Deux courageux se sont aventurés jusque chez nous (alors que la neige n’avait pas fini de fondre!): Elodie et Guillaume, on les applaudit bien fort!
Malgré une valise restée à Chicago (récupérée le lendemain à l’aéroport après un cafouillage de la compagnie aérienne qui devait nous la déposer à la maison) tout s’annonçait bien: soleil, ciel bleu, températures printanières. De quoi profiter de Madison et de la région qui offre pas mal de chose à voir en extérieur. A peine sortis de l’avion, on les a emmenés dans le centre ville et au bord du lac Monona pour leur montrer que si, si, il fait chaud à Madison et même que la glace du lac fond.
Malheureusement, ça n’a pas duré et dès le lendemain, le temps a tourné au gris/pluvieux/froid avec en point d’orgue une petite averse de neige le jeudi. Qu’à cela ne tienne, on est passé au plan B « Tout le monde aux abris ».
Dans le désordre, nous avons donc visité:
Olbrich Garden
Après un petit tour dehors pour admirer le lac qui fond, les crocus qui affrontaient courageusement les rafales de vents et le crachin breton et une pagode offerte par le gouvernement Thaïlandais, on s’est réfugiés dans la serre tropicale.
Le Capitole
On y était déjà allé avec Cédric pour voir le sapin de Noël géant offert par les indiens. Cette fois ci, on a opté pour la visite guidée. On était un peu en retard mais les personnes de l’accueil nous on gentiment conduit au groupe qui avait commencé la visite et on a pris le train en route. C’était très intéressant car les explications portaient à la fois sur l’architecture mais aussi sur la destination des salles que nous visitions. J’ai un peu mieux cerné le rôle de la Chambre des Représentants et du Sénat au niveau de l’Etat du Wisconsin. Le guide était très bien, nous avons eu le droit à plein de petites anecdotes sur les tableaux, sur les sculptures, sur des petits évènements qui se sont produits dans le bâtiment.
Une quasi-constante: beaucoup de statues ou de représentations de blaireau (les habitants du Wisconsin sont très fiers de leur emblême) et dans chaque pièce les plus belles pierres venaient de partout sauf des Etats-Unis (France, Italie, Algérie, Allemagne…) Etonnant qu’un pays comme les Etats-Unis n’ait pas une carrière de marbre. Ou alors, c’est pour frimer. Déjà qu’on a eu le droit au fait que le Capitole de Madison est le plus grand Capitole d’Etat des Etats-Unis. Seul celui de Washington est plus grand, mais il est pour tout le pays. Le Capitole de Madison est aussi le seul avec une coupole en granit. Bienvenu dans le pays où chaque ville, voire même village, a le plus grand ceci, le plus petit cela, le seul machin chose des Etats-Unis (ce qui est dans le reste du monde ne les intéresse pas beaucoup).
Le Zoo
C’est pas le zoo de Vincennes, mais c’est sympa quand même. Il y a plusieurs bâtiments où on peut voir des tortues, des serpents, des poissons, des oiseaux,… et entre deux bâtiments, retour aux animaux adaptés au froid:
Plan B comme bowling
Un soir, on a rejoint une copine française et sa maman pour une partie de bowling. Elodie et moi ne faisions pas trop les malignes car on a quand même une grosse réputation de perdantes à ce jeu. Pour ne parler que de mon propre cas, la dernière fois que j’ai joué, c’était à un congrès de Cédric en Slovénie. La plupart des participants n’avaient jamais touché une boule de bowling ou vu une quille de leur vie (certains venaient même de pays comme l’Iran où le bowling ne doit même pas exister) et alors qu’on était une cinquantaine, j’ai remporté le prix de la plus nulle. Finalement, Cédric a gagné (comme d’hab) et Elodie et moi, on ne s’en est pas mal tiré (on a même mené tout le début de la partie!!!) et surtout, on s’est tous bien amusés, ce qui était l’objectif principal. Alban était un peu grognon au début mais entre l’heure tardive et le bruit, on peut le comprendre. Et puis finalement, curieux comme à son habitude, il a fini par aller jusqu’au bord de la piste pour voir ce qu’on fabriquait et ça l’a plutôt fait rire de nous voir gesticuler et voiciférer (l’encouragement vocal de la boule de bowling est une technique très employée apparemment).
A la rencontre des Amish
J’ai hésité entre rencontre et poursuite parce que sur le papier (ou sur l’écran d’ordinateur lors d’une recherche internet) y a des malins qui te font croire que tu vas dans un bled du fin fond du milieu du Wisconsin et hop, tu vois des Amish car il y’en a plein.
Pour tout ceux qui sont perdus entre Mormons, Amish et Quaker (ces sympathiques groupements religieux plus ou moins sectaires qui pullulent aus USA), les Amish ce sont des protestants qui estiment que de vivre près de la terre une vie simple en dehors du progrès est un gage de bonheur et de salut de ton âme (c’est un peu simplifié, mais en gros c’est ça). Ils ne sont pas complètement sectaires dans la mesure où ils acceptent de passer un coup de téléphone ou de monter dans une voiture si la nécessité s’en fait sentir et surtout, le choix de devenir/rester Amish se fait à l’âge adulte. Bref, on nous en avait parlé à l’école, on avait vu le film Witness avec Harrison Ford et on s’était dit que c’était sympa de rencontrer des gens vivant comme la famille Ingalls dans La Petite Maison dans la Prairie.
Du coup, on a chargé tout le monde dans le monospace, avec Cédric aux commandes et Guillaume au copilotage (il sait lire une carte lui…) et la poussette dans le coffre et roule ma poule.
Pour la faire courte, après avoir roulé un certain temps sur des routes à virages qui ont réveillé l’âme de pilote de rallye de Cédric (et le mal des transports chez moi et Elodie), nous sommes arrivés au village indiqué sur internet comme étant le repère d’une communauté Amish dans le Wisconsin. En se rapprochant , on avait commencé à voir quelques femmes avec des grandes robes et de carioles tirées par des chevaux. Comme on s’était super renseigné avant, on savait que les Amish n’aiment pas être pris en photo d’où les magnifiques prises de vue qui suivent: de loin et sans se faire voir!
Une fois dans le village de Cashton, on s’attendait à trouver un village peuplé d’Amish ou au pire, un quartier Amish et en fait non. Cashton ressemble à n’importe quel bled du Midwest. Renseignements pris auprès des habitants du coin, beaucoup plus fiables qu’internet, les Amish vivent dans des fermes situées un peu partout autour du village. A nous de les trouver. Et surtout, la plupart de ses fermes sont leurs lieux de vie donc pas vraiment dédiées aux visites des bons touristes que nous sommes. Heureusement, on nous a aussi indiqué une boutique tenue par une charmante dame qui bien que n’étant pas Amish en connait pas mal et vend leur artisanat. Elle organise des visites guidées, mais à partir de mai (ça non plus internet ne le disait pas…). Nous avons donc passé quelques instants à visiter sa boutique et à discuter avec elle car c’était une bonne source d’information pour essayer de comprendre ce choix du retour à la terre.
En résumé: « C’est loin, mais c’est beau! » Mais c’est loin!
La visite d’Elodie et Guillaume a aussi été l’occasion de notre première visite de Chicago (voir article suivant pour éviter l’overdose de photos) et pour Alban d’avoir deux paires de bras supplémentaires pour le porter, le faire marcher, le faire jouer,… Trop content le petit!
Les cavalcades effrénées avec Guillaume dans les couloirs de la maison ne sont d’ailleurs sans doute pas étrangères aux progrès d’Alban en matière de marche.
Elodie, Guillaume, merci d’être venus, on est super content d’avoir passé cette semaine avec vous.