Archive for juillet, 2008

Midwest Express

vendredi, juillet 18th, 2008

Deux courageux se sont aventurés jusque chez nous (alors que la neige n’avait pas fini de fondre!): Elodie et Guillaume, on les applaudit bien fort!

Malgré une valise restée à Chicago (récupérée le lendemain à l’aéroport après un cafouillage de la compagnie aérienne qui devait nous la déposer à la maison) tout s’annonçait bien: soleil, ciel bleu, températures printanières. De quoi profiter de Madison et de la région qui offre pas mal de chose à voir en extérieur. A peine sortis de l’avion, on les a emmenés dans le centre ville et au bord du lac Monona pour leur montrer que si, si, il fait chaud à Madison et même que la glace du lac fond.

Il fait beau à Madison, des fois…La preuve qu’il fait beau la glace fond.

Malheureusement, ça n’a pas duré et dès le lendemain, le temps a tourné au gris/pluvieux/froid avec en point d’orgue une petite averse de neige le jeudi. Qu’à cela ne tienne, on est passé au plan B « Tout le monde aux abris ».

Dans le désordre, nous avons donc visité:

Olbrich Garden

Après un petit tour dehors pour admirer le lac qui fond, les crocus qui affrontaient courageusement les rafales de vents et le crachin breton et une pagode offerte par le gouvernement Thaïlandais, on s’est réfugiés dans la serre tropicale.

Beau temps pour un mois de Novembre, non? Au détour d’un chemin, hop, une pagode! Lac Monona et Capitole

Qu’est ce que je vois par là? Des poissons! On va se dégourdir un peu les pattes.

Le Capitole

On y était déjà allé avec Cédric pour voir le sapin de Noël géant offert par les indiens. Cette fois ci, on a opté pour la visite guidée. On était un peu en retard mais les personnes de l’accueil nous on gentiment conduit au groupe qui avait commencé la visite et on a pris le train en route. C’était très intéressant car les explications portaient à la fois sur l’architecture mais aussi sur la destination des salles que nous visitions. J’ai un peu mieux cerné le rôle de la Chambre des Représentants et du Sénat au niveau de l’Etat du Wisconsin. Le guide était très bien, nous avons eu le droit à plein de petites anecdotes sur les tableaux, sur les sculptures, sur des petits évènements qui se sont produits dans le bâtiment.

La coupoleVue de l’intérieur du bâtimentLe blaireau porte-bonheur quand on lui touche le nez!

Une quasi-constante: beaucoup de statues ou de représentations de blaireau (les habitants du Wisconsin sont très fiers de leur emblême) et dans chaque pièce les plus belles pierres venaient de partout sauf des Etats-Unis (France, Italie, Algérie, Allemagne…) Etonnant qu’un pays comme les Etats-Unis n’ait pas une carrière de marbre. Ou alors, c’est pour frimer. Déjà qu’on a eu le droit au fait que le Capitole de Madison est le plus grand Capitole d’Etat des Etats-Unis. Seul celui de Washington est plus grand, mais il est pour tout le pays. Le Capitole de Madison est aussi le seul avec une coupole en granit. Bienvenu dans le pays où chaque ville, voire même village, a le plus grand ceci, le plus petit cela, le seul machin chose des Etats-Unis (ce qui est dans le reste du monde ne les intéresse pas beaucoup).

Le Zoo

C’est pas le zoo de Vincennes, mais c’est sympa quand même. Il y a plusieurs bâtiments où on peut voir des tortues, des serpents, des poissons, des oiseaux,… et entre deux bâtiments, retour aux animaux adaptés au froid:

Ambiance tropicale!Bande de pingouins.Nounours blanc n°1

Nounours blanc n°2Petit ours brunL’Alpaga des hauts plateaux

Plan B comme bowling

Un soir, on a rejoint une copine française et sa maman pour une partie de bowling. Elodie et moi ne faisions pas trop les malignes car on a quand même une grosse réputation de perdantes à ce jeu. Pour ne parler que de mon propre cas, la dernière fois que j’ai joué, c’était à un congrès de Cédric en Slovénie. La plupart des participants n’avaient jamais touché une boule de bowling ou vu une quille de leur vie (certains venaient même de pays comme l’Iran où le bowling ne doit même pas exister) et alors qu’on était une cinquantaine, j’ai remporté le prix de la plus nulle. Finalement, Cédric a gagné (comme d’hab) et Elodie et moi, on ne s’en est pas mal tiré (on a même mené tout le début de la partie!!!) et surtout, on s’est tous bien amusés, ce qui était l’objectif principal. Alban était un peu grognon au début mais entre l’heure tardive et le bruit, on peut le comprendre. Et puis finalement, curieux comme à son habitude, il a fini par aller jusqu’au bord de la piste pour voir ce qu’on fabriquait et ça l’a plutôt fait rire de nous voir gesticuler et voiciférer (l’encouragement vocal de la boule de bowling est une technique très employée apparemment).

Trop de style! Alban en approche de la piste! Les scores de la partie

A la rencontre des Amish

J’ai hésité entre rencontre et poursuite parce que sur le papier (ou sur l’écran d’ordinateur lors d’une recherche internet) y a des malins qui te font croire que tu vas dans un bled du fin fond du milieu du Wisconsin et hop, tu vois des Amish car il y’en a plein.

Pour tout ceux qui sont perdus entre Mormons, Amish et Quaker (ces sympathiques groupements religieux plus ou moins sectaires qui pullulent aus USA), les Amish ce sont des protestants qui estiment que de vivre près de la terre une vie simple en dehors du progrès est un gage de bonheur et de salut de ton âme (c’est un peu simplifié, mais en gros c’est ça). Ils ne sont pas complètement sectaires dans la mesure où ils acceptent de passer un coup de téléphone ou de monter dans une voiture si la nécessité s’en fait sentir et surtout, le choix de devenir/rester Amish se fait à l’âge adulte. Bref, on nous en avait parlé à l’école, on avait vu le film Witness avec Harrison Ford et on s’était dit que c’était sympa de rencontrer des gens vivant comme la famille Ingalls dans La Petite Maison dans la Prairie.

Du coup, on a chargé tout le monde dans le monospace, avec Cédric aux commandes et Guillaume au copilotage (il sait lire une carte lui…) et la poussette dans le coffre et roule ma poule.

Trop psychédélique les photos de Guillaume! Il reste de la neige dans la campagne

Pour la faire courte, après avoir roulé un certain temps sur des routes à virages qui ont réveillé l’âme de pilote de rallye de Cédric (et le mal des transports chez moi et Elodie), nous sommes arrivés au village indiqué sur internet comme étant le repère d’une communauté Amish dans le Wisconsin. En se rapprochant , on avait commencé à voir quelques femmes avec des grandes robes et de carioles tirées par des chevaux. Comme on s’était super renseigné avant, on savait que les Amish n’aiment pas être pris en photo d’où les magnifiques prises de vue qui suivent: de loin et sans se faire voir!

Carriole d’époque mais avec triangle de signalisation… C’est l’heure de la récré

Une fois dans le village de Cashton, on s’attendait à trouver un village peuplé d’Amish ou au pire, un quartier Amish et en fait non. Cashton ressemble à n’importe quel bled du Midwest. Renseignements pris auprès des habitants du coin, beaucoup plus fiables qu’internet, les Amish vivent dans des fermes situées un peu partout autour du village. A nous de les trouver. Et surtout, la plupart de ses fermes sont leurs lieux de vie donc pas vraiment dédiées aux visites des bons touristes que nous sommes. Heureusement, on nous a aussi indiqué une boutique tenue par une charmante dame qui bien que n’étant pas Amish en connait pas mal et vend leur artisanat. Elle organise des visites guidées, mais à partir de mai (ça non plus internet ne le disait pas…). Nous avons donc passé quelques instants à visiter sa boutique et à discuter avec elle car c’était une bonne source d’information pour essayer de comprendre ce choix du retour à la terre.

C’est loin mais c’est beau! Artisannat AmishEntre le temps et la déco, ambiance hivernale (mais chaleureuse) garantie

En résumé: « C’est loin, mais c’est beau! » Mais c’est loin!

La visite d’Elodie et Guillaume a aussi été l’occasion de notre première visite de Chicago (voir article suivant pour éviter l’overdose de photos) et pour Alban d’avoir deux paires de bras supplémentaires pour le porter, le faire marcher, le faire jouer,… Trop content le petit!

Je profite! Alors c’est qui le plus fort? Je suis un aimant à filles!

Les cavalcades effrénées avec Guillaume dans les couloirs de la maison ne sont d’ailleurs sans doute pas étrangères aux progrès d’Alban en matière de marche.

Elodie, Guillaume, merci d’être venus, on est super content d’avoir passé cette semaine avec vous.

Attention à la marche!

jeudi, juillet 17th, 2008

Alban est un peu monomaniaque en ce moment: tout ce qui l’intéresse du moment où il se réveille au moment où il se couche (hormis les pauses casse-croûte, faut pas rigoler non plus), c’est de marcher. Marcher avec option je shoote dans mes jouets pour les emmener d’une pièce à l’autre, je me prend pour Zidane.

Le 4 pattes, c’est niet. Si on le met sur le ventre, au mieux il se retourne sur le dos, au pire, il reste là, les bras écartés et les jambes qui pédalent dans le vide en chougnotant. Par contre, le même Alban sur ses deux jambes, ça a de l’allure:

C’est pas bientôt fini de poser, j’irai bien me dégourdir les jambes!Allez Papa, tu traînes ou quoi?

Avec deux mains ou une seule, il trace sa route!

Avec deux mains…… ou une seule, je trace ma route!

Pour le moment, l’appui d’une main ou d’un meuble reste nécessaire même si Alban a déjà eu le courage de faire quelques pas par lui même pour se jeter dans nos bras. Il reste tout de même circonspect car un phénomène « d’emmêlage des pinceaux » suivi  d’un affaissement sur le sol se produit à intervalle régulier, surtout lorsqu’il tricote des gambettes à toute vitesse.

Les deux laissés pour compte de cette nouvelle étape sont la poussette et le yupala. Le yupala est désormais poussé par Alban qui refuse qu’on le mette dedans. En effet, vu la largeur du bidule, impossible d’aller ouvrir les portes de placards ou d’attraper les objets des rayonnages de la bibliothèque pour les mettre par terre, c’est pas fun! Alors que quand on se tient par une main, avec l’autre, on peut en faire des bêtises, même avec Maman et Papa qui répètent 10 fois de suite « Non, il ne faut pas prendre les livres pour les mettre par terre », « Non, il ne faut pas ouvrir la porte du placard et la refermer en laissant tes doigts (ou ta tête!) dedans », « Non, il ne faut pas prendre la télécommande sur la table basse, la jeter par terre et jouer au foot avec »….

Quand à la poussette, elle est tolérée pour les promenades mais à condition de marcher d’un bon pas. Si Alban estime qu’il irait aussi vite à pied, il le fait savoir. Par contre, il est sympa, il file un coup de main pour pousser!

Du coup maintenant, quand on sort, ce n’est plus avec Alban en bandoulière dans l’écharpe ou en poussette mais avec Alban accroché à la main (ou à la jambe selon les cas).

En route!Attention les yeux, en descente j’accélère!De temps en temps, la pause s’impose.

Autant dire que l’autonomie se profile pour le petit! Pour les parents, la surveillance étroite et l’achat d’un parc sont envisagés…

PS: il y a un moment qu’on a pas publié d’articles sur le blog mais c’est en raison de l’ouverture de la saison touristique. Elodie et Guillaume sont venus nous rendre visite et on a visité plein de chose. Attendez vous à une publication du « Petit guide touristique de Madison et des environs » dans quelques jours.

Alban m'appelle Papa!

mercredi, juillet 16th, 2008

Cela fait deux jour que lorsque je vais chercher Alban dans sa chambre le matin pour le faire jouer un peu (et laisser Virginie se reposer) il m’appelle Papa.

La première fois qu’il l’a dit, il était dans son lit et tendait les bras vers moi. Par la suite, il l’a répété plusieurs fois à diverses occasions. Fait étrange, il ne le dit jamais quand Virginie est là. Il le réserve pour quand nous ne sommes que tous les deux.

Il prononce beaucoup de GaGaGa, TaTaTa, BaBaBa et BrrBrr mais jamais de PaPaPa. De plus il ne prononce la syllabe que 2 fois et me regarde à chaque fois en souriant. C’est très émouvant.

Visite guidée

mardi, juillet 15th, 2008

Vu le titre de l’article précédent, j’entends déjà les commentaires « Ils ont attendu le dégel pour les mettre en ligne les photos de leur maison », alors je préfère la faire moi-même la blague. En fait, on a attendu d’avoir fait faire aux meubles 4 fois le tour de chaque pièce pour être sûrs (mais alors, super sûrs) de la meilleure disposition, d’avoir bien rangé et bien nettoyé pour prendre des belles photos et surtout d’avoir 2 minutes pour pondre un article et finalement, c’est ça qui a pris le plus de temps.

Trève de blabla, suivez le guide:
En entrant, le salon/salle à manger est à gauche.

Vue d’ensembleLe salonLa salle à manger

La pièce est suffisamment grande pour acceuillir une vingtaine de personnes

Crémaillère avec le labo

Le salon communique avec la cuisine.

Cuisine

En partant de la cuisine, un grand couloir dessert:

Le couloir avec la cuisine au fond

La chambre d’Alban

Chambre d’Alban

La (petite) salle de bain

Salle de bain

Notre chambre

Notre chambreDream in blue

La chambre d’amis/bureau.

La chambre d’amisL’envers du décors quand vous skypez

De l’autre côté de la cuisine se trouve l’accès au garage et au sous-sol

Le garageSalle de jeuxBillard

Voilà, la visite est finie. N’oubliez pas votre guide 🙂

Dégel!

mardi, juillet 15th, 2008

Incroyable mais vrai, il semblerait que l’hiver touche à sa fin. Attention, on ne s’emballe pas, on ne crie pas victoire et on ne vend pas la peau de l’ours car la météo nous annonce des chutes de neige lundi, mardi et mercredi prochain mais on a eu une semaine printanière!

16°C jeudi dernier

Même pas obligé de revêtir polaires, manteau rembourré, écharpe, gants et bonnet pour sortir, un soleil tout ce qu’il y a de plus chaud et un ciel bleu à faire pâlir les méridionaux (pour tous ceux qui n’ont pas eu la curiosité de regarder sur une carte, Madison est au sud de Marseille en terme de latitude….). Le bonheur! Par contre, lunettes de soleil obligatoires

Notre maison sous le soleilAlban et ses lunettes de star

Il reste quand même de la neige…

Un gros tas de neigeDerrière chez nousAu détour d’une maison à 2 rues de chez nous

… mais elle fond petit à petit. On découvre donc que les rues aux alentours de chez nous, que nous pensions un peu étroites, étaient en fait juste encombrées par la neige que les chasse-neiges ne savaient plus où entasser.

Et sous la neige, le bout de notre jardin!

Sur la photo suivante, on voit quelle épaisseur de glace et de neige tassée recouvre la chaussée. Comme ça ne fond pas uniformément (surtout en bas de chez nous, les autres rues sont beaucoup plus dégagées, allez savoir pourquoi), on a un peu la sensation d’être sur une piste en voiture et le passage en poussette doit se faire avec étude préalable de la meilleure trajectoire pour éviter de se retrouver bloqué.

De grosses ornières de neige

Ces petits désagréments n’ont pas dissuadé Cédric de se mettre au vélo pour aller au labo. Il ne met que 10/15 min au lieu de 30/40 en bus et surtout il fait de l’exercice, ce qui lui manquait un peu cet hiver. Quand je dis 10/15 min, c’est évidemment en prenant le chemin le plus court mais Cédric étant un explorateur dans l’âme, il prend rarement deux fois le même chemin entre la maison et le labo, ce qui peut conduire les 10/15 min à s’allonger un peu. Mais c’est toujours plus rapide que le bus!

Par ailleurs le redoux fait des heureux parmi nos voisins à plumes et à poils:

Une colombe?M. et Mme CardinalLa cantine Norais à l’air bonne!Un petit oiseauY a des graines dans la neigeEt puis les ecureuils sont toujours là

Vous n’avez qu’un petit échantillon de la faune qui profite de notre cantine (3 mangeoires approvisionnées régulièrement):  les lapins, les colibris et tous plein d’oiseaux dont on ne connait pas les noms sont plus timides.

On nous avait dit qu’il n’y avait que deux saisons dans le Wisconsin, l’hiver et l’été, pour le moment, on a profité d’une belle fin d’automne, d’un hiver très hivernal (mais apparemment, c’était exceptionnel) et le printemps s’annonce. Faut vraiment pas croire tout ce qu’on nous dit!

Y'a qu'un cheveu sur la tête à Mathieu (suite)

mardi, juillet 15th, 2008

L’avantage avec les petits, c’est qu’on ne s’ennuie jamais. Toujours un truc nouveau.

Alban n’échappe pas à la règle et il est maintenant équipé de … 6 dents! Pour les amateurs de détails, après deux incisives en bas, les deux incisives du haut sont sorties. Dans la foulée, les deux dernières incisives du haut ont décidé de sortir aussi. Pour le moment, tout ça n’est pas encore bien en place mais on va dire que le plus dur est fait.

4 sur 6, les 2 autres sont timidesHou, il y a du nouveau sur mes gencives

Autre mise à jour grâce au « nine month check-up » (visite chez le médecin à 9 mois), Alban pèse 8,8kg (un peu en dessous du poids moyen) et mesure 73cm. Pour le coup, la taille est au dessus de la moyenne (75 percentile pour les initiés, la moyenne étant à 50 percentile pour les autres) mais je soupçonne l’infirmière en charge des mesures d’avoir négligé un détail qui a son importance: la tête ne touchait pas le haut de la toise ce qui doit nuire un peu à la précision du résultat. Enfin globalement, il fait plus envie que pitié.

Même avec ses 73 cm, il arrive encore à se faufiler sous la tableAvant le bain

Au moment des repas, il veut de plus en plus participer. Il y a donc parfois des interférences qui font que le contenu de la cuillère se retrouve au choix sur le bavoir, sur le plateau de la chaise haute, voir dans le pire des cas, sur moi. Une bonne façon de mettre tout le monde d’accord, continuer à lui donner la becquée en le laissant jouer avec des morceaux de pomme qu’il met dans son petit pot, qu’il enlève de son petit pot et ainsi de suite…

Alban p’tit bonhommeHou, mais il en reste un petit bout!Jouer, ça nourrit pas son homme. Un petit ravitaillement au passage.

Malgré tout, des incidents restent à déplorer:

Et hop!

Une dernière chose qui a changé récemment, les américains croisés dans la rue ou au supermarché le complimentait souvent sur ses yeux (« Look this big brown eyes! » « You have some bright eyes! ») ou sur son sourire si Alban se lance dans une opération séduction. Maintenant, il se ramasse pas mal de vannes à cause de son implantation capillaire: il a beaucoup de cheveux sur le sommet du crâne et du coup, en comparaison les tempes et l’arrière de la tête paraissent un peu déplumés. Résultat, on le traite de Mohawk. Quand je vous aurais dit que les Mohawks sont une des cinq tribus de la confédération iroquoise et que c’est aussi le nom d’une coiffure emblématique du mouvement punk, vous aurez compris le tableau…

Alban le Mohawk

Ceci dit, il a de qui tenir

Cédric en Mohawk dans sa jeunesse

En plus même plus moyen de mettre un bonnet, il fait trop chaud (cf article suivant): la vie est mal faite!

Triste nouvelle

mardi, juillet 15th, 2008

Mon grand père maternel, Pépé Roger, est décédé ce matin d’une leucémie.

Roger avec Alban, son arrière petit filsCédric bébé avec pépé et mémé

Nous sommes très tristes et ce d’autant que nous sommes loin. Tu nous manques beaucoup. On repense à tous les bons moments qu’on a passé ensemble.

Roger et JacquelineA notre mariage

A défaut d’être présents physiquement (pas moyen d’avoir l’autorisation de quitter le territoire américain en si peu de temps), nous embrassons très fort Mémé et toute la famille et serons avec vous par la pensée lundi.

J'ai vu Bill Clinton!

lundi, juillet 14th, 2008

En cette période de Primaires, les candidats se déplacent dans tous les états et quand Madame ne peut venir dans le Wisconsin, elle fait venir son ex-président de mari.

Ainsi, j’ai appris ce matin en venant au labo que Bill Clinton allait faire un discours dans un bâtiment situé à 30m du mien en début d’après midi. Je me suis dit, c’est l’occasion de voir un président américain en chair et en os, alors j’y suis allé.

L’énorme majorité des scientifiques américains votant démocrate, tous les membres du labo présent ce jour là y sont allés aussi. Lorsque nous sommes arrivés devant le bâtiment nous avons vu une petite queue qui s’étendait jusque dans la rue suivante qui fait un coude. Nous avons donc remonté la queue (les gens commençaient déjà à rentrer dans la salle) et arrivés au coude, nous avons pu constater que la queue était en fait trois fois plus longue de l’autre côté. Nous l’avons quand même remonté et avons sagement pris place à sont extrémité. De toute l’heure que j’ai attendu avant de pénétrer dans le bâtiment, je n’ai vu personne essayer de gruger ou de s’insérer en douce au milieu de la file. Le américains sont largement plus disciplinés que les français. La salle, bien que grande était déjà remplie par plusieurs milliers de personnes. Nous avons pu néanmoins trouver une place assez près de la tribune, à moins de 10 mètres du micro.

Plusieurs personnes ont parlé dont des sénateurs de l’autre bout des US ou des personnalités locales. Puis enfin, en musique et en grande pompe, Il est arrivé, décontracté, souriant et visiblement plus âgé que dans mon souvenir.

Ma vue Bill Clinton

Comme ces photos ont été prises avec mon téléphone qui fait des photos bof bof, en voici une des journalistes.

Bill

Bill Clinton est un très bon orateur. Il parle lentement d’une voix imposante qui capte l’attention. Il nous a fait rire, pester contre Bush, ému puis rire à nouveau …  Je n’ai pas vu passer l’heure et demie qu’il a parlé. Je comprend que cet homme soit devenu président des USA, il a beaucoup de charisme. Ce fut une bonne expérience.

Alban mort de faim!

lundi, juillet 14th, 2008

Au risque de passer pour des parents indignes qui affament leur progéniture, quelques photos du pauvre petit Alban réduit à manger ce qu'il trouve à portée de main 😉

Photo 1: je tente une approche en douce pendant que Papa regarde la télé

Photo 2: j'assure ma prise car ma proie n'est pas très coopérative

Photo 3: Miam!

Je tente une approche en douce pendant que Papa regarde la téléJ’assure ma prise car ma proie ne coopère pas!Miam!

Ca aurait un petit goût de “reviens-y”

Photo 4: ça aurait un petit goût de « reviens-y ».

La bonne nouvelle (pour Cédric) c'est qu'il n'a toujours pas de dents!

Pour d'autres nouvelles d'Alban, rendez-vous en fin de semaine car passage par la cas clinique jeudi pour le rappel des vaccins. On aura donc le poids et la taille de la bestiole actualisée. Et on a évidemment quelques anecdotes en rayon!

Curiosités linguistiques

lundi, juillet 14th, 2008

Tout d’abord, il y’a longtemps qu’on avait pas écrit un article, désolés…

Je vous rassure, ce n’est pas qu’on a (déjà) plus rien à dire, c’est juste que Cédric a pas mal de boulot en ce moment. Et avec le principe des vases communiquants, plus il passe de temps au labo, plus je fais de choses « pour la communauté » ce qui me laisse moins de loisirs.

Si on rajoute là-dessus notre proche déménagement (et nos meubles qui se rapprochent mais qui ne sont toujours pas dédouannés), la neige qui est retombée et qu’il a fallut pelleter, on a pas mal de choses à  gérer.

Pour revenir au sujet de cet article, certains de nos assidus lecteurs nous ont demandé comment on s’en sortait en anglais.

Alors pour la compréhension, pas de souci majeur. L’accent du Wisconsin est assez facile à comprendre pour nous, plus facile que l’accent du nord de l’Angleterre par exemple. Pour ce qui est de parler, pour Cédric (qui était en section européenne au collège et au lycée) trop facile. Pour moi, après quelques jours d’adaptation nécessaires, ça va de mieux en mieux et même si je bute encore sur certains points de conjugaison ou de grammaire (Elodie, tu serais horrifiée des fautes que je fais parfois dans le feu de la conversation, même tes élèves font mieux, j’en suis sûre). J’arrive même à faire des blagues qui font rigoler mes interlocuteurs, c’est pour dire que je suis sur la bonne voie.

Les américains sont toujours assez curieux de savoir où on a appris à parler anglais, combien de temps on a étudié et surtout, ils nous disent régulièrement qu’on parle bien anglais ce qui est plutôt agréable à entendre. Cela n’empêche pas qu’on se fait repérer comme étranger (alien et pas foreigner… ça met direct dans l’ambiance) dans les deux secondes suivants le début d’une phrase, question d’accent bien sûr. Par exemple, les caissiers au supermarché me demandent souvent d’où je viens alors que l’on n’échange que quelques mots. Cela dit, cela aurait tendance à être moins fréquent que lors de notre arrivée, on va finir par se fondre dans la masse.

Au début, ce qui m’a posé problème, c’était surtout le vocabulaire. D’une part car mon anglais était un peu rouillé et d’autre part car j’ai appris l’anglais du pays de Gracieuse Majesté. Et au pays des cow-boys plus graisseux que gracieux, on ne désigne pas les mêmes choses par les mêmes mots. Cela dit, ce n’est pas le plus perturbant. Le plus difficile à corriger quand on parle, ce sont les termes anglais utilisés communément dans la langue française et qui font ouvrir des yeux ronds aux américains.

Petits exemples:

– Ne pas faire de compliment à quelqu’un sur le smoking qu’il portait le jour de son mariage, ici ça s’appelle un tuxeido.

– Ne pas demander à un vendeur où est le rayon des tennis ou des baskets dans un magasin, ici les chaussures de sport sont des runnings.

– Ne pas demander comment était le match de hockey, de football ou de n’importe quel sport, ici, c’est un game. A la limite, pour le tennis ou la boxe, on parle de match.

Et ça c’était juste les quelques exemples récents qui me reviennent en mémoire!

Après il y a le mot anglais mais qu’on prononce comme des français et que personne ne comprend. Par exemple, un sweat-shirt en France, on va le prononcer « swit-cheurt » et bien la bonne prononciation, c’est « swèèt-cheurt ». Et je n’ai entendu personne parler de pull-over, quelque soit la prononciation.

Et pour finir, il y a le mot qu’on connaît et qu’on prononce bien mais qui recouvre une réalité tellement différente de celle de la France qu’on se demande si ce mot veut bien dire ce qu’on a appris au bahut. Ainsi notre première visite dans une pharmacy nous a laissé  interloqués. Il y’avait des médicaments certes (mais il y’en a plein les rayons des supermarchés de tout façon), des compléments alimentaires, des équipements médicaux jusque là, rien de bien inhabituel, des produits de beauté (soit), puis des produits d’entretien ménager, de la vaisselle en plastique, un rayon « bazar » avec à l’époque toutes  les décos pour Halloween, un rayon linge de maison, plusieurs rayons d’alimentations, du petit électroménager et de quoi faire développer ses photos. Le tout ouvert 24/24h et 7/7j.

On en a déduit que pharmacy était synonyme de « supérette qui vend aussi des médicaments », mais le dictionnaire est formel, l’équivalent serait bien « pharmacie ».

Toujours dans le même genre, ici le football, ce n’est pas 22 gars en short sur une pelouse qui tapent dans un ballon, c’est je ne sais pas combien de type casqués et en armure qui jouent au ballon à la main. Cédric ayant déjà développé le sujet, je vous renvoie à son article.

Enfin, malgré tout on se fait plutôt bien comprendre et finalement le plus dur c’est de ne pas oublier le français! 😉