne t’arrêtes pas (tu ne ralentis même pas) et c’est moins cher que le péage « à pièces » (le boitier est gratos!). Séduits par tant d’avantages, nous sommes désormais les heureux possesseurs d’un I Pass, à nous Chicago!

Je vous vois vous demander ce qui se passe si tu tentes un passage sous les portiques sans le boitier magique. Premièrement, le Middle West, c’est le pays des Bisounours. Les gens sont tellement confiants dans l’honnêteté de leurs concitoyens qu’ils laissent tourner leurs voitures sur les parkings des supermarchés pendant qu’ils font leur courses (à Madison, en tout cas, peut être pas dans les grandes villes). Deuxièmement, comme il faut pas pousser, les portiques sont équipés d’appareils photo qui se déclenchent quand un véhicule n’envoie pas le signal attendu. Avec la plaque, ils vérifient dans leur base de donnée si c’est un abonné dont le boitier était en grève et dans ce cas, ils ont accès direct au compte pour prélever leur dû. Si c’est un malin qui a voulu passer ni vu ni connu je t’embrouille, il reçoit une amende. Comme ce pays croit profondément à la bonté de l’homme, si tu te repens d’avoir essayé de frauder et que tu vas sur le site internet le jour même, tu peux payer juste le péage et ne pas recevoir d’amende.

Revenons à Chicago où autres toutes les belles choses que nous vous avons déjà montré dans les précédents articles nous avons eu le droit à un petit clin d’oeil en matière de transport en commun. A Chicago, on trouve The El (The Elevated) qui est un métro aérien qui fait le tour du centre ville. Il a les honneurs de tous les films et séries tournés à Chicago.

Mais on a aussi:

On s’y croirait!

La bouche de métro parisien Art Déco! On a pas compris pourquoi c’était écrit Metra et pas Metro mais on ne boude pas notre plaisir.

Juste après cette petite séquence nostalgie, on a enchainé sur la séquence émotion. Arrivé au carrefour suivant, alors qu’on voulait juste traverser la rue, on se trouve face à des voitures de police, des camions de pompiers, de la fumée, des badauds attroupés et on se dit « Mais que se passe-t-il? ».

Mais qu’est-ce que c’est que ce bins? Mais que fait la police?

On a réussi à s’approcher un peu plus et en fait, c’était tout du faux:

Et action!

On est juste tombé sur le tournage d’une des scènes de la série Urgence (ER Emergency Room en VO). Les tournages en intérieur ont lieu à Los Angeles mais de temps en temps, il y a un tournage à Chicago histoire de rappeler pourquoi il neige tout le temps dans la série. Le métro aérien est d’ailleurs souvent utilisé comme décor. Cette fois ci, histoire de rigoler un peu, ils ont fait sauter une ambulance. Apparemment, l’équipe de tournage était mobilisée depuis 3 jours (et il y en avait du peuple et du matos) pour une scène qui doit représenter même pas 15 min d’un épisode. C’est pas dans Julie Lescaut ou Plus belle la vie (vous pouvez remplacer par la série française que vous détestez) qu’on verrait des moyens pareils!

Evidement, on a loupé la diffusion de l’épisode cette semaine, un collègue de Cédric lui ayant parlé de l’épisode le lendemain. De toute façon, il n’y avait que la comédienne qui joue Abby qui était sur le tournage selon un gentil monsieur interviewé par Cédric et moi je voulais voir George Clooney. Comment ça il a quitté la série depuis des lustres? Ben faut pas s’étonner si je ne regarde plus alors!

Trois garçons (et deux filles) dans le vent

samedi, avril 19th, 2008

Rien à voir avec les Beatles, mais avec Elodie et Guillaume, nous sommes allés visiter Chicago, surnommée Windy City, la ville venteuse.

Le Guide du Routard explique que ce surnom ne vient pas que du climat mais aussi du fait que la ville étant en retard d’un an pour l’inauguration d’une exposition universelle pour cause de discussions sans fin, les habitants de Chicago sont depuis lors réputés pour brasser des courants d’air. Quant on sait que Barack Obama est le sénateur de l’Illinois et qu’il a commencé sa carrière politique à Chicago, on comprend mieux certaines blagues d’Hillary Clinton.

Cela dit, bien qu’il n’y ait pas d’exposition universelle en préparation, ça a pas mal soufflé lors de notre visite, surtout quant on était au bord du Lac Michigan. Mais le temps était du coup dégagé ce qui nous a permis de bien profiter de la journée.

Nous somme partis vers 8h de Madison et nous étions garés à 10h30 dans le centre ville. On aurait même pu mettre moins de temps, mais j’étais en charge du copilotage et des prises de vues ce qui a conduit à un petit détour de quelques blocs. Première impression en découvrant la ville au loin: ça change de Madison!

Rien à voir avec les grandes plaines du Midwest Vue d’ensemble

Une fois dans le centre ville, on découvre une architecture très diversifiée avec des gratte-ciels de toutes les époques, Chicago s’enorgueillissant à la fois d’avoir construit le premier skyscraper (gratte-ciel) et d’avoir la tour la plus haute des Etats-Unis, la tour Sears. Alors que nous pensions être écrasés par les buildings et perdus dans une ville géante, le centre-ville se visite à pied sans problème (quand on aime la marche) et les rues sont tellement larges que l’on voit le ciel partout.

De l’ancien et du moderne Et au milieu coule une rivière Gratte-ciels et “The Bean”

Béton et verdure  Juste du béton Le réservoir

La dernière photo représente un des seule vestige du centre ville ravagé par un grand incendie en 1871. C’était le réservoir de la caserne des pompiers du quartier… C’est aussi à cause de la destruction de 10km2 de centre ville que l’architecture de Chicago a été aussi novatrice pour son époque.

Histoire de changer de point de vue, nous sommes montés en haut du John Hancock Center qui est le 2ème building le plus haut de Chicago. On aurait pu monter dans la Tour Sears, mais elle n’aurait pas été sur nos photos. Et surtout, le John Hancock Center est juste au bord du Lac Michigan, c’est une vue magnifique sur l’un des Grands Lacs (non ce n’est pas la mer, même si on s’y croirait).

Le John Hancoock center, vu d’en bas Chicago downtown Building en construction

Il n’y a pas la mer, mais il y a la plage!  Pour ceux qui n’aiment pas la plage, il y a l’option piscine d’altitude Au fond par là, c’est chez nous!

La vue est grandiose et aurait de quoi donner le vertige (on est au 94ème étage). Alban s’enthousiasme!

C’est tout petit en bas!  Même pas peur! Alban et les gratte-ciels

Cédric et Alban qui admire la vue  Pour une fois, c’est moi le plus grand! Et si on allait faire un tour à la plage?

Après s’en être mis plein les yeux et avoir gouté aux joies de l’ascenseur supersonique (32km/h) qui te bouche les oreilles, nous décidons d’aller vers le Navy Pier. C’était une jetée avec des entrepôts utilisés par l’armée qui a été complètement rénovée.

Le Navy Pier vu du John Hancock Center  Chicago depuis le lac

On trouve un peu de tout au Navy Pier: le musée pour enfants, un musée du vitrail, plein de boutiques et de restaurant et surtout un très bel endroit pour se ballader (à l’abri du vent) et découvrir la ville de Chicago depuis le lac. On en profite pour faire la pause casse-croûte (Alban a dédaigné les frites du fast-food pour manger les carottes que je lui avais préparé, tout n’est pas perdu!).

Une fois restaurés et reposés, on est reparti vers le Field Museum qui est le musée d’histoire naturelle de Chicago. Ca faisait une bonne trotte à pied (sauf pour Alban qui roupillait dans la poussette) mais une bonne moitié du trajet était dans un parc où une statue originale est installée depuis peu. Elle a été surnommée The Bean car elle est en forme de haricot mais le truc rigolo, c’est que toute la surface est polie comme un miroir ce qui permet de faire plein de photos sympas.

Chicago dans le haricot Votre mission: trouver où est l’appareil… L’intérieur du haricot, un peu psychédélique!

Après une petite péripétie qui fera l’objet d’un prochain article (un peu de teasing ne fait jamais de mal), nous sommes arrivés au Field Museum vers 15h30. Le truc auquel on a du mal à s’habituer, c’est la journée qui termine de bonne heure. Les musées ferment souvent à 16h en semaine et à 17h le week-end. Vu le prix de l’entrée, on se demandait si ça valait bien le coup de raquer pour juste 1h30 de visite. On aurait bien fait juste une expo temporaire ou une partie du musée, mais apparemment, la formule n’existe pas. C’est plein tarif ou rien. Le gardien à l’entrée après nous avoir vu hésiter et sortir notre guide pour trouver une solution de repli nous a gentiment indiqué qu’en passant à un certain endroit où il n’y a pas de caméra de surveillance, on pourrait rentrer sans payer.  Merci!

Le Field Museum   La galerie centrale Hou le gros dinosaure

Finalement, même pour 1h30, ça vaut le coup de payer l’entrée car ce musée est top. Rien que le bâtiment vaut le détour, c’est très majestueux. Il y a énormément de thèmes abordés (pas que des fossiles) et c’est à la fois intéressant et étayé scientifiquement ou culturellement mais pas prise de tête. Notre guide nous le recommandait quelque soit l’âge des visiteurs, en effet, même Alban ne s’est pas ennuyé:

Qu’est ce que c’est comme pierre?  C’est mieux que mes jouets

Evidemment, on a pas vu un quart de tout ce qu’il y a à voir dans le musée (et dans Chicago) donc on est bien décidé à y retourner régulièrement.

Vers 17h30, nous avons repris la voiture pour Madison en faisant un rapide détour par Chinatown. C’est avec des buildings plein la tête que nous avons parcouru les 2 heures d’autoroutes qui nous séparaient d’un repos bien mérité.