Archive for juillet, 2007

Premier jour

dimanche, juillet 15th, 2007

Après une bonne nuit de sommeil (de 1h à 10h à peu près), nous voilà d’attaque pour découvrir notre nouvel environnement.

Au passage, merci à Alban de nous avoir laissé dormir aussi tard. Il n’en sera pas de même par la suite!

Première découverte, la maison. On la loue à un couple adorable, Tom et Friedemarie FARRAR. Ils ont environ 70 ans mais lui qui est professeur de chimie dois continuer à enseigner car ils sont pour 6 mois à Boston pour un séminaire ou un truc dans le genre. On a su qu’ils louaient leur maison jusqu’à fin janvier par la secrétaire de l’équipe dans laquelle Cédric va travailler: l’université du Wisconsin à Madison est une grande famille.

Friedmarie est allemande d’origine et elle avait laissé plein de post-it en allemand dans la maison car un de ses compatriotes (lui aussi professeur) devait l’occuper pendant leur absence mais il a du rentrer en allemagne précipitamment pour raisons personnelles. Moi j’ai pas fait d’allemand et Cédric a eu le temps d’oublier ce qu’il a appris donc ça ne nous a pas été très utile mais on avait échangé par mail sur les choses importantes (comment ne pas bousiller le sèche-linge par exemple) avant notre départ.

La rue devant chez nousNotre impasseOn se rapprocheLa maisonDans la verdureJardin

Nous sommes donc les heureux locataires d’une immense baraque dans les quartiers chics de Madison. Au rez-de-chaussée, un très grand salon « de réception » avec cheminée, une petite salle à manger attenante, la cuisine qui est sur le côté de la salle à manger et qui a une autre petite salle à manger « pour tous les jours » de l’autre côté, un salon « pour tous les jours aussi » avec canapé et fauteuils où tu peux te vautrer confortablement pour regarder la télé ou lire. En fait il vaut mieux aimer lire que regarder la télé car la maison regorge de livre, il y’en a dans toutes les pièces, dans toutes les langues, de toutes les sortes alors qu’il n’y a qu’une vieille télé. Elle reçoit quelques chaînes du cable mais aux Etats Unis, il y a plus de pub que de programmes, incroyable!

SalonSalle à mangerCuisine1Cuisine2Petite salle à mangerSalon avec télé

A l’étage, une aile de la maison comprend la « master bed-room » qui a un balcon, un bureau et une salle de bain. On ne se sert pas du tout de ces pièces, sauf la salle de bain car la douche est pratique. Dans l’autre aile, une salle de bain et 4 chambres. Au rez-de-chaussée, j’ai oublié une salle de bain pour que le compte soit bon.

Notre chambreChambre avec ordiBureauChambre où dort Alban

Au sous-sol, il y a une grande pièce avec des livres (étonnant non?) et des jouets pour enfants, un atelier et une pièce pour le lave-linge et le sèche-linge. Ceux-ci ont sont de la taille de ceux qui sont dans nos laveries en France, mais apparement, ici, c’est la taille standard.

Bref, on est comme des coqs en pâte.

En plus, Betty, une des voisines avertie de notre arrivée était allée faire quelques courses pour que nous ayons de quoi petit-déjeuner. Initiative que nous avons apprécié et qui a été immitée par une autre voisine, Cathie, qui a déposé devant notre porte croissant, pain au chocolat et autres viennoiseries toutes délicieuses.

Une fois lavés, habillés et rassasiés, on est allé remercier Betty et faire une petite ballade pour découvrir le quartier. On a aussi eu notre propriétaire au téléphone. Il voulait être sûr qu’on était bien arrivé, que la maison nous plaisait et cerise sur le gateau nous inviter à utiliser la voiture de sa femme qui était sagement dans le garage.

Il faut avouer que même si Madison est une ville où les transports en commun sont développés, on est aux Etats-Unis, LE pays de la voiture. Nous profitons donc de la Ford Focus de Friedmarie pour découvrir la ville facilement. En plus elle a des vitesses et pas une boîte automatique, on est pas dépaysé.

La Ford Focus

Après notre ballade à pied dans notre quartier qui s’appelle South Hill, nous avons donc pris la voiture pour aller remplir le frigo. On a un « petit » centre commercial à 5 minutes en voiture où nous avons trouvé de quoi nous satisfaire même un dimanche. J’ai mis petit entre guillemets car il est petit pour Madison mais il nous a déjà fallu presqu’une semaine pour faire le tour de toutes les boutiques.

Les centres commerciaux étant très nombreux, ils auront les honneurs d’un sujet pour eux tous seuls un peu plus tard.

Cette première sortie en voiture s’est faite dans une ignorance quasi totale du code de la route américain. Evidemment, il ressemble beaucoup au notre mais il y a des spécificités. On en connaissait certaines comme la possibilité de tourner à droite même si le feu est rouge (à condition que la voie soit libre bien sûr) mais il nous manquait certaines clés pour décoder des situations un peu ubuesques comme le carrefour où tout le monde a un stop! Qui passe? Cédric l’a fait « à la marseillaise » et c’est passé.

On est depuis passé au Federal Departement of Transportation pour savoir comment avoir un permis en bonne et due forme. La aussi cela fera l’objet d’un autre message.

Faire les courses s’est avéré assez rigolo car il y a pas mal de produit qu’on a pas en France: de la gelée, un demi rayon de beurre de cacahuète (avec des parfums aussi innatendus que beurre de cacahuète à la myrtille, au chocolat, au cranberry,…), des saucisses pour le petit déjeuner, des bagels, … Et il y’a les produits français qu’on ne trouve pas, mais après avoir exploré plusieurs magasins, ils ne sont finalement pas si nombreux. Je tiens d’ailleurs à rassurer tout le monde, j’ai trouvé du Nutella. Il n’a pas exactement le même goût qu’en France, mais il me convient très bien. En tout cas, on a trouvé plein de légumes et de fruits frais a des prix normaux et de quoi conserver nos habitudes alimentaires. On teste aussi les produits locaux car il ne faut pas mourir idiot mais globalement, c’est sucré et/ou gras. On essaye donc de cuisiner nous même le plus possible.

Comme vous pouvez l’imaginer, entre le décalage horaire et la fatigue accumulée la veille, on est pas allé coucher tard d’autant qu’Alban a commencé sa nuit vers 5h de l’après-midi malgré nos tentatives désespérées pour le maintenir éveillé. Il a dormi en pointillé jusqu’à 3h du matin environ et il a enchainé sur le rythme du matin: 2h éveillé, 1 h endormi. Dur!

A bientôt !

Sur la route de Madison

samedi, juillet 14th, 2007

Oui, je sais, elle était facile. Maintenant au moins on peut passer aux choses sérieuses!

Comme il faut bien qu’il y’ait une petite péripétie de dernière minute, on a bien cru qu’on allait devoir aller à l’aéroport à pied. Eh oui, la Laguna de mes parents a décidé de refuser de démarrer le vendredi soir. Le type de Renault assistance l’a emmenée au garage sans autres formalités et nous voilà piétons… Papa a alors eu l’heureuse idée d’appeler mes grands-parents qui nous ont prété leur voiture. Merci Papi, merci Mamie et vive l’électronique sur les voitures modernes!

Un dernier bisou avant le grand départCherchez bien il y a un vol pour Detroit à 14h

A part ça, le voyage s’est bien déroulé. Nous avons decollé samedi (le 13 octobre) a 14h50 de Roissy. Bon, on a du passer 3/4h au comptoir d’enregistrement car Cédric et moi avions des billets électroniques et Alban un billet papier. Cela semblait perturber gravement le systeme informatique de NWA (NorthWest Airlines) qui a quand même fini par cracher nos cartes d’embarquement. Au programme Paris/Detroit puis Detroit/Chicago.

Ce n’est pas sans un petit pincement au coeur qu’on se retourne une dernière fois avant les contrôles de sécurité (merci Vincent d’avoir été le dernier visage amical).

Une fois à bord, pas de souci. Alban a eu droit a son petit « bassinet » (à prononcer bassinette en anglais dans le texte) c’est a dire un petit berceau qui se fixe sur la cloison. Il a été très sage pendant le vol et les hôtesses étaient en admiration. Entre parenthèses, voyager avec un bébé ne présente pas que des inconvénients, bien au contraire. Le nombre de files d’attente que nous avons remontées grâce à Alban est assez impressionant. Il n’y a qu’à l’embarquement qu’on a attendu « comme tout le monde ». Les passagers nous fixaient du coin de l’oeil au début du vol mais une autre petite fille étant beaucoup plus bruyante, nous avons eu le droit à quelques sourires. De notre côté, nous avons pu profiter du riche catalogue de films disponible a bord. J’ai regardé « La Mome » qui est sorti aux Etats Unis sous le titre « La vie en rose ». Va comprendre…

BassinetPresque au dessus du Groenland !Alban était tout confort

Nous sommes arrivés à Detroit en avance (bien que nous ayons decollé avec 30 minutes de retard) et nous avons du récupérer nos valises pour passer les contrôles de douane. RAS sauf que la sangle qui était sur notre grosse valise avait disparue. On nous avait dit de ne pas fermer les bagages à clé car si les douaniers américains décident de faire un contrôle, ils pètent les serrures mais on ne nous avait pas dit que les sangles étaient confisquées.

Nous avons à nouveau laissé nos empreintes et une photo, comme a l’ambassade des Etats Unis, et nous avons repris un vol pour Chicago. Avant de reprendre le vol, nouveau contrôle de sécurité mais à l’américaine: obligation d’enlever ses chaussures pour les passer aux rayons X. La file d’attente en chaussette vaut le coup d’oeil. Nous voir remettre nos chaussures (et/ou ceinture, manteau,…) en trimballant Alban dans l’écharpe, en remettant l’appareil photo, le camescope et le disque dur dans le sac à dos et en courant après le sac à langer devait aussi valoir le coup d’oeil…

A Detroit, où tout l’aéroport est en fait à NWA, il y avait des vols directs pour Madison ou Milwaukee (ce qui rapproche considérablement de Madison) mais on ne pouvait pas y accéder lorsque l’on réservait sur les sites francais, dommage! Comme nos bagages étaient déjà acheminés pour le vol Detroit/Chicago, nous avons donc visité l’aeroport d’O’Hare.

Là, pas moyen de récupérer un chariot à bagage. Nous avons donc traversé l’aéroport moi en poussant la poussette, le sac à langer en bandoulière et avec petit un sac à dos, Cédric, avec un sac à dos bien lourd, poussant ou tirant (selon la topographie) une grosse valise surmontée d’un petit sac et deux petites valises qu’on aurait dû sangler pour les manipuler plus facilement. Comme on avait plus la sangle, c’était pas top mais on a réussi à atteindre la gare routière.

Là pas trop d’info sur les horaires des bus. On s’était renseigné depuis la France, un bus pour Madison devait partir vers 20h30 (heure locale bien sûr). Un bus s’est garé vers 20h15 devant la gare routière et bien qu’aucun signe ne le distingue des autres, il desservait effectivement Madison. On a chargé notre barda et nous dedans pour la dernière ligne droite. Quelques arrêts plus tard (et un gros dodo pour moi car il était quelque chose comme 5h du mat’ heure française, nous sommes arrivés à Madison à l’heure prévue, soit minuit et quelque.

Comme le couple à qui nous louons la maison (qui est sans doute le couple d’américain le plus gentil du monde, nous y reviendrons) avait passé tout plein de coup de fil pour être sûr que quelqu’un viendrait nous chercher, un type très sympa dénommé Tom nous attendait. Il nous a reconnu sans problème à la quantité de bagage et à la poussette. Il a casé tout ça dans son break en un tour de main et en route pour notre maison. Il était même passé chercher les clés un peu plus tôt pour qu’on embête pas le voisin qui a le double des clés à une heure indue.

Pas évident de se faire une première idée de la ville alors qu’il fait tout noir, que le manque de sommeil commence à se faire sentir et qu’il faut mobiliser les quelques neurones qui restent pour parler en anglais à Tom. Après un trajet de 15 minutes environ, on est arrivés devant la maison dont nous avions reçu les photos par mail: on va bientôt pouvoir aller se coucher.

Tom nous a aidé à décharger notre bastringue, nous a expliqué quelle clé ouvre quoi, comment fonctionne le chauffage de la maison, où trouver les trucs essentiels et s’est eclipsé en nous laissant un plan de Madison et son n° de téléphone en cas de besoin.

La maison est telle qu’on se l’imaginait, immense. Je reviendrais sur les détails dans le prochain post, il est temps d’aller dormir…

 

Au boulot !

jeudi, juillet 12th, 2007

Hé oui, il ne faut pas oublier que la raison principale de notre présence ici, c’est mon travail.

Je suis maintenant un « Research Associate » dans le laboratoire de Michael M. Cox au département de Biochimie de l’Université du Wisconsin-Madison. Mon travail se concentre dorénavant sur l’étude des mécanismes de réparation de l’ADN et de la résistance aux rayonnements ionisants (radioactivité) chez les bactéries. Je continue à travailler avec des organismes qui s’adaptent à des conditions extrêmes. Après les très hautes températures (100°C) et les fortes concentrations en sels (saturation), je travaille avec des organismes qui peuvent s’accommoder de doses de radioactivité plusieurs centaines de fois supérieures à celle que nous pouvons supporter. Bref, je m’amuse bien.

Comme dans de nombreux autres labos, ils ne jurent ici que par les Mac. Je dois donc m’adapter à l’utilisation d’un ordinateur qui fonctionne au jus de pomme. Certains comprendrons l’effort que cela représente. Et bien, en fait, au risque de me contredire, je dois avouer que ces petites bête marchent bien. Elles sont devenues bien meilleures que ce que j’ai pu connaître il y a quelques années. C’est comme pour tout, on fait avec ce qu’on a.

Je dois dire que je n’ai pas à me plaindre. L’équipe est très sympathique et les conditions de travail ne sont pas les pires qui soient. Il me faut juste du temps pour m’adapter à un nouveau labo où le matériel est différent de celui que j’avais l’habitude d’utiliser. Je passe encore beaucoup de temps à demander où sont les choses. Mais ils ont l’habitude d’avoir de nouvelles têtes. Les gens vont et viennent très fréquemment et peu de personne dans l’équipe sont là depuis plus de 3 ans.

Le département de Biochimie est un endroit très stimulant et je pense que j’y serai très productif.

On a trouvé notre futur chez nous!

mardi, juillet 10th, 2007

Après de longues et difficiles recherches, menées principalement par Cédric, et la visite de 4 logements potentiels, on a eu la chance trouver une petite maison à louer dans le budget que l’on s’était fixé.

Petite, petite, c’est pour les standards américains. Elle a quand même 3 chambres et fait 120m2. Voire même le double car sur toute la superficie de la maison, il y a un sous-sol aménagé en salle de jeux, espace de rangement et laverie/coin repassage. Bref, on manque pas de place.

Petite déception pour Virginie, même pas de cuisine américaine! Mais du coup, la cuisine constitue une pièce à part entière.

On a beaucoup de chance d’avoir trouvé cette maison car du fait des fréquentes colocations estudiantines, les maisons de trois chambres et plus se monnayent aux alentours de 500 à 800 dollars la chambre, ce qui n’était pas du tout dans nos moyens. Heureusement, notre propriétaire ne voulait pas d’un troupeau d’étudiant et était donc ravi de rencontrer une petite famille française (avec Cédric qui travaille à l’Université) pour prendre soin de sa maison.

On a même tellement de chance que la précédente locataire (qui est brésilienne) cherche à se débarasser de ses meubles car elle emménage avec son nouveau mari (après leur mariage au mois de janvier), ce qui constitue une occase de se meubler pour pas cher. D’autant moins cher que notre propriétaire a finalement proposé d’acheter lui-même les meubles qui nous intéresse pour meubler la maison. Et comme il n’est pas sûr que cela suffise il va aussi faire le tour des meubles qu’il stocke chez lui pour nous en faire profiter. Autant de meuble que nous n’aurons pas à ramener en France ultérieurement.

Selon l’actuelle locataire, le propriétaire est du genre adorable. Il fait en sorte que l’électroménager mis à disposition soit toujours en bon état (il n’attend pas que le frigo soit en bout de course pour le changer), et si quelque chose est à réparer, il tient à ce que ce soit bien fait et s’en occupe généralement lui-même.

Quand on ajoute à tout cela un voisinage agréable, la proximité du campus, une meilleure desserte de bus et un petit jardin dans lequel Alban pourra s’ébattre, on est vraiment content! Seul petit bémol, il nous faudra déménager au mois de février qui selon des sources concordantes est le pire mois de l’année pour cela, du fait d’un froid polaire. Cela dit, pour le moment nous n’avons rien d’autre que nos valises à déménager car nos affaires (meubles et cartons) ne sont toujours pas arrivées. Au train où vont les choses, on aura juste à donner notre nouvelle adresse à la société de déménagement américaine 😉

On espère qu’à la lecture de cet article vous aurez compris qu’on destine la troisième chambre (plus éventuellement le clic-clac du salon) à accueillir tous ceux d’entre vous qui se sentent une âme d’explorateur.

See you soon!

Saint Nicolas

mardi, juillet 10th, 2007

A la demande générale de Céline, un petit article sur Saint Nicolas!

Eh bien oui, nous avons guetté sa venue, d’autant que nous occupons la maison d’une véritable allemande (Friedmarie) donc on pensait qu’on serait sur sa tournée, mais rien!

Alors j’ai plusieurs explications:

1° On a pas été sages. Mais on a pas vu le père fouettard non plus.

2° Ici, pas de Père Noël dans les centres commerciaux ou dans les publicités mais …. Santa Claus! Santa Claus qui est bien sûr la version locale de Saint Nicolas. Alors quand on va vraiment au fond des choses, il existe aussi un Father Christmas mais personne ne peut vraiment expliquer la différence entre les deux surtout qu’ils se pointent le même jour, habillés en rouge et blanc, avec des rennes et un traîneau pour distribuer des cadeaux aux enfants sages.

On était donc juste un peu en avance et on laisse nos chaussettes devant la cheminée, on verra le 25 décembre.

Biz à tous les lorrains et à tous les enfants (grands y compris) sages et moins sages.

Et Alban dans tout ça?

dimanche, juillet 8th, 2007

A la demande générale, des nouvelles du petit qui a 5 mois aujourd'hui!

Comme vous pouvez le voir sur les photos, globalement il se fait bien à la vie à Madison.Une ballade dehors avec mes jouets et c’est moi le plus heureux!Froid moi? Jamais!

Quelques infos en vrac:

– la semaine dernière, il pesait 7,5kg tout habillé (oui, on a trouvé une balance en kg et pas en pound et once). Il faut qu'on prenne rdv chez le médecin pour savoir combien il mesure.

– il fait toujours des bulles avec sa bouche, ce qui ressemble à des bruits de prout et fait rire tout le monde. Il commence aussi à gazouiller et à faire un espèce de « mama » mais c'est uniquement quand il chougne.

– dans le bain il a compris qu'en agitant sauvagement les bras et les jambes en même temps, ça éclabousse partout. Papa et Maman sont donc priés de revêtir un ciré avant de donner le bain. Revers de la médaille, en s'agitant, on produit des vagues et des éclaboussures qu'on se prend dans la frimousse. Passé la surprise du moment, Alban l'asticot recommence à s'agiter.

– Alban a troqué son lit auto (pas aux normes locales) contre un siège auto.

Alban dans son lit autoAlban dans son siège auto!

– Alban se tient assez bien assis, se penche en avant pour attraper ses jouets par terre mais lorsqu'il commence à pencher sur le côté, c'est mort, il s'affale comme une poupée de chiffon. Habituellement, même si la position est inconfortable, il continue à jouer jusqu'au moment où il émet une série de petits cris désespérés. J'essaie de lui faire comprendre qu'en prenant appui sur ses bras, il pourrait se redresser, mais ça n'a pas l'aire d'être très clair mes explications! Par contre, il a compris qu'en étant allongé sur le dos, s'il saisit mes mains et qu'il donne un coup de rein, il est assis. Bon il faut l'aider un peu car le coup de rein ne suffit pas tout à fait, mais il progresse chaque jour.

Lorsqu'il est allongé sur le ventre il essaie de ramper en poussant sur les jambes. Ce n'est pas très efficace, sauf si on lui fournit un appui pour ses pieds. Là il avance (à la vitesse de l'escargot au galop certes) et il rigole. Quand il est sur le ventre, il arrive aussi à rouler sur le côté et à se retrouver sur le dos. La même manoeuvre dans l'autre sens pose problème.

Alban et son papa (trop bien avec papa)Alban craint les chatouilles!Qui a piqué le chapeau de papa?

– il a toujours mal aux dents mais bave beaucoup moins, sans doute grâce à l'astuce de Mamie Thérèse qui m'a conseillé de lui nettoyer la bouche à l'eau. C'est vrai qu'entre le lait qu'il boit et les trucs qu'il met à sa bouche, les bactéries prolifèrent. Il mordille quand même avec entrain son anneau de dentition et les petites cuillères en métal, un coup à droite, un coup à gauche. A droite, on voit un bout de dent affleurer la gencive. Mais ça fait au moins une semaine et ça n'a pas l'air d'évoluer tellement. Ici le remède quand un BB a mal aux dents c'est de lui faire mordiller une chaussette trempée dans du whisky… Bon c'est un remède qui n'a plus l'air d'être tellement employé mais les personnes qui nous en ont parlé l'ont fait avec leurs enfants!

Sinon, grâce à une de nos voisines on a rencontré 2 mamans qui ont des enfants de l'âge d'Alban. On a aussi découvert un endroit qui s'appelle Happy Bambino qui à la base est une boutique mais qui organise des « class » où les parents peuvent se rencontrer, faire de la danse africaine avec leur BB, apprendre à le photographier, les enfants peuvent apprendre la musique, la langue des signes, … J'y suis allée avec Alban (et Cédric avant qu'il bosse) pour participer au groupe de parole des parents d'enfants de 0 à 6 mois? C'était plutôt sympa. On a parlé de ce qu'on ressentait quand notre BB pleure et de notre « identité » en tant que mère ou père. C'est assez à l'américaine, on parle chacun notre tour après s'être présenté et avoir donné le nom et l'âge du BB (ça fait un peu Alcooliques anonymes) mais ce n'est pas politiquement correct donc c'est intéressant.

Alban et sa mamanQui c’est le chef?

Là on est en train de faire sécession avec un groupe de maman car il y avait beaucoup de monde la dernière fois et plutôt des nouveaux-nés donc on se réunit avec 6 à 10 autres mamans qui ont des enfants de 6 à 7 mois et on parle de chose qui nous concernent plus. Cette semaine, on fait du yoga avec les BB, je vous raconterai!

Alban est en tout cas toujours content de voir d'autres BB. J'ai bien sympathisé avec Alejandra (qui vient du Mexique) qui habite pas très loin de chez nous. Alban voit souvent Emilia qui a une semaine de plus que lui (mais fait presque une tête de plus et pèse presque 10 kg!!!). Ils sont contents de se voir et s'agrippent mutuellement par les bras, les mains, le bavoir, …

Avec Ale, on échange sur nos problèmes de maman et elle m'a passé un bouquin pour aider ton BB à s'endormir tout seul. Il n'y a rien de révolutionnaire mais des petites astuces qui marchent plutôt bien. Nous avons commencé il y'a deux jours avec Alban et il s'endort plus facilement tout seul (il râle un peu dans le soir, mais dans la journée, on le pose dans son lit, il empoigne son doudou, tourne la tête à gauche, à droite et s'endort). Cela dit, le problème avec lui ces derniers temps n'était pas l'endormissement mais le fait qu'il se réveillait toute les heures ou toutes les 2 heures la nuit. Au début on a mis ça sur le compte du déménagement mais comme ça ne s'arrangeait pas, la méthode qu'Ale nous a passé est arrivée au bon moment. Encore une fois, cela ne fait que deux jours mais Alban ne se réveille « plus » que 2 ou 3 fois par nuit (dont une parce qu'il a faim) et se rendort seul quasiment à chaque fois en 5 à 10 minutes. Pourvu que ça dure!

Pour essayer de le caler plus, on essaye de commencer à diversifier un peu l'alimentation (ça va bien un peu le lait de maman, mais 5 mois au même régime…) mais le premier test avec la purée de carottes à la cuillère n'a pas été super concluant. On va essayer de mélanger la purée à son lait et de lui donner au biberon. Par contre les fruits ça devrait aller. On lui a fait suçoter un morceau de pomme et goûter la banane, là on a droit à une bouche grande ouverte du plus loin qu'il voit une banane. Ici, ils commencent la diversification alimentaire plutôt avec des céréales. Je vais rester sur les légumes pour commencer, ça lui fera le palais ;-).

Il y'a encore une chose pour laquelle Alban va nous servir de cobaye (ben oui, désolée le premier on se fait la main dessus…) c'est ce qui s'appelle « l'Hygiène naturelle » où comment se passer de couches le plus tôt possible. C'est une tendance très forte aux Etats-Unis (au moins chez les mère au foyer) que de mettre leur enfants sur les toilettes dès les premiers mois pour leur apprendre à y faire leurs besoins. Evidemment, les BB ont quand même des couches mais 3/4 du temps ils ne font rien dedans. J'en avais entendu parler quand on était en France et j'étais assez sceptique mais comme j'ai rencontré plein de maman qui m'ont dit que ça marchait avec leur BB, je me dis pourquoi ne pas essayer. Va falloir que je potasse la méthode pour comprendre les tenants et les aboutissants mais ce sera toujours ça de fait!

Par contre, on va attendre un peu parce qu'entre l'endormissement par soi même, la diversification alimentaire et l'apprentissage de la propreté en 15 jours, ça me paraît un peu ambitieux pour un si petit BB!

Mais qu’est ce que c’est que ça?Eh ben ça alors!Qui fait l’idiot, papa ou maman? Les deux!

PS: cet article a été commencé le 8 mais posté un peu plus tard, d'où le décalage de date….

« Socialisation »

samedi, juillet 7th, 2007

Je pense que c’est la traduction que l’on pourrait faire de « socialization » qui est le terme utilisé par les gens que nous rencontrons pour justement désigner le fait de rencontrer de nouvelles personnes.

C’est assez surprenant pour nous comme concept car par rapport à la France les gens sont très ouverts. Par exemple au cours de notre dernier week-end, nous avons été invités à une crémaillère par un couple que nous avons rencontré une semaine plutôt et qui a un bébé de l’âge d’Alban (ils ont une journée d’écart).

Nous y sommes allés dimanche et nous avons passé une très bonne journée. Il y’avait presque une centaine de personnes (enfants compris) qui pour certains ne sont restés que quelques instants. Ils se sont tous présentés et on a donc discuté pratiquement avec tout le monde. Ils sont toujours assez enthousiaste lorsqu’on leur dit que nous venons de France et ils s’excusent souvent d’avoir George Bush comme président (comme si on les tenait personnellement pour responsable).

Un truc rigolo c’est qu’ils n’ont pas trop de problème avec le prénom de Cédric (prononcé Cédwic) sauf que s’il l’écrive, ils veulent souvent y mettre un k à la fin. Alban aussi ça leur parle, plutôt prononcé « Albane ». Par contre Virginie, c’est la découverte (alors qu’un des états américain s’appelle la Virginie)! Je propose souvent qu’ils m’appelent Virginia (Verdjinia en anglais dans le texte) ce qu’ils acceptent souvent avec soulagement. Quelques un essaient d’acquérir les subtilités de la prononciation française mais rien qu’avec le r, c’est mal barré.

Une fois les prénoms assimilés, on leur dit qu’on habitait en région parisienne ce qui déclenche des exclamations enthousiastes, que ma famille habite vers Reims, là gros blanc, la capitale du Champagne (pardon aux sparnaciens), re-exclamations, que la famille de Cédric habite principalement en Provence (pardon Jan-Ma et Mireille mais l’Ardèche, ça ne dit rien à personne, on a essayéà et là c’est le délire: Paris, le champagne, la Provence, ça c’est la France!

Bref, pour en revenir à la socialisation, c’est vraiment facile de sympathiser avec de nouvelles personnes ce qui est bien agréable pour les étrangers que nous sommes.

Nous avons passé notre samedi dans la campagne du Wisconsin car notre propriétaire nous avait invité à venir le voir dans sa ferme où il passe quelques jours. C’était  super car les paysages sont magnifiques (même si les arbres avaient perdu pas mal de feuilles). Pour tous ceux qui l’ont lu, on se croirait dans la petite maison dans la prairie avec les fermes entourées de barrières blanches (ça aussi c’est un truc rigolo: en ville, il n’y a aucune séparation physique entre les maisons, pas de grillage, de haie, de portail. Par contre à la campagne où il n’y a pas un voisin à la ronde, il y’a des barrières!), les granges peintes en rouge,… Il y’a aussi des cerfs qui peuvent traverser les routes car la région en est infestée (le terme n’est pas trop fort, les cultures sont tellement endommagées que les autorités souhaitent diminuer la population de moitié). On a fait attention à la tombée de la nuit.

La soeur de notre propriétaire qui a une maison pas très loin nous a invité à revenir cet été pour profiter de sa piscine et nous a offert 2 grosses citrouilles de son jardin (maintenant qu’Halloween est passé, on va pouvoir les manger!). Et notre propriétaire, qui a en fait une ferme, une maison d’ami et une cabane sur son « petit » terrain d’une centaine d’hectare nous a dit qu’il espérait qu’on reviendrait en hiver pour faire du ski de fond et des raquettes, au printemps car il y a beaucoup de fleurs et en été car ils font une fête avec des danses de cow-boy.

Comme tous les gens que nous rencontrons sont aussi accueillant, on se demande quand on aura du temps libre pour visiter les Etats-Unis 😉

Toujours de la neige!

vendredi, juillet 6th, 2007

On avait déjà bien pris ce week-end mais ce n’était qu’un début!

Let it snow, let it snow, let it snow! Snow by night

Il est retombé environ 15 cm de neige dans la nuit du mardi au mercredi. Rien dans la journée de mercredi et aujourd’hui, jeudi, ça tombe encore. Du coup la pelle à neige, c’est l’accessoire tendance, n’est-ce pas Cédric?

N’allez pas croire que je ne déneige pas. J’ai fait ma part du boulot lorsque la neige était bien dure avec Alban dans l’écharpe. Lui il dormait mais je suis sûre que le coeur y était.

Cette fois ci, la neige était plus facile à dégager, c’est de la belle poudreuse. Le snow blower (littéralement, souffleur de neige) pouvait remplir son office. Cela dit, Cédric s’y est pris en deux fois pour tout pelleter: le plus gros dans la soirée et le reste le matin au réveil avant un bon breakfast (oeuf et bacon).

Cédric au boulot! Première séance de pelletage.Le lendemain matin

Malgré tout, on se demande comment travaille l’équivalent de la DDE ici (on critique chez nous mais finalement…). On a vu passer des chasse-neiges. Il y en a même un qui est resté 15 minutes à faire des beaux tas de neige dans le circle où nous habitons. Eh bien après son passage, il reste une vieille couche de glace et de neige bien glissante. Renseignements pris auprès des habitants, ça devrait rester comme ça tout l’hiver. Les grands axes sont déneigés complètement. Par contre les rues secondaires, macache!

Le chasse-neige qui laisse la neige! Devant chez nous après le passage du chasse-neige

Heureusement, notre bagnole tient bien la route même dans ces conditions un peu extrêmes (ce qui n’est pas le cas de la Ford de nos proprio qu’on a en garde et qu’on doit faire tourner régulièrement). De toute façon moi je conduit en mode « super mémère » surtout avec Alban à bord. Ca fait bien ch… les automobilistes du cru mais j’ai pas envie de visiter les bas-côtés. Cédric lui se fond dans la masse en roulant à la Sébastien Loeb.

Les rues alentoursSi, si le chasse-neige est passé!Même les allées sont à prendre avec précaution.

Cela dit, le plus risqué reste la ballade à pied car bien que la ville de Madison verbalise les propriétaires négligents qui n’ont pas déneigé leurs allées, les trottoirs sont plus ou moins praticables. En effet, la saleté de pluie qu’on a eu ce week-end a laissé une couche de glace aux endroits qui n’avaient pas été dégagés avant la nuit de samedi. J’ai quand même tenté de rejoindre le parc le plus proche de chez nous mais je vais sans doute devoir me résoudre à me plier à la coutume locale: prendre la voiture pour aller se promener, voir mais là je résiste encore, prendre la voiture pour aller se balader dans un centre commercial!

Permis, phase 2

vendredi, juillet 6th, 2007

Ce matin, je suis allé passer mon permis de conduire.

Après la partie théorique, il me manquait la pratique. De bon heure et de bonne humeur, je me suis rendu au DOT (Department of transportation) pour y trouver un examinateur un peu revêche de prime abord. J’ai découvert à cette occasion, que mon permis provisoire annulait le permis français et m’obligeait à être accompagné d’une personne possédant le permis du Wisconsin. Je conduisais donc depuis quelques semaines dans l’illégalité. Heureusement, ce fut le cadet de ses soucis.

Après avoir fait un petit tour de la voiture pour vérifier que tout était en état de marche (phares, clignos et chauffage), nous voilà partie pour un tour! La petite subtilité résidait dans la couche de glace et de neige bien tassée qui recouvre la plupart des rues des quartiers résidentiels (soit les 3/4 de Madison). Je n’y ai donc pas coupé, l’examinateur m’a fait naviguer sur des routes dignes du trophée Andros. Ici, neige ou pas neige, ils tracent. J’ai donc du faire étalage de mes talents de pilote. Heureusement, mes hivers ardéchois m’y avaient bien préparé.

En pratique, un examen du permis de conduire aux Etats-Unis consiste à rouler d’un point A à un point B où il te demande de te garer genre cligno, arrêt sur le côté de la chaussée, frein à main (jusque là j’ai le niveau!). Puis, reroulage jusqu’à un point C où il te fait faire la partie technique et critique de l’épreuve: le Y-turn qui consiste à faire demi-tour en 2 manoeuvres avec une marche arrière (super dur!). Enfin, retour au DOT pour un verdict immédiat (apparemment ici les inspecteurs ne se font pas casser la gueule): You pass – vous l’avez.

Je suis donc maintenant officiellement détenteur du permis de conduire du Wisconsin, que je recevrai dans 15 jours par la poste. Et tout ça pour la modique somme de 58 dollars!

Même plus peur de croiser une voiture de police.

L'hiver arrive!

jeudi, juillet 5th, 2007

Après 3 semaines magnifiques en terme de météo, l’arrivée de l’hiver s’annonce.

Aujourd’hui, nous avons eu le droit aux giboulées de mars façon Wisconsin: soleil, puis nuages, puis averses de pluie, puis nuages, puis averse de neige, puis soleil, …

J’étais sous une des averses de neige avec Alban car nous étions partis en promenade, avec le vent ça caillait bien mais ça n’a duré que 5/10minutes puis il s’est remis à faire beau. Alban regardait la neige tourbillonner, mais le vent ça ne lui plaît pas du tout.

Bon, pour le moment la neige ne tient pas mais encore quelques jours de ce temps là et on pourra chausser les après-skis!