Joyeux ‘versaire

novembre 19th, 2009

Au début du mois, nous avons eu l’occasion de célébrer un anniversaire et un hémianniversaire, un sixomoissiversaire, les 6 mois de Thomas.

L’anniversaire, c’était le mien!!! Cette année pas d’escapade en amoureux au programme mais un anniversaire en famille. Ca tombe bien car tout le monde le sait, passé 30 ans, on a besoin d’aide pour souffler ses bougies.  Même quand on triche sous le fallacieux prétexte qu’il n’y a pas assez de bougie dans la cuisine en en mettant 3 pour les dizaines et une pour l’unité 🙂  . Alban s’est entraîné depuis le mois de juin dernier et ses dernières tentatives un peu hésitantes. Et il s’est entraîné dur car à peine le gâteau devant lui, les bougies étaient soufflées en moins de deux. D’où son air de satisfaction intense sur la photo et mon four rire car moi aussi j’étais soufflée!

Il me surprendra toujours cet Alban! Joyeux anniversaire moi

J’ai été très gâtée et je vais pouvoir bouquiner en français, habillée pour affronter les rigueurs de l’hiver, en dégustant de bons chocolats et en me servant des barbapapas comme distraction pour Alban et Thomas (et avoir le temps de bouquiner en français,…. la boucle est bouclée). Merci à Jan-Ma et Mireille, à Eloïse, Eric, Maxime et Lucie, à Elodie, à Céline et Germinal et à mes zhoms. Merci aussi à tous ceux qui m’ont envoyé des messages, téléphoné, écrit des cartes, … le jour J ou dans les jours suivants, ça fait évidemment toujours bien plaisir.

Merci!!! Cérébrale, coquette, gourmande et toujours une grande enfant: tout à fait moi!  J’ai eu un super bouquet aussi!

Enfin, les bougies, les cadeaux, ça occupe deux minutes mais ce qui faisait vraiment envie à Alban, c’était le gâteau. Et là, on se dit qu’on a raté quelque chose dans son éducation alimentaire. Car le gâteau c’était ça:

Du sucre, du sucre et encore un peu de sucre (et un peu de gras aussi) 

C’était une démarche quasiment ethnologique de notre part, on voulait comprendre pourquoi les américains mangent (et aiment!) ce genre de gâteau. On a toujours pas de réponses à cette question existentielle sauf celle d’Alban: »C’est bon gâteau bianc ». A quoi ça sert que je me casse à cuisiner avec des produits frais et des recettes dans lesquelles l’ingrédient principal n’est pas le sucre? Là encore, la question reste posée…

C’est bon gâteau “bianc”

On espère que Thomas ne tombera pas dans les mêmes travers et on met les bouchées doubles pour lui faire découvrir les bienfaits des fruits et des légumes. En l’occurence, c’est plutôt lui qui met les bouchées doubles…

Enfournage… … dégustation… … récupération des morceaux coincés (faut pas gâcher!)

Aboule la banane! Tu vas abouler plus vite que ça oui? Faut vraiment tout faire tout seul dans c’te baraque!

Depuis que ces photos ont été prises, il a drôlement amélioré sa technique : il n’a plus besoin de mettre la 2ème main pour guider celle qui enfourne et il attrape des morceaux de nourriture entre le pouce et l’index. Bon, faut pas que le morceau soit trop petit car il y a risque d’écrasement/de propulsion à l’autre bout de la pièce ou sur le bavoir (selon la texture) ou de chute à l’intérieur de la main (imaginez la mine surprise et déconfite du Thomas).

En tout cas, il a brillamment passé le contrôle technique des 6 mois: 68,6cm et 8,4kg. Au vu de ces excellents résultats, on a décidé de le récompenser en lui offrant son permis yupala (et le yupala qui va avec).

Je trotte dans mon trotteur! Flashé en excès de vitesse. Permis et papiers du véhicule SVP! Heu, je suis un peu coincé là. Help!

On pensait que ce véhicule auto-propulsé serait un pas vers l’autonomie. C’est surtout un pas vers la complicité entre frangins, Alban s’étant auto-proclamé moteur et pilote de secours. Vas-y que je te tire dans le couloir, que je t’aide à négocier le virage,…

Entre Alban et Thomas, ça roule! Braque, mais braque j’te dis!

Evidemment, je trouve ça trop mignon (et assez pratique de ne pas avoir à « décoincer » Thomas toutes les 2 minutes) !

Il y a bien eu un épisode pendant lequel j’ai entendu « Thomas dans ta chambre », un bruit de porte qui se ferme et j’ai ensuite vu débouler un Alban qui réclamait un câlin. On a alors du  lancer l’opération « extraction du yupala géant (avec Thomas mort de rire dedans) de la chambre la plus encombrée du monde ». Mais l’opération a été couronnée de succès (ça a juste pris un peu longtemps vu que je n’ai pas les talents de pilote d’Alban) et reste un incident isolé. Globalement, Alban et Thomas, c’est une affaire qui roule!

Coucou! Le voilà!

En même temps, qui pourrait résister à une frimousse et une joie de vivre pareille?

Thomas sur canapé (Miam!) Et en plus, il chante! Le sourire dès le réveil!

Joyeux 6 mois mon chéri!

Joyeux moissiversaire!

On se la joue perso!

novembre 15th, 2009

A force de voir des plaques personnalisées sur les voitures autour de nous, on a craqué et on a commandé la notre. Le plus dur, c’est de choisir si tu veux juste personnaliser l’intitulé (tu peux mettre ton nom ou n’importe quel message), le fond (il y a une plaque avec Bucky the badger, une pour les militaires, une pour les espèces menacées, une pour soutenir l’équipe des Packers,…) ou bien tout le toutim.

Moi je connaissais Mister T Je savais même pas qu’il y avait un mot pour le 150ème anniversaire de quelque chose! On prononce le “u” ou ici (ou alors il s’en passe des belles dans les ambulances) Fan des Packers (et des créneaux à la parisienne?) Bucky qui tire la tronche

Pour le fond, on a décidé de rester fidèle à la plaque classique qui célèbre le Wisconsin comme l’America’s dairyland  (pays laitier de l’Amérique et jeu de mot avec fairyland, le pays féérique). Pour le texte, on est « limité » à 7 lettres (et deux espaces) et par ce qui est déjà en circulation. On a hésité entre NINE CED et NORAIS et on a finalement opté pour:

Avant-après Une fois sur la bête

On s’est dit que ça nous ferait un souvenir de notre séjour ici. Et surtout, c’est super pratique pour retrouver ta caisse (certes, la notre n’est pas d’un modèle courant mais quand on avait une Mégane grise, ça nous aurait été utile pour éviter d’arpenter les parkings de supermarché).

Des fois qu’il y aurait 2 Sedona de la même couleur avec le pare-choc défoncé…

Et puis Alban nous avait scotché il y a 2 mois de ça en nous récitant (en anglais!) les chiffres de notre plaque précédente (coup de bol ou influence bénéfique des programmes éducatifs de PBS, la question reste posée). Il va bientôt savoir écrire son nom grâce à ce petit coup de pouce.

Sinon, à part le pare-choc personnalisé lui aussi 🙂 , on compte en rester là. Pas la peine de nous inscrire à Pimp my ride 😉

Pour s’amuser, on a aussi scanné le document reçu avec nos plaques (ici, on les reçoit par la poste): comment conduire sur un rond-point, notamment s’il a plus de deux voies!

La voie de droite pour tourner à droite et le fil rouge sur le bouton rouge chef

Mis à part le fait que je ne suis pas sûre qu’il y ait un rond-point à plus de deux voies construit dans le Wisconsin, ce document devrait être envoyé à tous les titulaires d’un permis de conduire. Il y a tellement peu de rond-point que les automobilistes font vraiment n’importe quoi. Le plus fréquent sur un carrefour à 4 branches juste à côté de chez nous: les automobilistes souhaitant tourner à gauche ne font que très rarement le tour du rond-point. Ils coupent au plus court et tant pis si la voiture d’en face comptait aller tout droit ou tourner à droite. En pratique, ça se passe sans problème, il n’y a pas beaucoup de trafic et tous les conducteurs étant peu sûrs des règles ils font gaffe. Ici, c’est rond-point droit devant, panique au volant!

Trick or treat?

novembre 10th, 2009

Cette année, Alban étant en âge de comprendre le principe de base (et Cédric et moi n’étant pas partis à New-York 😉 ) , nous étions impatient qu’Halloween arrive. Histoire de ne pas être pris au dépourvu, on a fait un essayage de costume un peu à l’avance. Halloween écolo (voire décroissant) cette année avec recyclage des déguisements. Alban a récupéré un costume de pirate de Maxime qui lui allait comme un gant et on a réussi à faire entrer au chausse pied Thomas le géant dans le costume de citrouille utilisé par Alban pour son 1er Halloween.

Un peu engoncé Thomas, mais la fermeture éclair a l’air de tenir le coup!

On a rappelé/expliqué à Alban le principe de base: on se déguise, on passe de maison en maison en disant Trick or treat, une farce ou un bonbon?  Déguisement et bonbecs à gogo, il a pas mis longtemps à comprendre. On était tellement enthousiaste qu’on a fêté Halloween trois fois!

La première c’était genre grande répétition générale le week-end précédent. Le zoo de Madison organisait toute la journée un trick or treat, des maquillages et des animations avec les animaux. Alban a sauté dans son costume, a répété a haute voix « Trick or treat » et à peine arrivé au zoo, il a couru pour avoir des bonbons. Il était même d’accord pour mettre son foulard sur la tête (ce qui constitue un signe évident de bonne volonté, Alban étant toujours rétif aux casquettes, chapeaux et autres bonnets. La capuche est acceptée depuis peu, youhou!)

A l’abordage des bonbecs!   Tête de mort va!

Les festivités s’étendant sur la journée, je pensais qu’il y aurait du monde mais que ce serait gérable. En fait, au bout de l’allée, on est tombé sur ça: la file d’attente de la mort qui tue. File d’attente dont tu ne vois qu’un tout petit morceau car elle serpente dans les allées sinueuses et en pente. Après 10 minutes à avancer à la vitesse de l’escargot lancé au galop, tu tombes sur un panneau « 45 minutes d’attente à compter de maintenant ». C’est un blague d’Halloween pour faire peur, c’est ça?

Alban prend la mesure de l’ampleur de l’attente  Et se met sagement au bout de la file (il est plus américain que français parfois…) Et là, il reste encore 30 minutes avant le premier bonbec

Alban après avoir hésité s’est sagement mis dans la file d’attente. Le truc, c’est que moi j’imaginais une distribution de bonbon genre un stand ou une personne dans le zoo qui s’en charge et basta. En fait, tout un tas de sponsors ont des stands éparpillés dans le zoo (ça imite toutes les maisons auxquelles tu frappes dans ton quartier) et ils te filent un bonbec avec tout un tas de prospectus et de pub (c’est la philanthropie à l’américaine, je fais une bonne action et ça me rapporte). En France, la même organisation, c’est n’importe quoi en 3 secondes. Ici, il y a une file d’attente joyeuse, patiente et disciplinée (composée essentiellement d’enfants sous le nez desquels on agite des bonbons, je le rappelle). J’étais scotchée!

Pour passer le temps, Alban a décidé de faire une pause casse-croute bien calé dans sa poussette, d’admirer les costumes ainsi que la sculpture sur citrouille (« Cityouille-punkin » en langage Albanesque) et de se faire faire un décalcomanie aux couleurs du zoo. On s’occupe comme on peut!

Quand je pense qu’il y a des idiots qui piétinent pendant que j’avance tout seul Une girafe s’est échapée de son enclos! Elle attaque une citrouille! Pas mal non?

Spéciale dédicace à Céline et Germinal. La prochaine fois, on vous envoie ce modèle là :-) T,A,T Alban épelle mais rarement les bonnes lettres…

La patience paye, on a fini par atteindre les stands distribuant les gourmandises. Alban enchaine sans faute « Trick or treat » et « Thank you ». Il était tellement content avec ce premier bonbon qu’il en serait bien resté là.

Twikowtweet? Thankyyouw!

J’ai UN bonbon, c’est trop bien!

On a persévéré encore quelques stands mais Alban était nettement moins intéressé: il y avait distribution de cailloux (par un parc naturel dans lequel on peut visiter des grottes) et de brosses à dent. On lui avait parlé de bonbons et il se casse les dents (ou il peut aller se brosser au choix).

Conseil de la nénette: tu ne les manges pas! On va s’y employer… Trop la classe la brosse à dent Happy Halloween!

Résultat, on a quitté la file avec un butin de 2 bonbons, une sucette et un bubble gum (préempté par Cédric) pour profiter du zoo. Il y avait des animaux « de sortie ». On a donc admiré des très beaux hiboux (ou des chouettes, désolée je n’y connais rien) et dans un genre différent un cafard (ou une blatte, je ne suis pas plus douée en insectes qu’en oiseaux). Alban l’aurait bien ajouté à son trésor de guerre!

Ne me demandez pas ce qu’on regarde, je n’en ai pas la moindre idée Cédric et Thomas posent comme des pros eux! Hi cockroach!

On était un peu déçu que ce ne soit pas plus festif et on a donc décidé de s’amuser un peu. Cédric et Alban sont allés faire un tour de petit train. Ca dure 2 minutes montre en main mais Alban en a parlé toute la semaine du « petit tyain tchou-tchou ». Et comme il n’y a pas de raison que je ne m’amuse pas aussi, on a fait un tour de carrousel. C’est Alban qui a choisi l’animal sur lequel il est monté et évidemment, il a opté pour le phoque! C’est pas un marin d’eau douce!

All aboard! tchou-tchou! Et si on peut brailler un mot qui ressemble à f..ck devant d’autres enfants, c’est quand même plus drôle…

Une dégustation de bonbon là-dessus et Alban aurait pu attendre un an pour recommencer.

J’ai été sympa, mais là je le vire le foulard!

En fait, on a juste laissé passer une semaine pour le 2ème round. Nicole organisait une petite fête chez elle avec d’autres enfants. C’était super marrant de les voir courir partout dans leurs costumes. Alban s’est bien amusé avec la toute nouvelle cuisinière de Bea et il était surtout ravi de passer du temps avec Bea-cossinelle.

Alban aux fourneaux, les filles regardent Beacossinelle Pas de doudou pour le benjamin de la bande (mais le collier de maman qui fait hochet et anneau de dentition)

Et une fois la petite fête terminée, il était (enfin) temps d’aller frapper aux portes des voisins pour le vrai trick or treat. Nos voisins de derrière, Bill et Cherie, étaient passés le matin pour nous prévenir qu’ils seraient absents (et déposer des cadeaux pour Alban, dont des autocollants sa nouvelle passion, trop fort les voisins!). Mais pour le reste, toutes les lumières de la rue étaient allumées. Et lorsque la lumière est allumée, normalement, c’est le code pour indiquer que les enfants sont bienvenus. Eh bien malgré tout, dans notre rue, personne n’a ouvert! On comprend mieux pourquoi peu d’enfants passent dans notre rue le soir d’Halloween, elle doit être réputée… On a eu plus de chance chez deux voisines un peu plus éloignées que l’on connaît bien et en sélectionnant des maisons bien décorées.

Alban est revenu enchanté avec son petit gobelet plein à ras bord (comme il y a peu de passage, à chaque arrêt, c’était le jackpot!). L’inventaire de ses richesses (un Tootsie roll, un sachet de skittles, une mini barre de chocolat Hersheys, 3 bouchées au chocolat et un mini milkyway en seulement 4 maisons)  lui a pris au moins 10 minutes. Sans oublier les « autocoyants » avec « Bickey ».

Un tootsie roll! Des skittles! Un cadeau d’Halloween sans sucre, je dis bravo!

Par contre, à la place des voisins qui n’ont pas ouvert, je ne dormirai pas tranquille. J’ai l’impression qu’Alban peaufine un plan.

C’est moi ou c’est le portrait de Maxime sur cette photo?

Il a vraiment compris le truc: pas de bonbon, on passe à la farce alors!

A la bouffe!

novembre 5th, 2009

Bien que Thomas n’ait pas encore atteint l’âge officiel de la diversification alimentaire soit 6 mois (selon les préceptes actuellement en vigueur aux Etats-Unis), on avait cru noter depuis quelques temps un intérêt certain pour ce que nous mangions.

J’en prendrais bien une croque du sandwich Alban mange une glace … … et moi rien du tout, c’est trop injuste!

En même temps, quand on voit la trombine d’Alban pendant les repas, c’est sûr que ça donne envie.

La saucisse, c’est mon péché mignon

Bref, nous avons décidé de ne pas faire poireauter (ah, ah) Thomas plus longtemps et de lui faire découvrir les joies des purées de légumes et autres compotes.  Le détail auquel nous n’avions pas pensé, c’est qu’il est assez indépendant. Déjà le bib, il s’en chargeait très bien lui même depuis un bon moment (on est en manches courtes sur la photo, c’est dire si ça date!)

C”est MON biberon!

Du coup, pour les petits pots aussi il y a eu affirmation d’autonomie précoce.

Tu remplis la cuillère et moi j’enfourne

Il y a eu aussi des arbitrages à faire entre le pouce à mordiller/sucoter et la poire. La compote gagne haut la main (il sera toujours temps de reprendre le pouce après le repas, il est petit mais pas idiot).

Le pouce ou la compote? La compote bien sûr!

Pourtant la première cuillerée de poire n’avait pas été un franc succès. Mais un petit intermède ludique avec Papa et il remet le nez dans la gamelle (au sens figuré et au sens propre si on commet l’erreur de lui filer le bol)

Beurk, beurk, beurk! Si je t’attrape, je te mord! Il ne faut pas me mettre un nez, des lunettes ou des cheveux à portée de main, je ne résiste pas à la tentation!

En tout cas, il est autonome et partageur, on a pas de souci à se faire pour nos vieux jours, il aura l’entraînement pour nous nourrir à la cuillère 😉

Je regarde comment il faut faire… … et je reproduis. Aaaah, ouvre bien la bouche papa!

Ca plane pour nous!

novembre 2nd, 2009

En rentrant de notre super séjour dans le Door County, nous nous sommes arrêtés à Oshkosh.

Oshkosh, riante bourgade du Wisconsin

Ce n’était pas pour visiter le château d’eau (pourtant magnifique!) mais pour visiter l’Experimental Aircraft Association Airventure Museum (un musée avec des avions pour faire simple). Ce musée qui a été crée par des passionnés (et qui est surtout animé par des bénévoles à cheveux blanc) a une collection de plus de 150 avions et est principalement connu aux Etats-Unis (voire dans le monde?) pour organiser l’EAA AirVenture. C’est un rassemblement de passionnés d’aviation pendant une semaine avec des invités prestigieux comme l’airbus A380 pour sa première « apparition » dans un meeting aérien aux US, le pilote qui a fait atterrir son avion sur l’Hudson river à New-York, Spaceship one, la NASA, des shows de voltige aérienne… Et comme pas mal de ces passionnés (de 200 à 300.000 personnes tous les ans) se déplacent en avion pour voir des avions, la tour de contrôle de l’aéroport qui jouxte le musée est pendant une semaine « la tour de contrôle la plus occupée du monde ».

L’Aéroport le plus chargé du monde … pendant une semaine au moins

La météo étant vraiment pourrie ce jour là (froid, vent et pluie) on se disait que c’était une bonne idée d’avoir prévu un musée pour rester au chaud. C’était sans compter la visite du Pioneer Airport (l’aéroport des pionniers), plusieurs hangars qui font partie du musée et dans lesquels on trouve des avions anciens. Enfin, maintenant on est comme les locaux, le vent glacé n’arrête pas les Norais! En plus, comme d’hab’ aux USA les musées sont kids friendly. Alban avait à sa disposition un bac à sable XXL et pour balader son auguste derrière le choix entre un wagon (vous traduiriez ça comment vous? Charriot? Carriole?) ou des supers avions miniatures.

Pioneer Airport  En fait la navette était une machine à remonter le temps!

C’est autre chose que le mini bac à sable de la maison! Hue cocotte! Il est tout terrain mon wagon Et là Cédric regrette de ne plus avoir 2 ans ;-)

On avait pas pris la navette seulement pour admirer les avions présentés dans les différents hangars mais surtout parce que c’est comme prendre la machine à remonter le temps. Une fois arrivé, tu n’es plus en 2009 mais en 1929 et voilà dans quoi tu peux envisager de faire un tour.

Travel Air E-4000 de 1929

Un superbe biplan quasiment d’époque. Impossible pour Cédric de résister. Le pilote a fait chauffer la bestiole et en route (façon de parler).

Voici quelques photos du décollage, de l’intérieur de l’avion (le tableau de bord est dépouillé comparé aux avions modernes 😉 ) et du vol.

Cédric version tête brulée Et hop, décollage! Si, ça vole!

Le “siège” passager Le poste de pilotage

Pour la petite histoire, à l’origine, l’avion pouvait emmener 2 passagers à l’avant. Mais le moteur de l’avion a été remplacé par un moteur plus récent et plus lourd et comme nous l’a dit notre guide, 2 américains de corpulence normale ne tiendraient pas sur le « siège » passager. Par contre, Cédric était à l’aise!

Le pilote (lui aussi bénévole passionné) a commencé tranquille par un petit survol des environs (Oshkosh morne plaine) puis il a proposé à Cédric de s’amuser un peu. Résultat quelques virages serrés en toupie. Il a même coupé le moteur et cabré légèrement l’avion pour qu’il perde sa vitesse et décroche. L’avion a alors commencé à piquer du nez en chute libre avant que le pilote ne remette les gaz et redresse l’avion. Commentaire de Cédric « C’est mieux que les montagnes russes ».

Le décollage vu de l’intérieur Oshkosh et le lac Winnebago D’ici, les voiture ont déjà l’air petites

Mayday, mayday! Virage à droite Un virage sec, presque à la verticale!

L’aérodrome avant l’atterrissage Cédric et son pilote Cédric et la bête vus de face

Pendant ce temps là, Thomas roupillait bien emmitouflé dans l’écharpe, je filmais (on me vois vaguement sur la photo prise par Cédric a l’atterrissage) et Alban boudait dans le bac à sable. Il y serait bien allé lui dans l' »ayon ».

Ca tourne! C’est pas juste, c’est toujours les mêmes qui s’amusent!

Vous voulez savoir ce que je filmais? Ca! (plus d’autres trucs tremblés gentiment coupés au montage par Cédric, n’est pas Spielberg qui veut!)

(Vous pouvez voir la vidéo en plein écran en appuyant sur le bouton à droite du volume. Vous pourrez ensuite choisir de voir la vidéo en haute définition en cliquant sur le bouton HD qui deviendra alors rouge)

On a fini par revenir en 2009 pour visiter le reste du musée qui est très bien. La collection d’avion est vraiment belle et il y a pas mal de salles avec des postes interactifs (genre un simulateur de vol).

Ce ne sont pas des maquettes Cette fois-ci Cédric pilote SpaceShipOne

La salle consacrée aux avions militaires était vraiment top et j’ai adoré le plus petit avion du monde (je pense que je ne tiens pas dedans, mais il a été homologué) et un truc typiquement américain: l’avion-voiture. Les ailes se replient et se déplient à volonté et là encore, l’avion a vraiment été homologué mais (curieusement 🙂 ), ce fut un échec commercial…

Il est où l’avion de Tom Cruise dans Top Gun? L’avion de poche Pas facile de faire un créneau avec ce truc!

La chose qui m’a surpris quand même (et agacé, soyons honnête) c’est que si l’on parle beaucoup des débuts de l’aviation aux Etats-Unis, des aviateurs américains comme Lindbergh, pas un mot sur les français (ou autres nationalités) ayant participé à la conquête des airs. Un peu gonflant à la longue cet « américanocentrisme »…

Mais bon, c’était quand même très intéressant et surtout, ça nous a permis d’admirer les deux plus beaux avions du monde!

Je décolle! Thomas the flying baby

Pouce!

octobre 29th, 2009

Cédric ayant pris quelques vacances, nous sommes allés visiter le « pouce » du Wisconsin, la péninsule orientale sur le lac Michigan. Au nord de cette péninsule on trouve le Door County, qui est une destination très prisée des habitants du Wisconsin, voire même de l’Illinois. Nous avons donc décidé de faire comme les locaux et d’aller admirer les couleurs de l’automne dans ce coin « pas trop éloigné de Madison ». Pas trop éloigné à l’échelle américaine, on est d’accord…

En voiture pour le road trip!

Un petit en-cas pour la route, on ne sait jamais!

Premier arrêt après un peu moins de 2h de route: Fond du Lac (en français dans le texte). Ce n’est pas le fond du lac Michigan, mais du lac Winnebago un des nombreux lac du Wisconsin. On a trouvé par hasard en cherchant un endroit pour pique-niquer le paradis d’Alban: une aire de jeu avec des tas de toboggans, de balançoires et même un genre de pelleteuse. Il aurait bien arrêté le périple là!

“Fonedoulak” prononcé à l’américaine Le paradis sur terre pour Alban Quand même plus la classe qu’une pelle et un seau!

En plus de l’autre côté du parc, on avait une vue plutôt sympa…

Après Lancelot du Lac, Alban du Lac Lac Winnebago On pourrait me remettre au chaud SVP?

Mais ça caillait un peu, Thomas était engoncé dans son anorak tout neuf et les guêpes n’avaient pas l’air décidées à nous laisser déguster notre pique-nique tranquille donc nous sommes repartis vers Green Bay. Green Bay, ville industrielle sur le lac Michigan, aucun intérêt sauf … le stade des Packers, l’équipe de football américain du Wisconsin, Lambeau Field.

Lambeau Field Ca claque non?

Que l’on apprécie ou pas le sport, le stade vaut le détour. Il est évidemment aux dimensions américaines et il existe depuis 40 ans, ce qui pour les américains qui construisent, utilisent, détruisent et recommencent, relève du monument historique.
Voilà ce qu’en dit (entre autre) Wikipédia: Les Cheeseheads (tête de fromage), le surnom des fans de l’équipe qui arborent des chapeaux en forme de morceau de fromage dont la production est la fierté locale, sont si nombreux que tous les matchs à domicile des Packers se jouent à guichet fermé depuis 1960, et il faut attendre plus de 100 ans pour espérer avoir une place d’abonnés sur la liste d’attente de près de 80 000 noms (le stade contient 70.000 spectateurs environ). Cet engouement est probablement lié au fait que les Packers soit une équipe qui appartient aux fans mêmes. Sur ses quarante années d’existence, le Lambeau Field a été le théâtre de beaucoup de faits historiques dont le premier NFL  Championship Game à Green Bay en 1961 et le Ice Bowl en décembre 1967, quand la température était de moins vingt cinq degrés Celsius (soit moins quarante-quatre degrés Celsius avec le refroidissement éolien), depuis il est surnommé The Frozen Tundra.

C’est impressionnant en tout cas, placardé de pub pour la bière Miller (pas de loi Evin ici, c’est sûr!) et on est repartis avec des souvenirs offerts par la gentille dame de l’accueil.

Thomas est déjà fan!  Go Pack, go!  On se sent tout petit!

Une fois à Green Bay, il ne nous restait que quelques miles pour arriver à notre motel le Sunset beach. Bon, moi j’étais super contente d’aller dans un motel, je trouvais que ça faisait super américain (ouais, je sais, c’est tout pareil qu’un hôtel, mais pour moi, ça sonne exotique). Par contre, on l’avait réservé un peu au pif. Cédric avait négocié les prix et finalement, on se demandait si le fait que le gérant ait accepté de baisser le prix de la chambre n’était pas mauvais signe.

En parlant de signe, l’enseigne était moyennement avenante.

Sunset beach, comme le soap opéra pourri diffusé sur TF1 :-)

Heureusement, seule l’enseigne était nase. Pour le reste, youhou!

On nous avait promis une vue sur le lac,… … y’a pas eu tromperie sur la marchandise! Et hop, accès direct à la plage! Vu la profondeur du lac, je tenterai pas le plongeon… Je suis dans un motel, je m’en remet pas!

On nous avait promis une vue sur le lac, on s’est pas fichu de nous! Et si le motel s’appelle Sunset beach (la plage du soleil couchant), on comprend pourquoi!

Coucher de soleil… … sur le lac Michigan

On avait à peine eu le temps de décharger le bastringue qui était dans la voiture (valises, lit parapluie,… c’est bien connu qu’avec des enfants tu voyages léger 😉 ), qu’Alban n’avait qu’une idée en tête: arpenter la plage. Vu que la météo devait changer le lendemain, on ne s’est pas fait prier!

Sur la plage abandonnée, … … coquillages et … … et encore des coquillages, désolée pour les crustacés!

On a oublié en 2 minutes qu’on était au bord d’un lac, on se serait cru au bord de la mer!

Même sur une plage, un tas de sable, c’est irresistible! Albanou fait la grimace

Alban a trouvé une souche pour lui servir de tremplin de saut. Il m’a demande de l’imiter, mais Thomas n’avait pas l’air très rassuré…

Concentration! Atterrissage! Maman, je la sens pas ta cascade!

Après cette journée bien remplie (et qu’on a fini en allant au diner du coin – hamburger, steacks, ribs, tarte aux pommes, à la cerise ou au potiron fait maison- plus couleur locale tu meurs), les loulous ne se sont pas fait prier pour aller se coucher. Alban voulait absolument partager son lit avec Thomas. On a fait quelques photos avant de mettre Thomas dans son lit parapluie.

Même les Bisounours ont visité le Wisconsin Bonne nuit les petits!

On appréhendait un peu la cohabitation à 4 dans la chambre, mais hormis un fou-rire à l’écoute du résumé de la journée par Alban juste avant de s’endormir (vacances, toboggan, vacances, escalier, Thomas, Papa, Maman, Alban, cailloux dans l’eau, vacances,…  surnageant au milieu d’un galimatias incompréhensible), tout s’est passé sans problème. Thomas s’est réveillé sur le coup des 6h, je l’ai allaité, recouché dans son lit où il s’est mis à vocaliser, Alban lui répondait (autre fou-rire étouffé sous les couvertures) et ils se sont rendormis mutuellement. Véritable réveil vers 9h, nos enfants sont les plus adorables du monde! Ils ont déjà compris que la clé de vacances réussies, c’est la grasse mat’!

Sitôt levé et habillé (encore un peu il y allait en pyjama), Alban est allé pourrir ses fringues sur la plage. La météo était franchement moins sympa mais comme nous l’ont montré les panneaux « attention aux moto-neiges » sur la toute un peu plus tard, ça aurait pu être pire!

Si c’est comme en Bretagne, il fera beau plusieurs fois dans la journée! Pour le moment, ça caille, le nez et les joues sont rouges Atention, troupeau de moto-neiges en liberté dans les parages

Avec tout ça, on avait pas encore attaqué notre visite du Door County. Une petite carte pour vous situer le lieu des réjouissances:

Qui a vu un pouce?

Perso, le coup du Wisconsin qui ressemble à une main et de la péninsule qui ressemble à un pouce, je trouve ça capillotracté mais là n’est pas la question. Le Door County contrairement au reste du Wisconsin compte moins de vaches que d’habitants. A la place, il  y a des pommiers et des cerisiers. Toute cette partie du Wisconsin a été explorée/ »découverte » par un français Jean Nicolet qui a laissé son nom à pas mal de choses (une crique, une ville, de l’eau minérale,…) et au 19ème siècle beaucoup de Wallons se sont installés. On a donc rencontré des panneaux « familiers » avec les noms de Brussels ou de Namur. Le nom Door County est d’ailleurs une traduction du nom français donné au détroit entre l’extrémité de la péninsule et une île. Ce passage étant très dangereux, il a été appelé Porte du passage des morts ou Porte des morts. Ca a été abrégé en ne gardant que la Porte (door), c’est un peu moins sinistre. Et la dernière particularité du Door County c’est que c’est l’un des countys qui compte le plus grand nombre de kilomètres de rivage. Et ça, ça vaut le détour!

Un des nombreux vergers du Door County Il y a quand même un peu de maïs, on est dans le Wisconsin! Et Liège pour déguster une gauffre, c’est possible?

Pour commencer, nous nous sommes arrêtés à Sturgeon Bay qui est une petite ville assez mignonne.

Il ne manquait qu’un rayon de soleil Et voilà, y a qu’à demander! Alban met à profit toutes les occasions pour escalader

Les boutiques étaient déjà décorées pour Halloween (avec plus ou moins de bon goût…)

Ici les chrysanthèmes ne sont pas réservés aux cimetierres, cela dit, ça aurait été raccord avec le thème de la déco Modèle nu

Au rayon boutique, nous sommes aussi entrés dans une librairie très sympa (tous les rayons étaient décorés avec des animaux en peluche, Alban était ravi) dans lequel on a trouvé la quintessence du livre de recettes américain « Kill it and grill » (abattez-le et grillez-le).

Cette couverture est la preuve que les américains sont capables de 2nd degré non?

Ensuite, on a vadrouillé d’Egg Harbor vers Ephraïm et Sister Bay. On s’est laissé tenter par des chemins de traverse qui menaient parfois à des petits coins de paradis et parfois à des impasses. Les arbres commençaient à changer de couleur mais il manquait le petit rayon de soleil pour que ce soit vraiment magnifique.

Même la route est sympa! White cliff fen Littoral au nord d’Egg harbor Une crique sans nom, que le grand cric me croque Le minigolf du capitaine crochet et de Jack Sparrow On ira pas plus loin que le bout de la route!

On a remarqué que les Suédois avaient aussi laissé des descendants. Une des attractions du village d’Ephraïm est d’ailleurs un restaurant suédois, la Swedish House of Pancakes, connu d’une part pour la qualité de ses pancakes (un plat typiquement suédois sans doute) mais surtout pour son toit en gazon entretenu par … des chèvres.

Fiers d’être suédois! Mieux vaut une chèvre sur le toit … … qu’une arraignée au plafond.

Une fois dépassés tous ces villages très mignons mais quand même assez touristiques, on s’est retrouvé presque au bout de la péninsule avec une vue plutôt sympa.

C’est pas mal de prendre un peu de hauteur C’est décidé, si on revient, on fera le tour de la péninsule en bateau!

Sur la route menant à l’extrémité de la péninsule et au départ du ferry pour Washington Island, on est tombé sur un panneau bizarre annonçant que la route tournicotait et qu’il fallait ralentir.

Tournicoti-tournicota! 

On ne s’attendait pas à ce genre de virages…

Faut pas gâcher le goudron!

Comme la route se termine en cul-de-sac une centaine de mètres plus loin on s’est demandé si le but était de faire ralentir les automobilistes ou juste d’utiliser tout le goudron alloué à la construction de la route. La question reste posée…

Juste en face du départ du ferry, nous avons enfin pu admirer l’un des phares qui sont aussi une des attractions du Door County.

Un ferry-boîte! Enfin un phare! Clairement, on a pas vu les plus beaux…

On a fait une petite ballade en forêt pour se dégourdir les jambes et on a constaté que l’explication sur l’origine du nom du Door County était fondée (bien que porte soit transformée en port).

Alban fait du boudin, on l’a forcé à mettre ses bottes L’asresse parfaite pour la famille Adams

Il nous restait à découvrir le littoral oriental de la péninsule, celui donnant sur la partie la plus large du lac Michigan et personnellement, c’est ce que j’ai préféré.

Crique près de Cana Island Cana Island Lighthouse Spike Horn Bay Rassemblement de mouettes

On a vraiment beaucoup apprécié notre séjour: c’était dépaysant et très relaxant (le bruit des vagues sûrement). Mention spéciale à Alban et Thomas qui malgré les kilomètres parcourus en voiture sont restés de bonne humeur (ou au moins silencieux 😉 ).

Alban la star est là incognito Zzzzzzzzzzzzzz!

Je laisse d’ailleurs le mot de la fin à Alban:

Vive le Door County!

Et paf l’oiseau!

octobre 21st, 2009

Certains matins, tu te fais tirer du lit hyper tôt (genre vers 8h30!) tu te réveilles tranquillement et de bonne humeur, il fait beau dehors, tu t’apprêtes à prendre le petit déjeuner et là …. Paf l’oiseau dans la baie vitrée du salon.

Tu le vois à moitié assommé par terre alors n’écoutant que ton courage, tu vas le secourir. Comme tu n’es pas réveillé (tu n’as pas avalé ton café, il faut comprendre), tu manques d’écraser un copain qui apparemment suivait l’oiseau suicidaire numéro 1 (on le voit décoller à la 28ème seconde de la vidéo)  et n’a pas eu le temps de sortir les aérofreins.

La suite en vidéo

Avertissement: cette vidéo contient des images insoutenables pour le bon goût: on est coiffés comme des dessous de bras, en pyjama (et j’assume, je porte des chaussettes pour dormir et des chaussons Croc’s dont l’esthétique est décriée par certains. J’ai adopté les priorités américaines: le confort avant l’élégance: bouhou!).

En plus de la vidéo, quelques photos une fois l’oiseau « réchopillé » (remis sur pied) comme on dit par chez moi par les « cayesses » (caresses) et encouragements d’Alban. On l’a mis par terre, à l’abri des plantes pour lui laisser le temps de récupérer complétement sans être une proie trop facile pour les corneilles, corbeaux, faucons et autres prédateurs du coin.

Regardez, mais si regardez attentivement … … sous les plantes, il y a un oiseau! J’ai pas de séquelles!

Au début, on voulait le mettre dans une suspension pour éviter les prédateurs terrestres (rares en pleine journée il faut bien l’admettre) mais j’ai eu cette phrase prouvant si besoin est qu’avant mon petit déjeuner mon cerveau ne fonctionne pas vraiment (comment ça après le petit-déj. non plus 😉 ): « Non, mais si ça se trouve, c’est un bébé, il ne sait pas voler ». Il s’était sûrement pris la vitre en nageant…

En tout cas, Cédric est ressorti 10/15 minutes après et a vu l’oiseau s’envoler donc mission sauvetage accomplie! Sachant que ce n’est pas la première fois que ça arrive (n’est-ce pas Jean-Paul?), il va falloir trouver un truc à coller sur nos vitres pour arrêter le massacre. Je vais commencer par ressortir les décos d’Halloween de l’année dernière, ensuite on avisera…

Jack, my name is jack…

octobre 17th, 2009

 … Kojak!

Thomas à la naissance, il était du genre chevelu…

Le poil dru, l’oeil vif (je parle de Cédric là ;-) )

Et jusqu’à il y a peu, il arborait fièrement une crête de cheveux assez longs et pas faciles à discipliner.

Le coiffage, c’est l’enfer… J’ai une crête comme les punks! No future! Ca me tiendra chaud cet hiver!

A l’approche de l’hiver, il va falloir envisager sérieusement le port du bonnet double épaisseur (et la friction au Petrolane vert), il est tout déplumé!

Comme un oeuf!

Enfin, ce n’est pas ça qui attaque sa bonne humeur permanente!

On va pas couper le cheveux en quatre dans le sens de la longueur non plus!

C’est tout pour aujourd’hui (si, des fois je blogue court, surtout avec une crève gentiment refilée par Alban) mais le prochain article « Et paf l’oiseau! » avec une vidéo de la famille Norais comme vous ne l’avez probablement jamais vue arrive bientôt. A bientôt donc!

Management à l’américaine

octobre 10th, 2009

Avertissement: cet article est à lire au 2ème, voire 3ème degré (en vrai Cédric aime passer du temps au labo, mais encore plus avec sa famille. Il vient même de prendre sa première semaine de vacances depuis Noël dernier 🙂 ).

Cédric n’est pas du genre à se plaindre et il a peur des risques de représailles mais trop, c’est trop, il faut que je vous en dise plus sur la façon terrible dont les chercheurs sont traités aux Etats-Unis.

Petit rappel de la situation: le chercheur, notamment le scientifique et surtout le Cédric est passionné par ce qu’il fait. En conséquence, passer des heures et des heures au labo à travailler d’arrache-pied sur 4 manips à la fois et ne pas prendre beaucoup de vacances n’est jamais un problème. Et puis quand on fait de la biologie, on travaille avec le vivant qui fait bien ce qu’il veut et qu’on ne peut pas toujours mettre en pause le vendredi soir. Bref, un pays qui rigole quand on leur parle des 35h par semaine, qui octroie parcimonieusement les jours de congés aux employés et dans lequel les mots RTT n’ont même pas de traduction aurait du être un paradis. Erreur, grave erreur!

Cédric a eu la malchance de tomber dans un labo avec un chef sympa. Il a par exemple organisé (enfin demandé à quelqu’un de l’équipe d’organiser, il ne faut pas exagérer non plus, un chef reste un chef 😉 ) une sortie en canoë sur la Wisconsin river. Toute une journée (de semaine!) à ne rien faire d’autre que s’amuser: l’horreur! Comme vous allez le voir sur les photos, toute l’équipe joue bien le jeu et fait semblant de passer un bon moment.

Tout le monde reste groupir! C’est pas gai (ok, je sors!) Un peu plus d’enthousiasme Cédric, Mike est juste derrière toi!

Heureusement, il a plu toute la journée et il n’y avait pas d’endroit pour s’abriter pour pique-niquer. Et il y a eu moults échouages sur des bancs de sable (surtout dans le canoë de Cédric dans lequel la répartition du poids était, disons poliment, inhomogène…)

I’m eating in the rain! Echoué! Coulé!

C’était la première alerte. Cédric aurait du se méfier et surveiller les signes avant coureurs.

Oiseau de mauvais augure.

Mais il est tombé dans un piège. Mike (son chef) lui a dit: « On part en congrès dans le Colorado ». A priori, que du bonheur: un congrès on y rencontre d’autres intoxiqués du boulot (la plupart des congrès scientifiques commencent le dimanche…). Et puis le Colorado, c’est pas Hawaï.

Au début, pas de souci, atterrissage à Denver, la Mile-High City car son altitude officielle exacte est d’un mile (1 609 m ou 5280pieds/feets) au-dessus du niveau de la mer.

Denver, Denver 2 minutes d’arrêt! Denver buildings et montagne

Puis début du périple pour atteindre le lieu de la conférence, Snowmass, ville située dans les montagnes Rocheuses. D’ailleurs, ça grimpe sec pour y arriver!

Altitude de départ: 1626m  Entrée du tunnel peu de temps après: 3.350m

Les panneaux « Plus de freins, ne sortez pas, restez sur la I-70 » ont fait rire Cédric qui a aussi apprécié les aménagements routiers pour les camions en perdition.

Plus de freins? Dommage!  Piste de décollage pour camion

L’équivalent de la DDE locale a décidément le sens de l’humour car sur des tronçons de route larges comme un chemin muletier, on trouve des panneaux « Ne pas dépasser ». Et cerise sur le gâteau, il y avait aussi la sortie pour la ville qui n’a pas de nom, « No name » en américain dans le texte.

Ne pas dépasser On s’en serait douté non? Mon nom est personne

C’est là qu’il a commencé à se rendre compte qu’il y avait anguille sous roche: un fois quittée la plaine de Denver, et malgré l’exploitation minière qui défigure la montagne, les paysage devenaient assez beaux.

Les montagnes Rocheuses La montagne de cuivre et la ville de plomb: accueillant non? La montangne a une sale mine

Pause déjeuner dans le far west profond, à Leadville (la ville du plomb: exploitation minière intensive ou cow-boys à la gâchette facile?) histoire d’endormir ses soupçons.

Le saloon légendaire de Leadville Les Etats-Unis, un pays fier de sa modernité ;-) Et de ses armes à feu…

Mais une fois le repas avalé, ce n’était plus anguille sous le rocher, c’était baleine sous le gravier qu’il y avait! La montagne était tout simplement magnifique alors que normalement, un déplacement professionnel, ça doit être dans un endroit moche, pour ne pas se laisser distraire. Quelques photos de l’Independance Pass (Le col de l’Indépendance) qui est la ligne de partage des eaux des USA. A l’ouest, les rivières se jettent dans le Pacifique, à l’est, dans l’Atlantique ou le Golfe du Mexique. Altitude 12095 pieds soit 3686m.

Independance pass Fais pas chaud on dirait… Il reste même un peu de neige!

Il restait un dernier espoir à Cédric, que Snowmass ne soit pas aussi sympa que les paysages qui l’entourent. Espoir entretenu par la présence d’un aéroport blindé de jets privés à quelques kilomètres à peine de l’arrivée à destination.

A un jet de pierre de Snowmass

C’était un peu incongru (et moche) tous ces avions au milieu des montagnes Rocheuses et des enclos avec des mustangs (les chevaux, pas les voitures) qui gambadent.

Allze hop, rodéo!

L’explication de la présence de ces jets privés est que Snowmass est très proche de la ville d’Aspen qui est l’équivalent américain de Megève ou de Gstaad, une station de ski très, très huppée.  Voilà à quoi ressemblent les rues d’Aspen (je vous laisse admirer les enseignes de luxes, les rues super bien aménagées et fleuries et la présence de canards en plastoc jaune en rapport avec une action caritative comme seuls les américains savent en organiser).

Ceci n’est pas un photomontage Plus sympa qu’une jardinière non? Il y a une course de canard dans le “caniveau”

Sotheby’s vend des canards en plastique maintenant? Et Cédric qui n’en a même pas profité pour faire du shopping!

Snowmass en comparaison, c’est pouilleux, mais ça reste plutôt pas mal.

Snowmass depuis la chambre d’hôtel de Cédric Les pistes de ski Faudra revenir en hiver, tout était fermé

Cédric a même eu l’occasion de baver sur quelques bolides garés juste en bas de son hôtel. Leur voiture de location faisait vraiment pâle figure, c’est sûr…

De g. à d. Ferrari 430 Scuderia et Lamborghini Gallardo Alfa Roméeo 8C et Mazeratti Granturismo Mazda 5! Et le prix de l’essence est pour un gallon (3,8l)….

Cédric s’est rendu à l’évidence, ça allait être très très dur de résister et de ne passer son temps qu’à bosser et discuter de science avec ses collègues. Foutu pour foutu, il s’est donc résolu à y aller à fond. Il a commencé par explorer un peu les environs du centre de conférence pendant les pauses (si, il y a des pauses pendant les congrès, c’est une honte non? Non, car en contrepartie, les conférences se terminent à 22h)

La montagne est tellement jolie… Tiens voilà Heidi! Ah non, c’est Marielle! Snowmass et la vallée à la nuit tombante

On voit qu’on est quand même haut … … il reste de quoi faire des boules de neige

Au détour d’un chemin, Marielle, une collègue de Cédric est tombé sur ça (photos prises sans zoom…)

Un indice Mais oui, c’est un … (je ne vaux pas mettre la honte à ma famille de chasseur, vous complétez vous mêmes

Et un soir certains conférenciers sont rentrés à toute vitesse dans le centre en disant qu’ils avaient vu un ours passer entre les bâtiments. Apparemment, ça arrive fréquemment car il y a partout des instructions sur « comment se comporter si vous croisez un ours ». Au cas (très probable, je sais) où vous croiseriez un ours, je vous refile le tuyau: regardez-le dans les yeux, ne lui tournez pas le dos pour vous enfuir, grandissez-vous en levant les bras et s’il vous attaque, ripostez (fight back). N’étant pourvue ni de griffes ni de crocs, je le sens moyen la riposte non?

Bref, après avoir exploré les environs, Cédric s’est laissé tenter par une des activités proposées pour l’après-midi libre (encore une fois, ne vous affolez pas, il y avait des conférences le soir 😉 ) et il a descendu un bout de la Colorado river en raft. Pour ceux qui ne connaissent pas le principe, tu embarques à 6 clampins dans un bateau pneumatique avec un pilote, tu pagaies et au premier rapide venu, le bateau se tord dans tous les sens et tu en prends plein la tronche pour pas un rond. Un peu comme ça….

on prend de l’élan allez, c’est mou, on accélère! et splash

première vague! Pas le temps de bailler aux corneilles On reste concentrés …

… pour la deuxième vague Et re-splash! Et Cédric en redemande! 

Détail amusant, en dehors d’une collègue bulgare de Cédric (elle porte un chapeau blanc), toutes les filles du bateau étaient françaises. Et pour ce qui est de la température de l’eau, c’était bien frais selon Cédric mais leur pilote leur a proposé de passer un rapide dans l’eau et la baignade était revigorante, dans tous les sens du terme… On ne rigole pas de la qualité des photos suivantes qui ont l’air de dater d’avant ma naissance, elles ont juste été prises avec un jetable waterproof et scannées.

Les scientifiques marins d’eau douce en goguette Cédric heureux comme un poisson dans l’eau La Colorado river

Pour finir en apothéose, Cédric et ses collègues sont allés faire une randonnée au pied de Maroon Bells, une des montagnes les plus photographiées des Etats-Unis (et franchement, on ne se demande pas pourquoi).

Maroon Bells 1 Maroon Lake Cox lab at Maroon Bells

Au programme, marche entre les Aspen (la variété locale de bouleau), trempage des pieds dans le lac (bien glacé pour le coup) et découverte de la faune locale: marmottes, chipmunk (XXL par rapport à ceux du Wisconsin) et autres rongeurs inconnus.

Le fait que les bouleaux s’appellent Aspens, c’était déjà un mauvais signe Céd! Bien fraiche la flotte! Une Marmotte (mais pas de chocolat Milka, déception!)

Un chipmunk taille XXL… … et pas farouche! Tekitoi?

Après un début de rando tranquille, Cédric et Marielle ont lâché le reste du groupe pour monter un peu plus haut. Ils se sont fait 200m de dénivelé en 30min alors qu’ils en avaient fait autant en 2h. Pour une fois que la fonction altimètre de la montre sert!

A ta place … … j’aurais craché mes poumons!

Mais ça vaut le coup d’oeil, je suis bien d’accord!  Maroon Bells 3 Maroon Bells 2

Ca aurait été dommage de rester enfermé dans le centre de conférence non? Mais j’oubliais, Cédric a bossé quand même!

Il paraît que les sorties au bar après les confs, c’est encore du boulot…

Oups, mauvaise photo (quoiqu’il paraît que les sorties au bar après les confs, c’est encore du boulot…)! C’est celle-là la bonne 🙂

Cédric et son poster

Titre du poster: DdrB an alternative SSB protein induced by ionizing radiation in the bacterium Deinococcus radiodurans. Je vais peut-être arrêter de faire la maligne là? 😉

Pour Papi Bernard

octobre 4th, 2009

En hommage à mon Papi qui nous a quitté hier

 Papi Bernard 1   Papi, Mamie et Alban   Papi piégeur

« Tiens, v’là la jeunesse ! »

C’est comme ça que tu nous accueillais le plus souvent sur le pas de la porte avec un grand sourire. Comment ne pas penser à toi sans me rappeler ces expressions imagées que je n’entendais que dans ta bouche et que je guettais au fil des conversations comme autant de petits signes de connivence. Ma préférée reste « il vaut mieux voir vos talons que vos pointes » que tu ne manquais jamais de nous sortir en rigolant lorsque nous engloutissions les bons petits plats de Mamie.

Avant que tu prennes ta retraite, la ferme prenait tout ton temps et j’étais drôlement contente quand arrivait le moment de la moisson. Nous allions te porter le goûter avec Mamie et j’avais l’occasion de te voir conduire la moissonneuse ou le tracteur qui m’impressionnaient et me plaisaient tout à la fois. C’est grâce à toi que moi, « la fille de la ville », j’ai appris naturellement le rythme des saisons, la patience et le travail  nécessaires pour espérer que la nature soit généreuse.

Après la moisson venait la période de la chasse, sans doute ton moment préféré de l’année. C’est un plaisir auquel tu n’as jamais renoncé. Tu étais « enrag頻 comme disait Mamie. Les chevreuils du petit bois vont te regretter cet hiver…

Une fois rentrés de la chasse, les parties de cartes pouvaient commencer. Tarot, « coinche » et bien sûr bridge, même de la pièce d’à côté on pouvait t’entendre t’exclamer sur un beau point ou lâcher un juron retentissant en cas d’erreur stratégique.

Pourtant, tu étais d’un naturel plutôt calme. Lorsque tu nous emmenais en plaine pour nous apprendre à conduire, tu ponctuais nos erreurs d’un « Nous calons » tranquille. Ce mélange d’attention à nos progrès et de patience face à nos tâtonnements  nous faisait attendre la prochaine leçon de pilotage de la camionnette avec impatience.

Ce calme habituel rendait ton rire très précieux. Combien de fois pendant les vacances à St Erme nous sommes nous glissées dans votre lit le matin pour que tu finisses par faire semblant de tomber du lit en grommelant que tu allais chercher les croissants ? Combien de fois t’avons-nous demandé de nous chanter un de tes airs d’opérette ou une de tes chansons de jeunesse préférés pour avoir le plaisir des quelques pas de danse qui les accompagnaient immanquablement?

Et ce qui me faisait me sentir aussi proche de toi, c’était ton amour des livres et des revues historiques que tu dévorais. Quand j’étais en terminale et que je te parlais du programme d’histoire du bac, tu avais toujours une anecdote qui me faisait regretter de ne pas t’avoir comme prof. Tu avais aussi ce don de pouvoir lire tout en suivant l’émission de télé que nous regardions. Je te voyais tourner les pages de ton livre tout en riant aux blagues de Louis de Funès et Bourvil : un tour de force dont je suis bien incapable.

Je suis heureuse de tous ces merveilleux souvenirs avec toi mais je regrette tout le temps que nous ne passerons plus ensemble. Je t’aime mon Papi, tu me manques.

 Papi Bernard et Ninie