Voilà, après presque 3 ans passés aux Etats-Unis, il est temps de rentrer en France pour de nouvelles aventures.
Jusqu’au bout on a pu découvrir les particularités de l‘American Way of Life en organisant une … moving sale!
En France, quand on veut se débarrasser de son fourbi et/ou se faire un peu d’argent, on attend la prochaine brocante du coin. Mais il faut s’inscrire, transporter son bazar, s’installer toute la journée sans solution de repli s’il se met à flotter,… Aux USA, pays de la libre entreprise, tu peux organiser ta brocante perso gratos dans ton chez toi. Selon l’endroit où tu déballes, ça s’appelle yard sale (vente dans le jardin) ou garage sale (la traduction n’est pas nécessaire si?) et si tu déménages, ça s’appelle moving sale. Genre tout doit disparaître.
Il y a des week-ends traditionnellement riches en yard sale, et on peut de toute façon poster des annonces sur Craig’s List (l’équivalent du Bon Coin) en mettant quelques photos/une description des objets à vendre. Par un coup de bol assez magistral, on a organisé notre vente au débotté le même week-end que le square d’à côté de chez nous. Et comme on avait posé des panneaux partout dans le quartier, on a eu beaucoup de monde.
Le premier jour. Le dimanche, jour du seigneur, on a surtout eu des curieux en balade et des voisins qui venaient nous dire au-revoir.
Au final, on a réussi à vendre pas mal de chose, surtout des appareils électriques que l’on n’aurait jamais réutilisé en France. Et même mon vieux canapé-lit I kéa qui était dans un sale état après avoir servi d’espace de jeux/restauration/toilettes aux loulous. On l’a cédé pour pas très cher à une dame charmante qui est revenu le chercher le lendemain avec …. une camionnette de location qui a du lui coûter plus cher que le canap’…
On avait mis la voiture en expo, sans succès, mais finalement, un couple d’amis français était intéressé. On sait qu’on a laissé notre voiture qui nous transporté en toute sécurité sur les routes verglacées entre de bonnes mains. Et pour la fin de notre séjour, Jean-Michel et Cécile nous ont prêté leur monospace, un poil plus vintage.
Inutile de dire qu’Alban était ravi du changement. Cédric a pu nous déposer au départ du bus pour Chicago, moi et les enfants. En effet, après avoir pris le problème dans tous les sens, il s’est avéré que cartons et petits mecs de moins de 4 ans ne font pas très bon ménage. Pour être prêt à temps et pouvoir remplir le container autrement qu’en vrac, nous avons fait 2 équipes: à moi le trajet Madison/Chicago en bus, Chicago/Dublin – Dublin/Paris en avion. A Cédric les cartons et le démontage des meubles.
Bizarrement, pas de photos du voyage (que la personne qui arrive à tenir 2 mioches silencieux – ou presque – pendant 12 h ET à prendre des photos me donne ses trucs!)
Par contre, Cédric a pris en photo l’avancement du chantier (dans tous les sens du terme).
Au jour fixé pour l’arrivée du container (et après un brin de ménage), la maison ressemble à ça:
Heureusement que je n’étais pas là, j’aurais eu un gros pincement au cur et versé ma larmichette en quittant une maison qui nous a vu nous installer à 3 et repartir à 4 et dans laquelle on a été très heureux.
Pour Cédric, pas le temps de s’émouvoir, les déménageurs sont là.
Contrairement à l’aller, le container est chargé juste devant chez nous. Plus personne n’y touche jusqu’à l’arrivée à la porte de notre futur chez nous dans l’Essonne. Du coup, il faut bien tout caler. Les mecs, ils doivent exploser les scores à Tétris!
Par contre, c’est comme en partout, 2 qui bossent, 1 qui regarde supervise.
On avait plutôt bien calibré notre chargement (disons la fourchette haute du chargement, en comptant le fauteuil fétiche de Cédric 😉 ), car les cales sont posées pile à l’endroit prévu.
En attendant de reprendre l’avion pour nous rejoindre, Cédric profite de l’hospitalité des Farrar et rend une dernière visite à DuWayne et Judy. Il a même le droit d’être présenté à un nouvel arrivant.
Je sens que cette image va laisser une impression trompeuse, genre « le Wisconsin, plus de vaches que d’habitants ». Au-delà de ça, pour nous, ça restera un endroit spécial où nous avons vécu une super expérience d’expatriation, rencontrés des personnes fantastiques, profité des premiers pas dans la vie de nos deux fils, découvert beaucoup de chose, y compris sur nous. Avec une moitié d’américain complètement blaireau sur les bras et des invitations en pagaille, on y reviendra sans doute.
Mais Madison nous manque déjà!
PS: il n’y a pas que des vaches à Madison 😉