Notre amie Nicole nous avait proposé plusieurs fois de venir profiter de la cabin (intraduisible en français, c’est un concept à mi-chemin entre le cabanon des calanques et le chalet rustique au confort sommaire) de ses parents sur le lac Julia dans le nord du Wisconsin. A quelques semaines de notre retour en France, fin juillet, nous avons fini par trouver quelques jours pour caser cette excursion dans notre planning.
Excursion car entre Madison et Rhinelander, il faut bien compter 4h30 de route et aussi parce que s’aventurer dans le Nord du Wisconsin, c’est quitter la civilisation!
http://maps.google.com/maps/mm?hl=fr&ie=UTF8&sll=45.636623,-89.412075&sspn=0.062431,0.128059&ll=45.797736,-89.035435&spn=0.011474,0.027487&t=h&z=16
Tous les voisins et amis mis au courant de notre escapade ne tarissant pas d’éloges sur ce coin (qui est une zone protégée par l’état du Wisconsin et l’état fédéral), nous sommes partis enthousiastes. 1er constat avant même d’arriver, les locaux ont de l’humour:
Interdire les demi-tours et limiter la vitesse à 90km/h sur un chemin large comme une ruelle et avec une ornière à chaque virage, promettre un tour gratuit dans la voiture du shérif si tu pars sans payer de la station service ou se réserver le droit de limiter les histoires de pêche à 5 min et 1m20, c’est mon genre de blague.
Nous sommes arrivés en fin d’après-midi et nous avons pris possession de nos quartiers, la cabin de l’oncle de Nicole, située à quelques mètres de celle des parents de Nicole.
Nous sommes rentrés dans le vif du sujet tout de suite: balade sur le lac sur un super bateau à moteur! Sécurité avant tout, les enfants doivent porter un gilet de sauvetage. L’adaptation est un peu dure pour Alban et Thomas. Harnachés pendant 4h30 dans leur siège auto puis engoncés dans des gilets, tu parles de vacances!
Alors qu’Alban flippe, que Léon le petit deuxième de Nicole (âgé de quelques semaines) roupille comme un bienheureux, Thomas nous prouve rapidement qu’il a le pied marin.
La promenade est magnifique et nous admirons les paysages au soleil couchant.
Nous aurons l’occasion les jours suivants de profiter pleinement du lac en pratiquant canoë, pédalo, barque et bateau à moteur. Clairement Thomas adore, Alban est beaucoup moins à l’aise malgré l’exemple donné par Béatrice.
Et chaque fois c’est un régal, les paysages et la flore sont à couper le souffle!
Cédric profite de la sieste des enfants pour explorer d’avantage.
Nous nous sommes également baigné. De façon circonspecte pour certains moins de 4 ans en short à fleur dont je tairais le nom, mais on a noté les tentatives.
En même temps, la baignade supposait d’être en mesure d’affronter la faune locale. Je ne parle pas d’Emma, le terrier de la famille qui est le chien le plus adorable du monde mais de libellules mutantes et d’écrevisses hargneuses.
Même moi, malgré mon 41 fillette, elles sont venues gouter mes orteils. Et apparemment, la nourriture française ne les rebute pas, car dès que je m’immobilisais, elle revenait me chatouiller.
Heureusement pour Alban (et pour mon intégrité physique 😉 ), il y avait aussi plein de sentiers à explorer dans la forêt environnante.
Certains étaient même carrossables pour les poussettes. Avec de préférence, un moustiquaire ou du répulsif en intra-veineuse pour éviter de servir de casse-dalle aux moustiques…
On est tombé sur des coins à framboises et myrtilles sauvages, les enfants ont adoré. Et une fois, au détour d’un chemin, sur un salon de jardin façon trappeur. Ca valait bien les balançoires et toboggan des playgrounds de Madison!
En compensation de tous ses efforts méritoires pour apprivoiser l’élément aquatique, Alban a même eu le droit à un stage de conduite. En conditions réelles, au volant de notre mastodonte et sous la flotte. Il s’en est sorti haut la main!
Nous avons surtout profité de notre séjour pour passer du temps avec Nicole, Béatrice et Léon (Fred était retenu à Madison). En effet, nous n’étions pas les seuls dans les cartons cet été là. Fred a obtenu un poste de professeur dans l’état de New-York et toute la famille est partie s’installer là-bas quelques semaines avant que nous ne partions. C’était donc un vrai moment privilégié dont nous avons savouré chaque seconde.
Le petit Léon a concentré toute l’attention …
… ou presque!
Ces quelques jours « coupés du monde » sont passés très (trop) vite et ont été si remplis qu’ils nous ont vidés!
Heureusement qu’Alban et Thomas n’étaient pas préposés aux cartons du déménagement!