Se mettre au vert!
Le Wisconsin, c’est la laiterie de l’Amérique: plus de vaches que d’habitants… Il n’y a donc pas loin à aller pour trouver de la verdure.
Déjà à Madison, il y a pas mal de parcs et d’espaces verts sympas. La visite de l’Arboretum, normalement un classique, a été plus ou moins écourtée ou abandonnée pour cause d’attaque en règle des moustiques. On s’est rabattu sur des endroits soit plus fleuris, soit plus insolites:
– Plus fleuri, Olbrich Garden, le parc botanique de Madison. Plein de fleurs et d’arbres plus ou moins rares, de fontaines, de reconstitutions de différents types de jardin. On voyage même en Thaïlande sans le décalage horaire.
Et surtout, il y a des fontaines et des jarres pleines d’eau pour patasser!
– plus insolite: Owen park.
C’est Friedmarie, notre ancienne propriétaire, qui nous servi de guide dans ce parc qui reconstitue le paysage de la prairie tel que le traversait les colons en charriot partant à la conquête de l’ouest. La même prairie que celle de Laura Ingalls, qui je le sais depuis pas longtemps alors j’étale ma science, est née dans le Wisconsin. Ca donne envie de relire tous les tomes de La petite maison dans la prairie en anglais dans le texte, sauf que déjà le titre original c’est The Little House In The Big Woods, ce qu’on pourrait traduire par la petite maison dans les grands bois. Je vais peut être rester sur mes bons souvenirs de lecture d’ado finalement.
Bref, on revient à notre prairie qui devait ressembler à ça:
Des herbes très, très hautes, environ 2m, 2m50. Et des grands chênes avec une écorce spéciale, très dure, qui résiste aux incendies allumés par les indiens, puis par les colons pour fertiliser les terres.
C’était sympa que Friedemarie nous fasse découvrir cet endroit qui sort de l’ordinaire. On en a profité pour bien papoter (on ne s’était pas vu depuis longtemps) et Maxime et Lucie ont fait honneur à leurs racines terriennes: tout le monde sur le tracteur!
Pour continuer dans les racines terriennes, visiter le Wisconsin sans voir de ferme, c’est un peu comme visiter Paris sans aller voir la Tour Eiffel, c’est dommage. En plus, on a de la chance, nos deux propriétaires successifs sont fermiers. L’actuel est un vrai fermier qui élève ds vaches pour la viande et fait pousser du maïs et du foin pour les nourrir. L’ancien a une jolie ferme/maison de campagne dans l’ouest du Wisconsin.
On commence par la « vraie » ferme où nous avons été accueillis comme des rois par DuWayne et Judy. C’est à quelques kilomètres de Madison mais c’est déjà un autre monde.
Nous y sommes allés une première fois avec mon oncle, ma tante et mes cousines. Mon oncle qui est un ancien agriculteur et un fils (petit-fils, arrière petit-fils, …) d’agriculteur s’est tout de suite senti dans son élément.
Nous y sommes retournés avec Elo, Eric, Maxime et Lucie (mais sans Cédric coincé au labo). L’alfalfa a poussé en 1 mois!
DuWayne était ravi de voir que les enfants passaient un bon moment, y compris à faire du cheval sur son chien en plâtre. Du coup, on a même eu le droit à la visite de sa parcelle de maïs qui est proche du record de hauteur pour des pieds de maïs dans le Wisconsin. C’est tellement haut qu’Elo n’a même pas réussi à avoir assez de recul pour prendre le haut des tiges. Renseignement pris auprès de DuWayne, ce n’est pas parceque le maïs est plus haut qu’il produit plus ou des plus gros épis mais la culture américaine est basée sur la compétition, on ne les changera pas!
Les Farrar nous ayant gentiment laissé les clés de leur ferme pendant leur séjour à Grand Canyon, nous avons aussi pu passer 3 jours avec Mireille et Jan-Ma dans une ferme « d’agrément ». Il y’a presque deux heures de route pour y aller, mais c’était l’occasion de voir les paysages champêtres et vallonés de cette partie du Wisconsin.
Alors quand je dis que Tom et Friedemarie nous avait gentiment laissé les clés, c’est vrai que c’était adorable de leur part. Surtout qu’il voulait que nous profitions du jardin qui donnait à plein à ce moment là. Nous avons donc récolté quelques fruits et légumes:
Alban ne savait plus où donner de la tête entre les courgettes, les melons, les courges et bien entendu les tomates. En tout, nous avons rapporté 62kg de fruits et légumes, en ne prenant que ce qui était mûr! On a réussi à en redistribuer aux voisins, aux collègues de Cédric (et à en manger quand même) mais heureusement qu’il y a un congélo dans notre sous-sol.
Alors je rassure tout de suite ceux qui pensent que nous avons été esclavagisé sans nous en rendre compte, on a aussi profité de notre séjour. Jan-Ma a pris des belles photos de la faune locale (en se levant aux aurores).
On est aussi retourné visiter le coin où habitent les Amish. Toujours pas de photos d’eux pour respecter leur souhait mais des photos de leur artisanat.
Pour arriver à ce coin, autour de la ville de Cashton, on a suivi la vallée de la Kickapoo River qui est très jolie. On a pu admirer les cultures de maïs »en bande » sur les terrains en pente pour enrayer l’érosion des sols.
Et pour finir notre ballade dans le coin, on a poussé jusqu’au Mississipi. C’est super beau, super grand, mais le truc c’est qu’à l’endroit où nous l’avons franchi, le Mississipi a plusieurs bras. Les ponts vont d’île en ïle et on a donc une vue partielle de la majesté du fleuve. Quand on pense que ce n’est que le début et qu’arrivé dans le sud des Etats-Unis, il est encore plus gros, c’est difficile à imaginer.
Une des îles du milieu du fleuve, c’est l’île française en souvenir des explorateurs français qui ont remonté le fleuve et colonisé ses berges.
Et comme nous aussi on est trop des explorateurs, on a quitté le Wisconsin pour entrer (brièvement) dans le Minnesota. Mais c’est tellement bien le Wisconsin qu’on y est vite retourné!